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Le château de la Folie,
qu'on nommait, dans l'origine, château du Haut, Castrum de Celso, sans doute
à cause de sa position et pour le distinguer du château du bas attenant à
l'abbaye saint Yved de Braine, fut bâti en même temps que celui de Fère en
Tardenois, dans les premières années du XIIIe siècle, par Robert II, comte
de Dreux et de Braine, qui, à la mort de son père Robert 1er, fils de
Louis-le-Gros, en 1188, avait hérité des comtés de Braine et de
Fère-en-Tardenois. Ce Robert II, hardi et vaillant homme d'armes, bien digne
du sang royal dont il était issu, se rendit fameux au siège de
Saint-Jean-d'Acre, à la conquête de la Normandie et, enfin, à l'immortelle
et glorieuse bataille de Bouvines qui délivra pour jamais la France du
voisinage incommode des Anglais. Les ruines encore subsistantes du château
de la Folie donnent une haute idée de la puissance de son fondateur. Elevées
sur une colline escarpée, à l'extrémité occidentale de Braine, elles
commandent et dominent toute la ville, ainsi que la plaine où coule la
Vesle. Des murailles épaisses, noircies par le temps et prises dans le
rocher au-dessus duquel elles se dressent, sont flanquées de six grosses
tours, garnies de meurtrières et entourées d'un large et profond fossé
taillé à vif dans la pierre. On prétendait autrefois (à tort) , dit un
ancien auteur, que ce château, presque imprenable, communiquait avec la
ville par un long souterrain de plus de six cents mètres. Actuellement, un
pont, établi sur des décombres et remplaçant l'ancien pont-levis, nous
conduit dans cette antique forteresse où l'on remarque encore la trace des
anciens appartements dont la distribution devait être commode et surtout
agréable, à cause du coup d'œil qui s'étend sur Braine, sur les vallées de
l'Aisne et de la Vesle et sur les collines environnantes. Pour avoir les
renseignements les plus précis au sujet de ce monument, nous avons dû
recourir aux chartes, aux chroniques et à un des manuscrits de M. Herbelin,
dont nous devons la communication à l'obligeance de M. Petit de Champlin,
propriétaire à Braine. Dans l'impossibilité de citer en entier les passages
historiques et légendaires qu'il contient, nous nous sommes bornés à
reproduire ce qui regarde strictement notre sujet.
En l'an de grâce mil cent et sept, dit Matthieu Herbelin, commença à régner
Louys le Gros, Ve de ce nom et XIe roy de France; "et eust à femme Alis,
fille de Hubert, conte de Vertus, de laquelle il eust cinq filz et une
fille, c'est assavoir: Philippe qui fust environ deux ans roy de France,
vivant ledit Loys le Gros son père; et fust tué par ung pourceau en allant
sur son cheval par Paris. Le second fust Robert, lequel fust conte de Dreux
et du Perche qui est principe et souche de la dicte contée de Dreux et de
Braine. Le tiers fust Loys qui fust roy après son père, lequel obtint le
royaulme de France au lieu du dict Robert, conte de Dreux. Le quatrième fust
Henry qui fust évesque de Beaulvays et refusa l'évesché de Paris pour le
faire bailler à maistre Pierre Lom bard. Le cinquiesme fust Pierre qui fust
seigneur de Courtenay. Robert, qui fust conte de Dreux, fust marié à très
haulte et puissante dame madame Agnès, comtesse de Brayne, fille de Thibauld,
conte de Champaigne, de laquelle il eust deux filz; c'est assavoir: Robert
et Henry pourceque le dict Robert avait faict vœu d'aller au saint voyage de
Jhérusalem, lequel il voulait accomplir et qu'il veoit le roy Louys le Gros
, son père, estre lors paralitique et en grande maladie, considérant que si
son dict père aloit de vie à trespas pendant son voyage, le royaulme
pourrait être en inconvénient, icelluy Robert consentit que le roy son père
fist couronner Louys, son frère, plus jeune que le dict Robert et icelluy
retint le conté de Dreux et du Perche". Soit que Robert 1er n'eût fait que
conditionnellement l'abandon de ses droits, soit qu'il voulût plus tard
revenir sur cette généreuse concession, soit enfin que l'état des affaires
publiques lui laissât des regrets sur ce point, toujours est-il qu'il fit
plusieurs fois entendre à ce sujet des réclamations dont Robert II se fit
l'organe à son tou.
Robert, "second de ce nom, filz aysné de Robert, premier de ce nom, conte
dudict Dreux, et de Agnès contesse dudict Brayne, eust à femme Yolend, fille
aysnée du seigneur de Coucy et à Agnès fille du conte de Henauld, lequel
Robert et Yolend eurent ensemble par mariage trois filz et cinq filles.
Ledit Robert print son règne et fust conte de Dreux et de Brayne, après la
mort de Agnès, sa mère, lequel en son vivant fist faire et parfaire le
chasteau de Coucy et y meitre bonne garnison et munition des choses
appartenantes en tel lieu pour faire guerre. Car il fist beaucoup de
troubles et fâcheries en France, prétendant à la couronne et audict royaulme
de France. Pareillement il fist fortiffier le chasteau de Firessécourt, le
chasteau de Dreux, la ville dudict Brayne, le chasteau d'icelle et le
chasteau d'en hault qui estoit nouvellement faict et fort somptueux et à
chacun desdictz chasteaux et forteresses fist mectre gens de guerre preux et
hardis avecques vivres et toutes aultres choses appartenantes pour résister
à l'encontre de ses adversaires; Et icelluy Robert preux et hardy, grand
entrepreneur de pays, disoit et maintenoit que Philippe, jeune enfant, n'estoit
pas pour gouverner le royaulme en l'aage où il estoit et que celluy seroit
bien fol qui à luy obéyroit tant qu'il seroit sy jeune et que à icelluy
Philippe ne appartenoit le royaulme. Ledict Robert avoit grande ayde de
plusieurs princes et seigneurs de sa cordelle comme du roy d'Engleterre, du
duc de Normendie, du conte d'Eu, du conte de Champaigne qui estoit moult
puissant et d'aultres seigneurs et barons qui estoient pour luy aider et
secourir à cause du tort qu'on avoit faiet à son père, comme dict est; après
avoir faict plusieurs grandz guerres audict royaulme, fust faicte paix par
aucun bon moyen entre le dict Robert, conte de Dreux et le dict Philippe roy
de France; et le dict Robert promist audict Philippe luy secourir et ayder à
tous ses affaires et peu de temps après le dict Philippe conquist la duchié
de Normandie.
Ainsi, non seulement la maison de Dreux et de Braine était de souche royale,
par Robert 1er, fils de Louis le Gros; mais elle avait encore et
légitimement, selon toute vraisemblance, des prétentions ou des droits à la
couronne de France, et des prétentions assez sérieuses pour donner lieu "à
plusieurs grandz guerres au dict royaulme". Ainsi s'expliquent les nombreux
châteaux forts, bâtis par Robert II, et les alliances, tour à tour renouées
et rompues, entre la maison de Braine et le comté de Champagne. C'est à
l'occasion d'un démêlé de cette nature que furent élevées ou réparées les
forteresses de Fère en Tardenois, de Coucy et de Braine. Voici ce qu'en dit
Duchène, aux années 1206-1209: "Robert termina un différend notable que
Blanche, comtesse de Champagne, auoit contre luy, à cause des seigneuries de
Torcy, de Fère et de Braine. Et l'estant allée trouuer en sa ville de
Prouins, au mois d'avril l'an mille deux cents six, il en accorda avec elle
soule ces conditions, que sa maison de Torcy demeurerait en l'estat et point
auquel elle estoit lors, et ne pourroit estre eslevée plus haut, ny aucun
édifice basty dedans ou aux environs, jusque à ce que Thibaut, fils de la
comtesse, fust paruenu à l'age de tenir sa terre. Mais qu'il pourroit faire
une forteresse en son alleu de Fère en Tardenois, ou en son parc, ou autre
lieu plus proche de sa maison de Fère. Moyennant quoy il reprint en fief
lige, de la comtesse et de son fils Thibaut, le mesme pare de Fère, le
vivier, et la forest de Daule, avec tout l'alleu qu'il auoit dans les
seigneuries de Braine et de Fère. S'obligeant de plus, que toutes les fois
qu'ils auroient besoin de la forteresse qu'il y construiroit, il la mettroit
incontinent entre leurs mains, ou de leur seneschale, connestable ou
mareschal, afin de s'en aider en leurs affaires. A la charge qu'au bout de
quarante jours ils la luy restitueroient en pareil estat et intégrité
qu'elle leur auroit esté délivrée. Bref il accorda que ny luy ny son
héritier ne pourraient bastir aucune autre forteresse que celle-là entre
Braine et Fère et la terre du comte de Champagne, si ce n'estoit par la
permission de la comtesse et de Thibaut, son fils".
Robert, dit Carlier, profitant de cet alleu et de l'avantage des lieux, fit
bâtir, en 1206, le château-fort qu'on nommait originairement château du
Haut. Mais ce n'est pas seulement pour son avantage personnel et pour
l'agrandissement de sa famille que Robert II fit élever cette forteresse. Il
y avait dans sa conduite un sentiment plus vrai, plus généreux, plus élevé,
une connaissance mieux approfondie des intérêts et des besoins de la France.
Le comte Hobert II, en fortifiant son château de Braine et celui de Coucy,
en construisant celui de Fère en Tardenois et celui de la Folie, savait
qu'il donnait aux frontières de la France un rempart et une défense. Aussi
le voit-on, quelques années plus tard, en 1212 et 1214, figurer aux premiers
rangs, avec plusieurs membres illustres de sa famille, dans l'immortelle
bataille de Bouvines qui éleva si haut la nationalité française et la
délivra pour toujours de la rivalité de l'Angleterre. Robert II, en mourant,
laissa la seigneurie de Braine à Robert Gatebeld, son fils aîné, et le
château du Haut à Pierre de Dreux, dit Mauclerc. Ce Pierre de Dreux naquit,
ainsi que ses frères, au château de Braine. Il épousa Alix, héritière du
duché de Bretagne, et reçut le titre de duc de cette province. A la mort de
son père et de sa mère, dit Ouchène, il avait hérité du château du Haut
(castrum de Celso), des seigneuries de Fère en Tardenois, de Pont-Arcy, de
Brie Comte Robert, de Chailly et de Lonjumeau. On lit dans une charte,
qu'étant sur le point de faire un voyage en Terre Sainte, il bailla son
château du Haut au roi, pour qu'il le tînt jusqu'à son retour et un an
après, à condition que, s'il venait à disparaitre, le roi le rendrait à son
fils ou à son plus proche héritier (1238).
Bien que défaits et vaincus au XIIIe siècle, les Anglais tentèrent souvent
dans la suite, mais presque sans succès, de ressaisir tout ce qu'ils avaient
possédé. C'est ainsi qu'on les voit, sous Charles VI et sous Charles VII,
lorsque le souvenir de la défaite écrasante de Bouvines commençait à
s'effacer, faire de nouveaux efforts pour soulever, contre la couronne de
France, les hauts et puissants seigneurs féodaux qui acceptaient leur
alliance. On sait le dévouement héroïque de Jeanne d'Arc, au milieu de ces
temps calamiteux, et la manière vraiment miraculeuse dont elle délivra le
jeune roi et sauva la patrie. Un manuscrit du temps, dit Carlier, met la
ville de Braine au nombre des lieux que la pucelle enleva aux ennemis; mais
on ajoute que, bientôt après (1429) elle fut reprise par le duc de
Bourgogne. En effet, la seigneurie de Braine et le château du Haut étant
passés en 4332 dans la maison de Roucy, Robert de Sarrebruche, héritier de
cette famille, se trouva jeté, au XVe siècle, par ses intérêts et ses
alliances, dans le parti de l'Angleterre. Le duc de Bourgogne, partisan des
Anglais, avait envoyé des garnisons dans les châteaux de Braine et de
Bazoches, dont les seigneurs avaient consenti à se mettre de son parti, si
toutefois on voulait conserver leurs châteaux et les préserver du pillage.
Des troupes de Charles VII, paraissant en nombre dans les environs de
Braine, prirent cette ville, Bazoches et d'autres lieux voisins, qui
n'attendaient que l'heureux moment de se rendre au roi et de secouer le joug
d'une domination étrangère. Le duc de Bourgogne, occupé ailleurs, ne put
porter secours aux troupes qu'il avait placées dans ce canton. L'armée du
roi en profita pour assiéger le château du Haut où s'étaient retirés, après
la prise de Braine, la garnison qui défendait cette ville, la famille de
Robert de Sarrebruche et tous ses gens.
Robert, partisan du duc de Bourgogne, était allé combattre en Lorraine. En
partant il avait laissé, pour garder son château, un officier en qui il
avait toute confiance. Le siège du château du Haut est ainsi décrit dans un
vieux manuscrit: "Quelques temps après le mariage de Robert de Sarrebruche,
damoiseau de Commercy, qui lui avait apporté la comté de Braine, les
Anglais, les Armagnacs et autres tenant leur parti, etoient et dominoient en
la plupart du royaume de France, par les guerres et differends que le roi
Charles VII avoit avec Henry, roi d'Angleterre; tellement que une grosse
bande desdits ennemis (les Armagnacs), se veinrent camper devant le château
du Haut près Braine, pour iceluy avoir; et y furent asses long temps devant,
faisant grosse batterie de canons et autres pièces; et dedans ledit château
y avoit garnison de par le dit damoiseau de Commercy, qui lors était occupé
aux guerres qu'il menoit en Lorraine et à ceux de Metz: quoi voyant ceux de
la dite garnison, et n'espérant avoir aulcuns secours, feirent une saillie
sur les dits ennemis, qui les repoussèrent vigoureusement dedans le dit
château et en grand désordre, tellement que en se retirant, les Armagnacs y
entrèrent ensemble, faisant grande exécution et laide turie de ceux qu'ils
trouvèrent dedans; et non content de l'occision et pilleries qu'ils avoient
faites, meirent le feu partout et le démolirent; et à cette cause fut appelé
ce lieu le château de la Folie, qui fut en 1443, le lundi d'après le jour de
monseigneur Saint-Denis. L'origine, dit Carlier, du nom de château de la
Folie, qui s'explique par cette citation, vient de la témérité d'un officier
commandant, qui, avec une poignée de soldats, tenta une sortie maladroite
contre une armée entière. S'étant trop avancé, les Armagnacs le
poursuivirent avec vigueur, le forcèrent de battre en retraite et entrèrent
dans le château, en même temps que ses troupes. Le succès des Armagnacs fut
de courte durée, car le duc de Bourgogne, reparaissant bientôt avec des
forces imposantes, reprit Braine, ainsi que tous les lieux qui avaient
reconnu l'autorité de Charles VII.
Plus tard, en 1456, Robert, que la prise de son château du Haut eût dû
rendre plus prudent et plus circonspect, était encore partisan de
l'ambitieux duc de Bourgogne. Il venait de faire fortifier de nouveau ses
châteaux de Commercy et de Braine, d'où il envoyait des bandes de pillards
ravager les pays voisins soumis à Charles VII. Ce roi, indigné de ces
excursions, donna ordre au comte de Richemont, connétable de France, qui
commandait alors des troupes en Champagne, de se transporter sur les lieux
où le comte de Braine faisait commettre toutes sortes de brigandages. Le
comte de Richemont vint à Braine et s'approcha du château, afin de s'assurer
s'il pouvait l'emporter d'assaut; mais s'étant convaincu que cela lui était
impossible avec le peu de troupes qu'il avait, il continua sa marche et alla
assiéger Sainte-Menehoud. Durant le XVIIe et le XVIIIe siècle, l'histoire
est presque muette sur ces lieux autrefois si célèbres. Les anciens du pays
conservent cependant encore le souvenir du comte d'Egmont qui répara et orna
le château de la Folie pour en faire une habitation d'agrément ou un
rendez-vous de chasse. On lui doit le beau chemin couvert d'ombrages et
taillé à vif dans le roc. Il fit aussi des plantations de bois qui
s'étendaient en haut de la colline, au-dessus de Braine, d'Augy et de Limé.
Le milieu de ces plantations est occupé par un rond-point, d'où rayonnent
dix avenues dans tous les sens et dont la principale traverse le bois, dans
la direction d'Augy, à la Pointe de Limé, ou le Guet qui domine une grande
partie de la vallée de la Vesle et permet de découvrir au loin, par-dessus
les montagnes, les tours de la cathédrale de Laon. Ce point de vue fait du
bois de la Folie l'une des plus belles promenades de la contrée. Depuis la
révolution, les divers propriétaires de ce château l'abandonnèrent
entièrement à son sort. Cependant au milieu du XIXe siècle, son possesseur,
M. Durchon, s'efforce d'empêcher ces vieilles ruines et ces antiques
souvenirs de disparaître pour toujours. On a trouvé, dans les ruines du
château, des fers de lances, d'épées et de haches d'armes, d'une pesanteur
et d'une longueur prodigieuses.
Nous n'avons rapporté ces prétendues explications de Carlier sur
l'imprudence ou l'inconséquence des seigneurs de Braine que pour avoir
occasion de les combattre et de détruire ainsi une erreur historique
accréditée par lui, en faisant voir qu'elle ne repose sur aucun fondement
sérieux. Le nom du château de la Folie n'a nullement l'origine qu'il lui
attribue. Une charte qui se trouve aux archives impériales, datée du 16
février 1392, et par conséquent d'un demi-siècle antérieure à la prise du
château en 1443, nous apprend qu'il s'appelait le château de la Folie et
qu'il appartenait alors à Philippe de Cermoles, sire de La Folie. On y lit
en effet: "Je, Philippe de Cermoles, chevalier, sire de la Folie dessus
Brayne, congnois à tenir en foy et hommage de mon très cher seigneur et
oncle, monseigneur Symon de Roucy et de Brayne, à cause de la dite conté de
Brayne, ce qui s'ensuit: Premiers, la chastel de la Folie dessus Brayne, la
vigne d'Augy, la cense de la rivière de Vesle, depuis le Moulin le Comte qui
est au-dessus du Pont de Cloies, jusques à la bouche d'Aisne; le moulin de
Quenquempoy avec le pré qui y joint". Une autre charte du mois de novembre
1413, rapporte un accord par lequel "Blanche de Coucy, comtesse de Roucy,
d'une part, et monseigneur Jehan, comte de Roucy et de Braine, et
Mademoiselle Blanche de Coucy, sa sœur, enfants dudit feu seigneur de Roucy
et de ladite dame Blanche de Coucy, leur mère, tant en leurs noms comme eulx
faisans et portants forts en cette partie de hautes et puissantes dames,
mesdames Marguerite de Roucy, marquise de Saluces et Jehanne de Roucy, dame
de Sainte-Bazille, leurs sœurs, d'autre part, conviennent que le douaire de
madame Blanche de Coucy, leur mère, com- prendra , entre autres biens: La
conté ou chastellerie de Brayne, appartenant aux dilz frères et sœurs, sans
en rien comprendre, le chastel et appartenances de la Folie et se en la
dicte chastellerie de Brayne" qui demeura en la possession de Jehan VI,
comte de Roucy, dont la fille épousa l'année suivante, en 1444, le Damoiseau
de Commercy. C'est à l'occasion de ce mariage qu'eut lieu le tournoi et le
festin du Paon que, d'après une légende populaire, nous avons autrefois
racontés dans l'Argus soissonnais des 16 et 19 novembre 1846. Nous croyons
que les deux extraits des chartes de 1392 et 1413, que nous venons de
rapporter, suffiront à détruire l'erreur
de Carlier. (1)
château de la Folie 02220 Braine, tél. 03 23 74 73 34, visite libre
des vestiges si vous trouvez l'endroit, il n'y a aucune indication dans le
bourg et pas de fléchage sur la route et encore moins dans la forêt, bon
courage. Du château du Bas à Braine, du XVIIe siècle, il ne subsiste plus
que les caves inscrits par arrêté du 14 mai 1927 et la porte inscrite par
arrêté du 15 juin 1927.
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