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Le château
primitif a subi d'importantes transformations. L'édifice principal à trois
niveaux et niveau de comble est flanqué aux angles sud de deux tours
circulaires couvertes de toits coniques. Du côté cour, une tour exagonale
prise en oeuvre au milieu de la façade abrite un escalier en vis. Elle a été
construite sur les fossés au XVe siècle, à l'emplacement de l'ancien
pont-levis. L'angle du bâtiment, en retour d'équerre sur le mur ouest, est
marqué par l'adjonction d'une petite tour carrée, couverte d'un toit à
quatre pans. Au XVIe siècle la façade sud s'est éclairée de deux belles
fenêtres à meneaux et à l'intérieur, d'une cheminée monumentale. A la fin du
XVIIe siècle, "la maison et seigneurie noble d'Arson, consistait en deux
corps de logis, tous bâtis de pierre, couverts à thuilles, avec escurie,
cuvages, boulangerie, greniers, double court, granges, colombier, avec la
justice haute, moyenne et basse...". Le corps de logis a été complètement
transformé à la fin du XIXe siècle, par son nouveau propriétaire Gabriel
Alexandre Tardif. Un étage a été ajouté au corps principal, de nouvelles
ouvertures éclairent les façades et les toitures refaites sont recouvertes
d'ardoises. Le premier seigneur connu du fief d'Arçon fut, vers la fin du
XIVe siècle, Gilbert de Montchaurit, damoiseau, marié à Marguerite Quotin de
Charroux. En 1449, les descendants ne portèrent plus leur nom mais celui de
leur terre. Deux frères, Guillaume et Berthon d'Arson, reconnaissent tenir
en fief des religieux, l'abbé et le couvent d'Ebreuil leur "hostel d'Arson
et ses appartenances". En 1503, Jean d'Arson, fit aveu à la duchesse de
Bourbon de sa "maison d'Arson, mothe, fossez, pont levis, avec le domaine et
autres chevances", fief qui lui assure un revenu annuel de 115 livres. Ce
Jean d'Arson, serviteur du Louis XI, qui vivait encore en 1504, avait
bénéficié des largesses du Roi, ce qui lui permit de se parer du titre de
chevalier et d'agrandir ses terres d'Arçon. N'ayant que des filles comme
héritières, la terre passa, par alliance, dans la famille de Laudan qui
porta le nom d'Arson de Laudan et conserva Arçon jusqu'au XVIIe siècle,
puisque François d'Arson de Laudan ne laissant que des filles lui aussi, sa
terre fut portée à Gabriel de Marcelanges, par son mariage. Celui-ci donna
une nouvelle lignée de seigneurs d'Arçon qui ne fut interrompue qu'à la
Révolution avec la confiscation des biens des Marcelanges et leur
dispersion. Le château est aujourd'hui la propriété de mademoiselle Boudet.
(1)
Éléments protégés MH : le pigeonnier : inscription par arrêté du 24
septembre 1975.
château d'Arçon 03450 Vicq, propriété privée ne se visite pas, on
l'aperçoit par-dessus la verdure, pointant ses deux tours en tuiles de
châtaigner, en prenant la direction nord-est, Saint Bonnet de Rochefort.
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