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Château de Saint-Didier-de-Formans (Ain)
 
 

     Au milieu du XVe siècle. quelques paroisses situées sur a rive gauche de la Saône, à "la part de l'Empire", se donnèrent au roi de France et obtinrent des franchises. Les terres situées sur la rive droite du Formans étaient dites "de la part du Franc Lyonnais", la rive gauche du Formans était dénommée "de la part de Dombes". Saint-Didier-de-Formans était donc coupé en deux parties: "de la part du Franc-Lyonnais pour la partie située sur la rive droite du Formans (Vieux Bourg) lors de la constitution de cette petite principauté (1514-1525); "de la part de Dombes" pour la parte située sur [a rive gauche du Formans, dépendant de la principauté de Dombes rattachée à la Couronne de France en 1762. Comme seigneurie, Saint Didier relevait du Sire de Villars En mai 1243, Etienne II de Thoïre-Villars la prit en fef de l'Eglise de Lyon. Au début du XVIe siècle et jusqu'en 1789, son vieux Bourg fit partie du Franc-Lyonnais… Jean Hubert de Sait-Didier, bien qu'originaire de Pris, devenu syndic du Franc-Lyonnais, a très bien dépeint en 1716, dans un recueil dédié au Maréchal de Villeroy, l'état d'esprit des habitants du pays qu'il administait: "Les paroissiens qui composent le Franc-Lyonnais sont la paroisse de Saint-Bernard, celle de Riotter fort petite et très peu habitée, et le tiers de Saint-Didier, dont les deux autres ter sont dans la Dombes, étant à remarquer que la plus grande partie des habitants de ces paroisses se sont retirés hors du Franc-Lyonnai et font leur demeure dans les dépendances de la Souveraineté de Dombes où l'on ne paye aucune imposition.
Jean Hubert déclara le 23 mai 1706 vouloir accéder à la noblesse, grâce au droit acquis par son échevinage. Il obtint le 30 mars 1708 de Camille Barllon, héritier de dame Françoise Pilehotte, de la famille réputée d'imprimeurs, elle-même héritière de messire Beroud, une part de la seigneurie de Saint-Didier-de-Formans. Jean Hubert devenait donc propriétaire du château démoli en 1822, mais qui à laissé des vestiges non négligeables. Son fils Benoît Victor Hubert de Saint-Didier, né en 1688, avocat au Parlement, épousa Antoinette Anisson, fille de Jacques, marchand libraire et échevin à Lyon, appartenant à la famille d'imprimeurs en renom. Le mariage eut lieu en 1719, d'important travaux furent entrepris. On construisit notamment l'aile Anisson du château. De grandes transformations furent effectuées: les remparts démolis pour faire place à de hauts murs de clôture en partie encore visibles. Le petit-fils, Balthazar Hubert de Saint-Didier, décédé le 16 septembre 1863 à Neuvillesur-Ain à 84 ans, n'occupa pratiquement pas le château. La mère de Balthazar de Saint-Didier, lequel vécut de 1779 à 1863, donc probablement avant 1789, fit plusieurs réparations au château, recouvrant une parte et démolissant l'autre partie de l'aile Anisson. Elle fit élever un bâtiment pour la cuisine et réparer les murs.
Le 24 messidor an I (1793) avait lieu la vente des Biens nationaux "provenant de l'émigré Ennemond Augustin Hubert, chevalier de Saint-Louis", et ce conformément au jugement rendu par le Directoire de l'Ain du 28 avril 1792. Le condamné était parti en Italie le 23 octobre 1789 pour cause de santé. Suivant Balthazar Hubert de Saint-Didier, le château et son entourage furent vendus 14500 francs, la terre de Saint-Didier cédée à vil prix. Un acte établi par aître Chabert, notaire à Trévoux, indique qu'à la date du 1er ma 1865 "tout ou partie des immeubles composant la propriété de M. Hubert de Saint-Didier avait été récupéré". La seigneurie des Hubert de Saint-Didier, sous le nom de Vieux Bourg, "de la part du Franc-Lyonnai", bien moins étendue que la parte de la rive gauche du Formans "de la part de Dombes", comprenait le château, la vieille église et son annexe la chapelle, le cimetière, le tribunal et la prison. La chapelle, accolée à l'ancienne église, servit de sépulture à la famille Hubert de Saint-Didier. Les caveaux ont été violés en 1885. La seigneurie de Riottier appartint à la famille Hubert de ssint-Didier…. En 1775, messire Benoît Victor Hubert de Saint-Didier qui venait de décéder, se donnait les titres suivants: seigneur de Saint-Didier et de l'ancienne baronnie de Riottier, partie de Jassans, Rochefort et la Rigaudière, ancien président du Bureau des Finances de Lyon et ancien syndic général du Franc-Lyonnais.
D'aucuns avancent que les substructures du château (qui faisait face à la chapelle) dateraient du XIIe siècle. Le château de Saint-didier, détruit en 1822, disposait au sud d'une maison forte construite vers 1120... Des remparts l'entouraient, surmontés de créneaux. Pour autant qu'on peut s'en faire une idée, le château était orienté nord-est/sud-ouest. Il y a encore quelques années, les vestiges d'une porte dénommée paraît-il "du jardinier” se remarquaient au nord. Le château disposait d'un four et d'un puits banaux. Le four banal a été récemment démoli. La partie sud du château donnait sur un terrain libre et servait de promenade aux habitants. La maison d'angle du chemin accédant à l'intérieur du bloc d'habitations, est ornée d'une tête sculptée qui enjolivait le claveau central de l'arcade d'entrée (clé de voûte). Si l'on poursuit ce chemin en cul-de-sac, on voit à gauche l'ancien puits, plus loin l'emplacement de l'ancien four, face à la grande bâtisse en pierres, agrémentée sur la face sud d'un cadran solaire dont la trace est encore visible. La partie est/nord constituait l'agrandissement "Anisson”. Les caves voûtées servent encore. L'intérieur de l'habitation est doté de plafonds à poutres et solives apparentes d'un bel effet. Les murs de clôture encore existants qui bornent les propriétés dans le chemin en pente devant l'entrée du cimetière ont une épaisseur de 1,40 mètre à la base. (1)

château de Saint Didier de Formans 01600 Saint-Didier-de-Formans, propriété privée, ne se visite pas.

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source de la photo par satellite : https://www.google.fr/maps

   
 

(1)    source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.auvergnerhoneal

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