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Château de Montaigu le Blin (Allier)
 
 

                    Le premier seigneur de Montaigu-le-Blin que nous trouvons mentionné dans les archives est Pierre de Montaigu. C’est vraisemblablement celui à qui, par acte du 13 novembre 1217, Robert, évêque de Clermont, enlève des terres à Vaumas, à Boucé et à Servilly pour les donner en fief à Hervé, comte de Nevers, dont il reçoit l’aveu pour le château de Chaveroche, Trezel, Bert et Cindré. En août 1220, Pierre de Montaigu, seigneur de Montaigu, fait hommage à Robert, évêque de Clermont, pour le château de Montaigu. À une date qui se place entre avril 1221 et avril 1222, il rend hommage dans les mêmes termes. En février 1230, nous trouvons encore le nom de Pierre de Montaigu. Il est donné par le comte de Clermont comme caution au roi, avec qui la paix vient d’être conclue, en même temps que Hugues de Chaslus, un nom que nous rencontrerons dans la suite comme appartenant à une maison intimement liée à celle des Montaigu. La teneur des actes concernant Pierre de Montaigu et ayant trait à des terres situées dans les environs immédiats de Montaigu-le-Blin, leur rapprochement, d’autre part, avec ce que nous savons de notre seigneurie, établissent clairement qu’il s'agit bien d'un seigneur de Montaigu-le-Blin. Guillaume, que nous nommerons Guillaume 1er pour le distinguer de son successeur Guillaume II, a été, jusqu’à ce jour, considéré comme seigneur de Montaigu, sur la foi d’un document constatant son existence et son identité. Ce document relate les accords passés en 1264 et 1277 par Guillaume de Montaigu avec l'abbé et les religieux de Septfons, au sujet d’un don fait à l’abbaye par un seigneur de Saint-Julien (Saint-Geran) aux droits de qui Guillaume se trouve. Nous ne faisons que rappeler cette pièce des Archives de l'Allier, que nous avons longuement analysée. Elle établit, d'une façon certaine, l’existence de Guillaume 1er comme seigneur de Montaigu-le-Blin en 1264 et 1277. Nous ne savons, sur Guillaume 1er, rien de plus que ce que nous apprennent les accords avec les moines de Septfons.

Le second seigneur de Montaigu-le-Blin fut Roger de Montaigu. Roger, damoiseau, fait aveu, non seulement pour la seigneurie de Montaigu, qui s'étend sur les paroisses de Montaigu, Montoldre, Cindré, Saint-Geran, Rongères, mais aussi pour celle de Moulin-Neuf, etc. Roger est le premier seigneur connu de Moutin-Neuf. Ce fief, venu probablement aux Montaigu par suite d'une alliance, avait une grande tour fortifiée dont Jean 1er fait hommage, sous le nom d'hôtel du Moulin-neuf. Roger, enfin, fait hommage, du chef de sa femme Agnès de Castropetri (Châtelperron), "d'un domaine, seigneurie et four banal de Montluçon". Le renseignement est précieux, car il nous fait connaître, sans doute possible, l'alliance des Montaigu avec cette puissante famille de Châtelperron. L'aveu énumère vingt-quatre fiefs dépendant de Roger. Notons, parmi ces vassaux, Hugues de Saint-Geran et Hugues de Montaigu, dont les noms évoquent un lien de parenté avec nos seigneurs et confirment la pratique, suivie au moyen âge, de morceler le fief principal au profit des proches. Les Montaigu de la première race ont nanti leurs cadets d'une partie de la terre patrimoniale, à charge de vassalité envers le chef de famille. Un second document concernant Roger de Montaigu nous fournit ses armoiries qui sont celles de la première maison des Montaigu. L'inventaire des sceaux de Clérembeau, conservé à la Bibliothèque nationale, décrit le sceau de Roger, écuyer en 1302. Il portait un écu à la croix cantonnée de quatre croisettes. Telles étaient les armes primitives de cette famille qui, selon un usage dont on trouve de nombreux exemples, furent plus compliquées au XVe siècle. Ces armes, en effet, deviennent de sinople à la croix d'or, cantonnée de vingt croisettes de même. On trouve enfin aux Archives de l'Allier, un dernier acte relatif à Roger. En 1306, Pierre Chambon de Varennes vend à Roger de Montaigu, chevalier, une terre située près du bois des Vernays, dans la proximité du château.

Roger, damoiseau en 1301, écuyer en 1302, était chevalier en 1306. C'est la preuve, semble-t-il, d’une suite de campagnes au cours de ces six années. Il vivait au temps des expéditions de Philippe le Bel contre la Flandre. Nous ne trouvons rien qui concerne Roger après 1306. On ne peut donc être fixé sur la date où Guillaume II, très probablement son fils, lui succéda. De 1306 à 1329, il y a une lacune. En 1329, Guillaume est mentionné pour la première fois, par Baluze, l'historien auvergnat, comme seigneur de Montaigu. C'est à l'occasion du mariage de Robert, dauphin d'Auvergne, seigneur de Saint-lipize, qu'on nomme simplement, à l'ordinaire, Robert-Dauphin, avec Isabeau de Châtelperron, fille de défunt Hugues de Châtelperron, chevalier, seigneur dudit lieu et de la Ferté Chaudron en Nivernais. Guillaume de Montaigu et sa femme, Isabelle de Chaulemis, ou de Cholmes, continuèrent à avoir des rapports étroits avec Isabeau de Châtelperron, devenue veuve de Robert-Dauphin. Guichard-Dauphin, un des fils issus de ce dernier, était filleul de la dame de Montaigu. Le dernier acte que nous connaissons, concernant Guillaume II de Montaigu, est son testament, daté du 13 septembre 1350. Son testament a été reçu par le prévôt du Palais, à Moulins, au retour de quelqu'une de ces expéditions contre l'Anglais qui étaient continuelles. Rien ne nous permet de supposer quand et où il mourut. Nous savons seulement qu'il n'existait plus le 22 juin 1356. Sur Jean de Montaigu on trouve une requête, en date du 25 juin 1356, adressée au duc Pierre 1er de Bourbon par Robert de Chaluz, chevalier-gardeur (tuteur) de Jehan, fils de Guillaume de Montaigu, lequel est mineur d'âge. En effet, Guillaume avait choisi Robert de Chaluz, le chevalier le plus brave parmi ses proches, ses vassaux ou ses compagnons d'armes.

Les Noms Féodaux nous apprennent que Jean de Montaigu a rendu hommage au duc de Bourbon, pour le château de Montaigu, en 1367 et 1377, et "pour l'hôtel et la seigneurie de Moulin-neuf et arrière-fiefs en 1377". Relèvent de lui: Hugues de Villars, chevalier, seigneur du Puyfol, Bernard de Villars et Erard de la Motte. En dehors de ces simples mentions d'hommages, nous avons aveu dénombrement, du 13 mai 1377, "de ce que Jean de Montaigu tient en fief de très noble et très excellent prince, le très cher et très redouté seigneur monseigneur Louis, duc de Bourbonnais, comte de Clermont et de Forests, pair et chambrier de France, au nom et à cause de ses châteaux et châtellenies de Billy et de Verneuil". Nous constatons, par ce dénombrement, que la seigneurie de "Montaigu-le-Blein s'étend ès villes, villages et paroisses de Montaigu, Boucé, Cindré, Saint-Geran-le-Puy, Ciernac, Langy, Rongières, Varennes-sur-Allier, Vouroux, Saint-Loup, Montordre et Servilly". Les droits seigneuriaux sont énumérés: "toutes les tailles, censives et devoirs de blé, de gelines et autres servis, faiz, charges et redevances quelconques qu'il a coutume de recevoir, toutes lesquelles peuvent valoir, par commune estimation, 20 livres en argent, froment trente-six septiers, deux septiers fèves et seigle et trente septiers avoine, mesure du grenier de Montaigu et soixante gelines. Il a droit aussi à toutes les vignes à cinquin et à percières appartenant à la seigneurie, aux dixmes d'Oligner, d'Ecuel, de Chassemiane et de Saint-Etienne, avec les percières des champs, à la Champart et garde des dites dixmes, et à la dixme de Chazeuïl". Suivent l’énumération des propriétés personnelles du seigneur, l'étang de Mérié, le colombier dans une vigne près du château, le grand étang et le moulin de Montaigu, et la longue liste "des bois et grands buissons de Lara, de Châtelus, de la Pommerié, de la Jarrie, de la Jarousse, des Querelles, des Biards, de bois Robert, les bois ou forêts des grandes Prugnes, la Mouzière, le Tremblay, Chassin, le Héroïng, Goutte-Vallin et la garenne du puy de Mançons".

Jean de Montaigu aurait, d'après des Gozis, épousé Jeanne de Vichy, fille de Raoul et de Blanche de Châtelmontagne, avant 1367. Il est impossible, en l'absence de tout document, d'indiquer la date de la mort de Jean, fils de Guillaume, à qui il a succédé en 1356. On sait seulement, d’une façon certaine, qu'en 1414 Guichard, chevalier, son successeur, était seigneur de Montaigu-le-Blin. Un passage de chronique nous apprend que Guichard, seigneur de Montaigu, chevalier, assiste à Chazeuil le 21 octobre 1414, au mariage de Péronnelle de la Palice avec Henri de Montaigu-le-Blain. La future épouse appartient à la première race des la Palice. Quant au futur époux, selon toutes vraisemblances, il est fils de Jean et frère de Guichard de Montaigu, successeur de Jean dans le principal fief patrimonial, Montaigu-le-Blin. La terre du Moulin-neuf est donnée par son contrat de mariage à Henri de Montaigu, devenu ainsi le premier représentant de la branche des Montaigu-Moulin-neuf. Il semble même que quelques parcelles de la seigneurie de Montaigu viennent se joindre au flef de Moulin-neuf. Nous voyons, en effet, Péronnelle de la Palice, veuve de Henri, faire hommage, en 1455, pour partie de bois sur la paroisse de Cindré et pour cens en celles de Montaigu et de Boucé. La Mure, l'historien des maisons de Forez et de Bourbon, nous fait connaître un document relatif à Guichard de Montaigu. C'est une lettre du 29 novembre 1418 adressée par le dauphin Charles, le futur roi Charles VII, "à notre amé et féal chambellan, messire Guichard de Montagu-le-Bleyn, notre cher et bien amé Gauthier de Montagu et autres gentilshommes demeurant au païs de Bourbonnais". La charge de chambellan était une des plus hautes du duché. C’est évidemment, en raison de cette qualité, que le dauphin s'adresse au seigneur de Montaigu, la personnalité qu'il juge le plus en vue et jouissant de l'influence la plus grande, en l'absence du duc. Le chambellan était dépositaire du sceau et signait les lettres et chartres importantes. C'était un motif de plus pour que le futur Charles VII l'eut choisi pour lui adresser ses instructions.

Guichard de Montaigu, qui soutient son suzerain, va suivre l'épopée de Jeanne d'Arc. C'est dans ces circonstances, très vraisemblablement, que Guichard eut ses premiers rapports avec Jacques de Chabannes à qui, en 1439, pour des raisons restées ignorées, il vend sa seigneurie de Montaigu-le-Blin. Les fils de Guichard, Jean et Jacques, diront, en 1449, quand ils réclameront le prix non payé de cette vente, que "leur père était homme de gouvernement, et que Jacques de Chabannes, tant par subtilités, moyens et côteleux, fit qu'iceluy Guichard lui vendit ledit châtel dont, de toute ancienneté, leurs prédécesseurs ont toujours été seigneurs, duquel ils portent le nom et les armes". La race des Montaigu-le-Blin s'éteint, ou tout au moins disparaît de l’histoire du Bourbonnais, avec les fils de Guichard, Jean et Jacques. Jean, Antoine et Geoffroy de Montaigu-Moulinneuf, fils d'Henri, font aveu en 1443 et en 1455. On les voit encore cités en 1487, et puis le silence se fait. On ne trouve plus leur nom dans les archives. À la race des premiers Montaigu succédait celle des Chabannes qui, pendant plus d'un siècle et demi, allaient être seigneurs de Montaigu-le-Blin. Jacques et so frère Antoine de Chabannes appartenaient à une branche du Limousin. Ils étaient fils de Robert, sieur de Charlus, qui fut tué à Azincourt en 1415, et d'Alix de Bart, dame de Pierrefite. Jacques paraît être né vers 1400. Antoine serait de 1408 selon le comte Henri de Chabannes. En 1429, Jacques et Antoine de Chabannes rejoignent l'armée de Jeanne d'Arc. Les deux Chabannes ne cessent de suivre Jeanne dans sa merveilleuse épopée. Jacques de Chabannes fut blessé à la bataille de Châtillon, le 17 juillet 1453, et mourut de sa blessure le 20 octobre de la même année, son corps fut transporté, en 1461, à la Palice. On voit encore, dans la chapelle du château, le mausolée sous lequel il reposait à côté d'Anne de Lavieu, son épouse. Il laissait trois enfants dont Geoffroy, qui suit, Gilbert, seigneur de Curton, et Agnès, mariée à Jean de Balzac, seigneur d'Entragues.

Le 14 janvier 1461, Geoffroy et son frère Gilbert firent leurs partages, en se conformant au testament de leur père. Geoffroy eut la Palice, Montaigu-le-Blin et Châtelperron, Gilbert eut Curton, Madic, la Dailhe et Charlus en Limousin. Geoffroy, toutefois, en sa qualité d'aîné, conserva le nom de Charlus, fief patrimonial des Chabannes. Il épousa, en 1462, Charlotte de Prie. En 1465, nous le voyons prendre une grande part à la guerre du Bien public. Son suzerain, Jean Il de Bourbon, fut un des principaux seigneurs qui eurent l'initiative de cette ligue contre Louis XI. Son oncle Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, s'y était jeté avec ardeur. Geoffroy ne pouvait manquer de se rallier au parti de son proche parent et de suivre Jean de Bourbon dans cette aventure, à une époque où les chevaliers considéraient la fidélité à leur suzerain direct comme le premier de leurs devoirs. Geoffroy mourut entre le 7 mai 1500, date à laquelle on a une quittance de lui, et le 19 juin 1501, jour du mariage de sa fille Marguerite avec Jean de Sarcus, où il ne figure pas. Il avait 67 ans environ. Il laissait sept enfants, de Charlotte de Prie, dont trois fils dont Jacques II, Jean, seigneur de Vandenesse, et Antoine qui entra dans les ordres. Jacques II de Chabannes, le célèbre homme de guerre connu sous le nom de maréchal de la Palice, est né probablement à Montaigu-le-Blin vers 1470. C'est à Pavie que la Palice, le grand maréchal de France, comme l'appelaient les ennemis, termina sa glorieuse existence. Des obsèques solennelles eurent lieu à la Palice le 9 avril 1525. Les chroniqueurs du temps ne tarissent pas d'éloges sur le maréchal de la Palice. Ils le dépeignent comme un héros de la Chevalerie, digne émule de Bayard. Le maréchal de la Palice épousa en 1492, Marie de Montbéron. Il eut d'elle deux enfants dont Geoffroy de Chabannes, tué en Italie en 1519; 2° Jeanne-Françoise de Chabannes, mariée le 20 avril 1513, à Jacques-Louis de Beaufort, baron de Montboissier.

Devenu veuf, Jacques II de Chabannes de la Palice se remaria en 1514, à Marie de Melun, naquirent d'elle Charles de Chabannes; 2° Marie de Chabannes, épousa Claude de Savoie, comte de Tende; 3° Charlotte de Chabannes, mariée en 1538 à Antoine de Moy, baron de Biars et de Rotrou, seigneur d'Anfreville; 4° Marguerite, religieuse au prieuré de Saint-Louis à Poissy; 5° Louise, religieuse au même prieuré. Par son contrat de mariage avec Marie de Melun, le 8 février 1514, Jacques II instituait son fils aîné Geoffroy, du premier lit, héritier des seigneuries de la Palice, Châtelperron et Montaigu et établissait une série de substitutions assez compliquées, suivant le nombre et le sexe des descendants qu'il laisserait à sa mort. Geoffroy étant mort, en 1519, en Italie, le maréchal fit un testament à Paris, le 8 décembre 1521, et un partage entre sa femme et ses enfants le 19 août 1523. L'attribution, après son décès, de la Palice, Châtelperron et Montaigu, dont Geoffroy avait bénéficié, était maintenue en faveur de Charles de Chabannes, son second fils, avec les diverses substitutions que réglait le contrat de mariage de 1514. Charles de Chabannes, qu'on appelle la Palice, est en 1529 parmi les enfants d'honneur des fils de François 1er. Charles épousa en 1545, Catherine de Larochefoucauld. Chabannes, dans le contrat de mariage, est qualifié sieur de la Palice, Montmorillon, Montaigu-le-Blin, Arcy et Saint-Sorlin, baron de Châtelperron, Chazelles et Dompierre, Vandenesse, la Bussière, Châtillon-d'Azergues, Buigneaux et Lyergues, sieur de Chaveroche. Charles, par sa situation de famille personnelle, ses alliances et son rôle auprès du roi, fut un fort grand seigneur. Eléonore de Chabannes, née en 1547, se trouva en 1552, à la mort de son père, Charles de Chabannes, dame de la Palice, de Châtelperron et de Montaigu. Sa mère, Catherine de Larochefoucauld, fut la tutrice d’Eléonore jusqu'à son mariage. A ce moment les guerres de religion commençaient.

En 1562, où la terreur régnait dans le pays, Eléonore, encore jeune fille, et sa mère, Catherine de Larochefoucauld, ne pouvaient que se tenir, avec quelques hommes d'armes faisant bonne garde, dans le plus fort de leurs châteaux. La veuve de Charles de Chabannes avait une préférence pour Jaligny, qui lui venait de sa famille. Mais Montaigu, avec sa double enceinte, au milieu de ses marécages et de ses étangs, était à l'abri d'un coup de main. On peut donc supposer que les deux dames vinrent chercher un refuge dans la vieille forteresse. Eléonore de Chabannes épousa en 1564, Just de Tournon, comte de Rossillon, vicomte de Polignac, sénéchal d'Auvergne, capitaine de cent hommes d'armes. Eléonore de Chabannes, devenue veuve, épousa le 15 janvier 1571, Philibert de la Guiche, d’une vieille et importante maison du Charolais. A ce moment on était à la veille de la Saint-Barthélemy. Les la Guiche, Philibert, époux d’Eléonore de Chabannes, de même que ses neveux, le futur maréchal de Saint-Geran et son frère, seigneur de Chitain, se rallièrent à Henri IV dès l'assassinat d'Henri III. Philibert de la Guiche fut gouverneur de Lyon "et des pays de Lyonnais, Forest et Beaujolais" jusqu'à sa mort en 1607. Eléonore eut deux filles de son mariage avec Just de Tournon. Françoise et Anne. Elle n'avait pas eu d'enfants de son mariage avec Philibert de la Guiche. Les biens d'Eléonore de Chabannes revinrent, à sa mort, aux deux files issues de son premier mariage. Françoise de Tournon avait épousé Timoléon de Maugiron, comte de Mauléon, baron de Gyé et Ampuis. Elle eut Jaligny, Treteau, Châtelperron, Chezel et Dompierre. Anne de Tournon se maria, l'année même de la mort de sa mère, en 1595, à Jean-François de la Guiche, connu à ce moment sous le nom de chevalier de Saint-Geran, qui devait devenir maréchal de France. Elle hérita de la Palice, Chaveroche et Servilly.

Montaigu semble être resté indivis entre les deux sœurs, l'usufruit en était réservé à Philibert de la Guiche, époux en secondes noces d'Eléonore. A la mort d'Eléonore, des inventaires furent dressés, en novembre 1595. L'attribution d'une partie des meubles faisant l'objet de ces inventaires eut lieu au château de Montaigu, le 19 mars 1597. Nous constatons que Philibert est qualifié seigneur de Montaigu. Montaigu, après avoir appartenu pendant plus d'un siècle et demi à la maison de Chabannes, passait dans la maison de la Guiche. Philibert, en devenant propriétaire de cette terre, restait voisin de ses neveux Saint-Geran, ses plus proches parents. Montaigu lui conservait une situation dans le pays. Philibert de la Guiche fit le 13 juin 1605, son testament en l'abbaye d'Esnay à Lyon. Après avoir donné à son épouse, Antoinette de Daillon, l'usufruit de tous ses biens meubles et immeubles, il institue pour son héritier universel le premier enfant mâle posthume qui naîtra de lui et de ladite dame. À défaut de cet héritier mâle, ses filles recueilleront ses biens, mais, dans le cas où elles viendraient à décéder sans enfant mâle, il leur substitue et institue son héritier universel messire Jean-François de la Guiche, son neveu, seigneur de Saint-Geran, excepté dans la terre de Montaigu qu'il lègue à messire Geoffroy de la Guiche, seigneur de Chitain, aussi son neveu, qu'il substitue pareillement au dit Jean-François en cas de décès de ce dernier sans enfant mâle. Philibert de la Guiche mourut à Chaumont le 14 juin 1607. Il laissait à sa femme, Antoinette de Daillon du Lude, avec l'usufruit de tous ses biens, la tutelle de ses enfants mineurs, Henriette et Anne. La propriété de Montaigu et des seigneuries du Charolais était attribuée à l'aînée, Henriette, âgée de sept ans. Antoinette de Daillon rend hommage au roi, en 1609, en sa qualité de mère tutrice ayant la garde noble des enfants mineurs de Philibert de la Guiche. Henriette de la Guiche épousa, en 1619, Jacques de Goyon-Matignon, comte de Thorigny, lieutenant pour le roi en Normandie. Elle n'eut pas d'enfants de cette première union qui ne dura que sept ans. Le comte de Thorigny fut tué, en 1626, par le fameux duelliste Bouteville.

Henriette de la Guiche se trouvait, à vingt-six ans, veuve et sans enfants. Elle se remaria, trois ans après la mort du comte de Thorigny, à Louis de Valois, comte d'Alais, qui, en 1629, était associé à son père, sa vie durant, dans la jouissance du duché d'Angoulême, dont il devait un jour prendre le titre. Montaigu, bien que déchu de son antique prestige de forteresse féodale à peu près imprenable, est resté le "castel place-forte" dont Claude Bergeron, écuyer, sieur de Grouges et des Maillards, est capitaine. Le château a "des chambres des poudres et des canons", qu'on répare, alors que l'on néglige certaines de ses parties tombant en ruines, ainsi que nous l'apprend le marché de travaux de 1642. C'est une forteresse qui peut encore jouer un rôle important. Les Bergeron constituent une famille locale, originaire de Cindré. Le capitaine Claude Bergeron habitait le château. C'est 1à que, le 10 juillet 1649, vers sept heures du matin, Maître Ray, notaire à Montaigu, reçut le testament de demoiselle Françoise de Bornas, "consorte de Claude Bergeron, écuyer, sieur de Grouges". La mourante donne à son mari le quart de tous ses biens et ordonne que "sa sépulture et ses funérailles seront faites en l'église de la paroisse de Montaigu". Claude Bergeron fut d'abord, en même temps, juge châtelain et capitaine du château. Il céda, en 1642, son office de châtelain à son fils André, conservant le titre et les fonctions de capitaine du château et place forte de Montaigu. Outre le capitaine du château, tout un personnel relativement nombreux, est au service de la seigneurie. D'abord, pour assurer la justice, un juge châtelain. Un procureur fiscal remplit les fonctions du ministère public. Des procureurs représentent les parties dans les procès. Il faut ajouter à cet élément judiciaire un greffier et un sergent royal. Un fermier de la seigneurie perçoit, moyennant un prix annuel de ferme, les droits de lods, de vente, de blairie, etc. et les redevances, en argent et en nature, que paient les censitaires. Il habite un logis accolé aux murs de la première enceinte.

Le comte d'Alais, pour les terres qu'il possède personnellement par sa femme, à un intendant, M. de Morice, que nous voyons passer un bail de trois ans pour le moulin du château mû par les eaux du grand étang qui environnait alors un côté de la forteresse. Le curé ajoute à ses dînes le salaire qu'il reçoit comme chapelain. Tout ce petit monde gravite autour du château, sous la prééminence de Claude Bergeron. Ce dernier, en sa qualité de capitaine, est le personnage important. C'est lui qui s'occupe des affaires militaires et représente, dans les circonstances graves, le grand seigneur qu'est Louis de Valois, comte d'Alais, lequel deviendra, en 1650, duc d'Angoulême. Le 20 septembre 1651 le château de Montaigu fut occupé par surprise par les partisans des princes frondeurs. Après un siège de quelques heures, le château fut repris par les milices locales, les archers de la prévôté et quelques gentilshommes du voisinage. Henriette de la Guiche avait cinquante-trois ans quand elle devint veuve pour la seconde fois. Des quatre enfants qu'elle avait eus du duc d'Angoulême, trois étaient morts en bas âge: Louis de Valois à six ans, Armand à quatre ans, Françoise à cinq ans. Il ne lui restait qu'une fille, Marie-Françoise de Valois, née en 1631, mariée le 3 novembre 1649 à Louis de Lorraine, duc de Joyeuse. Ce dernier succomba le 27 septembre 1654, aux suites d'une blessure qu'il avait reçue en chargeant l'ennemi près d'Arras. De cette union étaient nés deux enfants, Henriette-Catherine de Lorraine, qui ne vécut que quatre ans (1651-1655), et un fils, Louis-Joseph de Lorraine, duc de Guise, né en 1650. La duchesse d'Angoulême avait ainsi vu successivement disparaître presque toute sa descendance. Sa fille unique perdit bientôt la raison. De tous ses enfants et petits-enfants il lui restait, comme suprême espoir, le duc de Guise qui réunissait sur sa tête les riches héritages et les titres des la Guiche-Chaumont, des dues de Joyeuse, de Guise et d'Angoulême.

La duchesse d'Angoulême, qui vieillissait ainsi au milieu des deuils les plus cruels, semble avoir beaucoup séjourné au cours de ses dernières années, dans sa terre de Châteldon. Elle passait par Montaigu pour aller de Chaumont à cette terre, et s'arrêtait dans la vieille forteresse où les Bergeron la recevaient de leur mieux. Henriette de la Guiche mourut en 1682. Elle fut inhumée à La Guiche, auprès de son époux, le duc d'Angoulême, dans la chapelle d'un couvent fondé par elle. Marie-Françoise de Valois, veuve de Louis de Lorraine, duc de Joyeuse, hérita de sa mère, la duchesse d'Angoulême, en 1682. Nous trouvons, dans les actes concernant Montaigu, la duchesse de Joyeuse représentée par Charles de Cibelle, écuyer, sieur de Boislabé, curateur à la personne et aux biens de Marie-Françoise de Valois, duchesse de Joyeuse. Ces biens étaient Châteldon, Montaigu, Chaumont et les autres seigneuries du Charolais. M. de Boislabé, le plus souvent, se substituait, à Montaigu, Bergeron, capitaine du château. Au cours des quatorze années pendant lesquelles la duchesse de Joyeuse fut, en nom, dame de Montaigu, nous ne trouvons rien de plus concernant notre seigneurie, qui mérite d'être rapporté. La duchesse de Joyeuse mourut en mai 1696. Avec elle s'éteignait la branche des la Guiche-Angoulême. En cette année 1696, s'éteignait aussi la branche des la Guiche-Saint-Geran, en la personne de Bernard de la Guiche. A la mort de la duchesse de Joyeuse, qui ne laissait pas d'héritiers directs, sa succession revint à ses collatéraux. Elle échut à Jeanne-Armande de Schomberg, épouse de Charles de Rohan, duc de Montbazon. Nous devons, pour qu'on puisse se rendre compte des liens de parenté existant entre la duchesse de Montbazon et la défunte, remonter à l'auteur commun, Philibert de la Guiche, mort en 1607. La nouvelle dame de Montaigu appartenait, soit par sa famille, soit par celle de son mari, à la plus haute noblesse. Elle était, par son père, demi-sœur du second maréchal de Schomberg et de la duchesse de Liancourt.

Du mariage de Jeanne-Armande de Schomberg et de Charles de Rohan était né autre Charles de Rohan, qui épousa en premières noces, Marie-Anne d'Albert de Luynes, et en secondes noces Charlotte-Elisabeth de Cochefilet. Charles de Rohan n'avait pas été seigneur de Montaigu, il deviendra à la mort de sa mère, propriétaire des terres recueillies par cette dernière dans la succession de la duchesse de Joyeuse, Châteldon, Chaumont et les autres seigneurie charolaises des la Guiche-Angoulême, Montaigu ayant été réservé à l'un de ses fils. La duchesse de Montbazon, mère de Charles de Rohan, fit en 1688, donation de cette terre à son petit-fils et filleul, François-Armand de Rohan, fils dudit Charles de Rohan et de Charlotte-Elisabeth de Cochefilet. La duchesse de Montbazon avait soixante-quatre ans quand elle hérita de Montaigu. Elle était, depuis de longues années, entrée par son mariage, dans une famille qui n'avait pas d'attaches avec le Bourbonnais. Il est fort probable qu'elle s'occupa peu de cette seigneurie, qu'elle ne conserva que deux ans et qui venait s'ajouter à beaucoup d'autres terres qu'elle possédait déjà. Nous ne trouvons aucune trace de sa présence à Montaigu. Elle mourut en 1706. De la donation qui investit François-Armand de Rohan de la terre de Montaigu, nous ne connaissons ni le texte ni la date exacte. Constatant qu’elle est de 1698, on arrive à conclure que la seigneurie était un cadeau de noces que la duchesse de Montbazon faisait à son petit-fils et filleul. François-Armand, né en 1682, épousait en effet le 28 juin 1698, Louise-Julie de la Tour, demoiselle de Château-Thierry, fille du duc de Bouillon. Aucun acte, aucune pièce quelconque n'établit la présence à Montaigu de François-Armand de Rohan ou de sa femme. C'étaient de fort grands seigneurs, attachés à la cour où leur faveur même les retenait. Montaigu n'offrait, d'ailleurs, pour un séjour, rien qui pût leur convenir, à un moment où l'on ne se contentait plus des installations primitives des vieilles forteresses. Le château tombait en ruine. Les jeunes époux y vinrent, sans doute, pour connaître leur seigneurie, à l'occasion peut-être d’une visite au cardinal de Bouillon, leur oncle, dans son abbaye de Cluny.

La terre de Montaigu, selon toutes les vraisemblances, représentait surtout, pour le prince de Montbazon, une source de revenus de quelques milliers de livres. Aucun souvenir ne l'y attachait et il fallait remonter bien haut dans la généalogie de sa famille pour arriver à l'ancêtre direct, Philibert de la Guiche, qui l'avait possédée. Nous sommes à la période de la fin du règne de Louis XIV, où les grands seigneurs, menant à la cour une existence de courtisan, viennent de moins en moins dans leurs terres. Nous ne connaissons qu'un acte, concernant Montaigu, qui soit signé par François-Armand de Rohan. C'est un bail, pour neuf années, de 1707 à 1716, "des terres et seigneurie de Montaigu, circonstances et dépendances d'icelles", moyennant le prix annuel de 2.800 livres, reçu par le Tourneux et son confrère, notaires au Châtelet de Paris, le 8 avril 1707. Ce bail est consenti par "très haut, très puissant et très illustre seigneur, monseigneur François-Armand de Rohan, prince de Montbazon, à Antoine Delaire, sieur des Blanchards". Le même jour, par acte sous seing privé, Jean de Laire, sieur de la Maison-Neuve, s'associe pour moitié. A la mort de François-Armand, la seigneurie de Montaigu échut à Hercule-Mériadec de Rohan, son frère cadet. Hercule-Mériadee, avant le décès de son frère, portait le titre de chevalier de Rohan, comte de Rochefort, Né le 13 novembre 1688, il était guidon des gendarmes du roi. Le nouveau seigneur de Montaigu avait une fâcheuse réputation, il était jugé comme au moins déséquilibré. Il ne s'en maria pas moins, l'année qui suivit la mort de son frère, le 13 août 1718, avec Louise Gabrielle-Julie de Rohan, sa cousine à un degré assez lointain. L'état de déséquilibre mental d'Hercule-Mériadec, seigneur de Montaigu, tourna bientôt à la démence. Il fut interdit par arrêt du 17 décembre 1726. Louis-Constantin de Rohan lui fut donné comme curateur honoraire. Il fut appelé ainsi à venir parfois à Montaigu, c'était un des frères cadets d'Hercule-Mériadec.

Au château de Montaigu, la duchesse d'Angoulême, par de nombreux travaux, a maintenu la vieille forteresse dans un état de conservation relative. En 1682, l'année de sa mort, on remplace la charpente du logement du garde, près de la conciergerie, on met "des chevrons neufs de dix-huit pieds de long au-dessus de la grande salle", on refait à neuf une lucarne pourrie, on consolide "le couvert de la chambre des canons qui était près de s'abattre". Mais la situation empire chaque jour. On ne fait plus de réparations. Il arrivera un moment où le châtelain ne pourra plus siéger dans la grande salle du château et où l'on devra installer un auditoire dans un appentis adossé à la grange du domaine, sur la place de Montaigu. La chapelle du château est dans un tel état de ruine qu'on a dû cesser d'y célébrer les offices. Le 13 juillet 1736, messire Claude Delageneste prend possession "de la dite chapelle, sous l'invocation de Sainte-Anne et Saint-Michel", dont le dernier titulaire comme chapelain, messire Bertucat, vient de mourir. Claude Delageneste déclare qu'il a plu à haute et puissante dame Louise Gabrielle-Julie de Rohan et au prince Louis-Constantin, de le désigner pour cet office. On constate que la chapelle est en très mauvais état et interdite. Les travaux à faire au château, pour le remettre en état, étaient tels qu'on ne songeait pas à les entreprendre. Tout, à vrai dire, périclitait dans la seigneurie. Le successeur de Jean de Laire, comme châtelain, Jean-Baptiste de Lageneste, n'habitait pas Montaigu. Il céda bientôt sa charge à François Maizonnier qui, comme lui, résidait à Saint-Gerand-le-Puy. Le conseil de curatelle de Hercule-Mériadec de Rohan jugea que le moment était venu de vendre une terre qui ne produisait plus que fort peu et où des réparations importantes étaient urgentes. Par acte du 12 mars 1741 la princesse Louise-Gabrielle-Julie, duchesse de Montbazon, vendait la seigneurie de Montaigu à Messire François-Sénétaire du Buysson Audier, chevalier, seigneur de Douzon. Hereule-Mériadec de Rohan mourut en 1757.

François-Sénétaire, le nouveau seigneur de Montaigu, était fils de Philibert du Buysson, sieur de la Cave, et de Jeanne Marie Audier d'Arfeuilles. C'est pour ne pas laisser s'éteindre le nom d'Audier, que sa mère était la dernière à porter, qu'il ajouta ce nom à celui de du Buysson. François-Sénétaire entra comme mousquetaire dans la garde du roi et se retira capitaine de dragons, avec la croix de Saint-Louis. Il avait épousé, le 9 janvier 1731, Marguerite-Mayeule de Beausson. L'achat de Montaigu, bientôt suivi de Poncenat, prouve qu'il possédait une grosse fortune. Le choix de Montaigu était vraisemblablement motivé, dans une certaine mesure, par les relations de famille de François-Sénétaire dans la région. Les du Buysson avaient au XVIIe siècle possédé la seigneurie de Boucé, limitrophe de celle de Montaigu. André du Buysson de Fognat, un cousin, était par son mariage avec Madeleine de Berthet, devenu seigneur de Puydigon, fief dépendant de Montaigu. Le château de Montaigu était inhabitable. C'est à grand peine que Léonard Desfayaux, intendant des affaires de François-Sénétaire du Buysson, put y trouver de quoi se loger; il n'était plus question d'avoir pour ces ruines un capitaine du château. Le nouveau seigneur voulait résider sur ses terres et il ne tarda pas à acquérir la seigneurie de Poncenat. François-Sénétaire du Buysson, en faisant l'acquisition de nouveaux cens et de nouvelles dîmes, ne cédait pas seulement au désir du propriétaire terrien qui songe sans cesse à augmenter son domaine. Il avait un projet dont la réalisation allait bientôt se produire et qui demandait de donner le plus d'importance possible à ses terres, Il voulait faire ériger en comté les seigneuries de Douzon, de Montaigu et Poncenat. Les deux justices furent réunies en une seule, ayant son siège à Montaigu, et les trois terres érigées en comté, par lettres patentes. François-Sénétaire avait atteint le but qu'il poursuivait. Dès lors il ne fut plus connu que sous le nom de comte de Douzon.

François-Sénétaire eut huit enfants dont Philibert-Antoine-Louis, mousquetaire de la garde du roi, mort à 18 ans d’une chute de cheval; 2° Denis-Philibert, qui lui succède comme comte de Douzon, seigneur de Douzon, Montaigu et Poncenat; 3° Elisabeth-Julie, religieuse visitandine à Moulins; 4° Françoise-Victorine-Euphémie, née le 15 novembre 1733, épouse en 1753, Joseph Colin de Gévaudan; 5° Clothitde-Marguerite-Félicité, chanoinesse du chapitre royal de Leïgnieu; 6° Antoinette-Marie, religieuse à l'abbaye de Beaumont, en Auvergne; 7° François, mort au berceau; 8° Anne-Charlotte-Mayolle, qui épousa le 7 mai 1772, Yves Mourins, comte d'Arfeuille. Denis-Michel-Philibert du Buysson était né le 20 septembre 1736. Il fut reçu, le 12 juin 1751, à la 2 compagnie des mousquetaires. Il n'avait pas quinze ans. Capitaine le 8 juin 1758, il était à la mort de son père, lieutenant-colonel, grade auquel il avait été promu le 11 mai 1769. Le seigneur de Montaigu, pour faire face aux obligations résultant de son partage avec ses sœurs, dut vendre la terre de Douzon, qui fut acquise, au prix de 275.000 livres, par M. Girard du Rozet. Il revenait ainsi un peu plus de 91.000 livres à chacun des trois héritiers. Les parts de mesdames de Gévaudan et d'Arfeuille leur furent remises, soit directement, soit sous forme d'obligations dont M. de Douzon payait les intérêts. Une somme de 91.000 livres restait à ce dernier, encore due par M. Girard du Rozet en 1791. Il est fort difficile, par suite de combinaisons compliquées, dont les livres de comptes conservés aux Archives ne donnent qu'une idée fort vague, de savoir exactement comment eurent lieu les règlements entre Denis-Michel et ses sœurs. Les revenus du nouveau comte de Douzon étaient, malgré les apparences d'une grande fortune, fort réduits par de lourdes charges. Il avait hérité, en même temps que de Montaigu et de Poncenat, des dettes de son père. Avec la Révolution s'ouvrit la période tragique de la vie de M. de Douzon. Elle devait se terminer par sa mort sur l'échafaud, le 31 décembre 1793. Le jugement du 11 nivôse prononçait la confiscation des propriétés du condamné au profit de la République. Les châteaux de Montaigu et de Poncenat ainsi que leurs dépendances furent vendus comme biens nationaux. Denis-Michel-Philibert du Buysson, comte de Douzon, fut le dernier seigneur de Montaigu. (1)

Éléments protégés MH : les restes du château : classement par arrêté du 14 avril 1926. (2)

château fort de Montaigu le Blin 03150 Montaigu-le-Blin, ouvert au public, la visite de la basse-cour présente l'histoire du château et les méthodes de construction en lien avec les ressources locales, le site est géré par "l'association études et chantiers" qui organise chaque été des chantiers de volontaires afin de sauvegarder l'édifice. C'est alors le moment idéal pour visiter le château et le chantier de restauration. Il occupe le sommet d'une butte dominant le village et se compose d'une enceinte flanquée, aux angles, du côté du pont-levis, de deux grosses tours rondes et trois petites. Au centre s'élevait le donjon. D'importantes modifications furent faites à la Renaissance par Jacques de Chabannes. Un corps de logis situé à gauche du pont-levis date de cette époque. Un portail du XVe siècle avec moulures à méplat donne accès à ce bâtiment.

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château de Montaigu le Blin

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(1)       Le château et les seigneurs de Montaigu-le-Blin par Albert Grellet-Dumazeau. Éditeur: Crépin-Leblond - Moulins (1933)
(2)
    
   source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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