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Le château de La Motte est construit au pied du mont Serre-en-Dom; il a un
aspect imposant avec ses créneaux et ses meurtrières, ses quatre tours et sa
tourelle qui dominent la vallée de la Dorne et attirent les touristes et les
archéologues. Actuellement le château sert d’habitation à un fermier, et les
étables sont dans les dépendances. Il a non seulement subi les outrages du
temps mais aussi et surtout, ceux de la Révolution. Et depuis on peut
ajouter à de sérieuses dégradations, de fâcheuses réparations qui ont enlevé
à ce manoir beaucoup de son cachet seigneurial. Le pont-levis et le chemin
de ronde dont on voit encore les traces ou les restes ont été démolis. Des
cheminées, des fenêtres à meneaux ont été détruites. Il reste cependant
quelques jolies choses: un escalier tournant, de belles portes, de vastes
appartements, et dans une tour, une chapelle où chaque année le curé
d’Accons vient dire la messe, à l’occasion de la fête de Saint
Jean-François-Bégis, qui y amène de nombreux pèlerins. La tradition
rapporte, avec raison, croyons-nous, que le saint missionnaire, le grand
convertisseur du Velay et du Vivarais, et du Cheylard en particulier, y
aurait dit la messe, lorsque Jean de la Motte, devenu, en 1635, le
propriétaire de la baronnie de Brion-Cheylard, le fît venir pour
l’évangélisation de la contrée.
Le château de la Motte, qui fut une maison-forte, date d’une époque très
ancienne. On estime généralement qu’il fut construit vers 1460. Il a été
pendant longtemps la propriété des Bayle, seigneurs de la Motte-Brion. En
1661, par suite du mariage de Claudine, fille unique de René de La Motte, il
est devenu la propriété de Charles-Louis-Alphonse de Sassenage, dont le fils
cadet, Charles, le vendit à François-Cérice de Vogüé. Celui-ci fit
transférer à Aubenas, en 1725, le tour de la baronnie de Brion donnant droit
d’entrée aux Etats de Languedoc, et vendit ensuite cette terre à un du
Bourg, marquis de Bozas. Les descendants des marquis de Bozas possédèrent le
château de La Motte jusqu’en 1818. A cette époque, le château fut vendu par
Mademoiselle Marguerite du Bourg, avec la ferme de Rivet, qui l’avoisine, à
M. Philibert Chauveau, avocat et maire du Cheylard. A la mort de ce dernier,
en 1820, il revint à son fils, Henri Chauveau, avocat et juge de paix au
Cheylard, marié à Mademoiselle Pauline Ferrand, grand’tante du propriétaire
au début du XXe siècle. De leur union naquit une seule fille, Cécile
Chauveau, décédée sans alliance, en 1903, qui le légua à son cousin, Joseph
Saléon-Terras, chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, maire du Cheylard et
conseiller général de l’Ardèche. Cette notice, qui nous a été très
aimablement communiquée par M. Joseph Saléon-Terras, a été tirée de ses
papiers de famille et de la notice sur le Cheylard de M. A. Mazon (1). De
belles cheminées monumentales (des XVIe-XVIIe siècles, la grille de
ferronnerie et les meneaux de la tour nord résistèrent à l'incendie allumé
par les Allemands en 1944. Des travaux de restauration (toitures notamment)
furent parfaitement exécutés. Dans son intégrité, c'est le plus beau
spécimen de château fortifié du Nivarais.
château de la Motte 07160 Accons, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la route, cet
édifice est magnifiquement entretenu !
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