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Première mention de la terre de Cibeins en
1097. En 1297, Rostaing Cholier, damoiseau, est le premier connu de la
dynastie, et en 1386 les Cholier possèdent la terre de Cibeins et font
construire une maison forte. En 1695, Daniel Cholier fait renouveler par le
notaire Divat le terrier des rentes nobles de Cibeins. En 1705, Pierre
Cholier, chevalier, conseiller en la sénéchaussée et présidial de Lyon, est
Président de la Cour des monnaies créée à Lyon par Louis XIV. Le 3 mai 1707,
le château de Cibeins et ses dépendances sont érigés en fief en faveur de
Pierre de Cholier, promu comte de Cibeins par Louis-Auguste 1er, prince de
Dombes. Le château a certainement été construit à cette époque, à la limite
des XVIIe et XVIIIe siècles. En 1717, pour remplacer son ancienne chapelle,
Pierre Cholier, promu comte en 1707, élève dans le parc la chapelle privée
et funéraire (tombeaux de la famille Cholier) des comtes de Cibeins, en 1718
(date portée). Cette chapelle est construite hors du château, en
remplacement d'une chapelle intérieure qui aurait existé depuis 1500
environ; elle est bénie le 29 juin 1719 par Étienne de Cholier, prêtre et
chanoine de Saint-Antoine. Lettres patentes en 1721 donnant droit de haute,
moyenne et basse justice à Pierre de Cholier (ce droit est symbolisé par
deux piliers à l’entrée du parc). Dans la première moitié du XIXe siècle
modifications intérieures du château (escalier et armoiries) puis dans la
deuxième moitié du XIXe siècle construction et modification des corps de
passage de la première cour et construction d'un escalier en vis dans
l'angle, remaniement ou agrandissement des communs, à l'origine en
rez-de-chaussée.
En 1918, à l'initiative du maire Édouard Herriot, la Ville de Lyon devient
propriétaire du domaine de Cibeins puis de la ferme de Grange Basse, de la
ferme dite Jacon et du domaine des Vernes qui en dépendaient. Il aménage une
partie du château et des communs en bâtiments scolaires, et construit de
1919 à 1925 une ferme-école, le tout sur les plans de Charles Meysson,
architecte de la ville. Transformation de l'orangerie (aile ouest des
communs) en dortoirs. Une école d'artisanat rural y est annexée en 1927,
dont les bâtiments sont édifiés entre 1928 et 1930 par Michel Roux-Spitz. Le
parc et les jardins sont conçus par Henri Marcaire, directeur technique puis
directeur de l’école (1935-1945). A partir de 1963, l'école devient lycée
agricole d’État Édouard Herriot. Internat bâti en 1969, anciens communs
démolis après inventaire. En 2005, la Région devient propriétaire de
l'ensemble des bâtiments et terres agricoles, y compris l'école
d’horticulture de la Ville de Lyon. Ces terres agricoles sont réparties sur
plusieurs lieux-dits de la commune de Misérieux et sur les communes
d'Ars-sur-Formans (En Bourras), Sainte-Euphémie (Pré de la Dame, grand
Moulin du Sud) et Frans (Aux Seyettes).
Le bâtiment comprend un château et une chapelle seigneuriale dans un parc
avec étang, deux fermes, et une ferme modèle de plan symétrique. Château
rectangulaire construit autour de deux cours, corps de logis en pisé, de
plan en U cantonné de quatre tours carrées partiellement en pierre, corps de
passage et communs en calcaire, tour à revêtement de brique avec escalier en
vis dans l'angle de la première cour. Bâtiments scolaires en pisé et
mâchefer autour de la deuxième cour et à l'est de celle-ci, bâtiment
indépendant, dit musée, renfermant des collections minéralogiques et
zoologiques. Fermes en pisé, l'une avec colombier. Ferme modèle composée de
corps séparés en moellons ou en pisé, ânerie circulaire à toit conique et
charpente en bois apparente. Internat, foyer socioculturel et gymnase
édifiés au nord-ouest du château, composés de quatre corps de bâtiments en
béton disposés selon un plan en L; toitures en terrasse. La chapelle de plan
centré, est construite en pisé enduit et pierre de taille, toit en pavillon
brisé à tuiles en écaille vernissées. La sacristie est en moellons
appareillés et est éclairée par deux baies en arc en lancette. Porte
d'entrée à deux vantaux en bois peint, encadrement en pierre de taille,
claveaux et agrafe portant la datant, le tout surmonté d'une corniche
au-dessus de laquelle s'ouvre un oculus. Pierre de seuil portant les
armoiries de la famille de Cibeins. A l'intérieur, plafond en voussure et
baies vitrées, l'une au nord l'autre au sud. Une porte intérieure, à gauche
de l’autel donne accès à la sacristie, qui comporte également une porte
extérieure dans le mur nord. Un escalier en équerre en charpente placé dans
la sacristie donne accès à deux pièces à l'étage, éclairées chacune par une
fenêtre simple à deux battants. (1)
château de Cibeins 01600 Misérieux, ferme-école d'agriculture, visite des
extérieurs uniquement.
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