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Château de Largentière (Ardèche)
 
 

    Le château de Largentière est une masse carrée à plusieurs étages, aux tours couronnées de beaux mâchicoulis. Son histoire est intimement liée à celle des comtes de Toulouse et des évêques de Viviers qui étaient loin de vivre en bons voisins. Leur mésintelligence ne venait pas seulement de leurs droits respectifs de suzeraineté sur le château de Largentière mais aussi et surtout parce qu’il y avait, dans ce coin vivarois, autre chose de plus intéressant, de plus précieux. La région enfermée entre la rivière de Ligne et son affluent, la Lande, était connu dès le moyen-âge comme un des bassins argentifères les plus riches du pays et qui portait alors le nom de Sigalières. M. Léon Védel, dans la Revue du Dauphiné et du Vivarais, donnait d’intéressantes notes sur Largentière, et comme notre intention n’est pas de faire ici l’histoire de cette ville et de son château, nous citerons seulement les traditions curieuses que rapporte cet auteur dans son article: "D’après la tradition, vers le VIIIe siècle de notre ère, une colonie sarrazine vint s’établir dans l’étroite vallée qu’arrose la Ligne et jeta les premiers fondements de la ville de Largentière. Ils s’y livrèrent à l’exploitation des mines d’argent et furent chassés, un siècle après, par Charlemagne, à la suite d’un combat livré à Rosières, petit bourg à deux heures de marche de Largentière. Rosières, le petit bourg, théâtre du combat, était une colonie sarrazine, et tire son nom d’une distillerie de Roses, qu’y avaient établie ses possesseurs. Mais cette tradition ne repose que sur deux faits insuffisants pour lui donner droit d’entrée dans l’histoire: l’appellation d’un quartier de Largentière du nom de Sarrazine, et l’existence dans cette ville d’une maison que certains archéologues s’obstinent à reconnaître pour une construction arabe. En réalité l’histoire de Largentière ne commence guère qu’au XIe siècle, époque à laquelle on trouve le nom de ses premiers suzerains et propriétaires indivis des mines d’argent; ce sont les comtes de Toulouse".
Les évêques de Viviers, les seigneurs d’Anduze, sous la suzeraineté desdits évêques, en leur qualité de comtes du Vivarais, accordé par Charlemagne. Pendant de longues années les comtes de Toulouse et les évêques de Viviers furent en guerre. Au commencement du XIIIe siècle Raymond VI, le fauteur de l’hérésie des Albigeois, eut à faire à plus forte partie et dut se soumettre malgré ses préparatifs belliqueux. Il avait acquis, dans ce but, des châteaux et des forteresses, en construisit de nouveaux sur les points qu’il voulait conserver et défendre. C’est de cette époque que date le château de Fanjeau qu’il fit bâtir au sommet d’une élévation qui domine à pic la ville en face de la Tour épiscopale, sur les ruines d’un vieux temple de Jupiter. Une croisade s’organisa contre le prince convaincu d’hérésie. Il dut faire amen de honorable et remettre cette forteresse qu’il venait de faire construire ainsi que six autres places. Largentière resta dans le domaine des évêques de Viviers. Puis la fille de Raymoud VII, ayant épousé un prince du sang, les rois de France succédèrent aux droits des comtes de Toulouse sur le Vivarais. En 1307, Philippe-le-Bel établit sa suzeraineté sur toute la contrée, et la bannière de France flotta sur les hautes tours de Fanjaux. Vers 1320, la ville de Largentière passa sous la juridiction royale qui s’y établit définitivement. Vers le commencement du XVIe siècle (1510), Monseigneur Claude de Tournon donne une nouvelle enceinte de remparts à la ville. Enceinte qui réunit trois forteresses: la tour carrée, le donjon situé au centre de l’édifice appartenaient aux évêques de Viviers, les deux tours rondes accolées par un balcon, aux seigneurs d’Anduze et de Poitiers, et la grosse tour ronde, aujourd’hui détruite et qui leur faisait face, était la propriété des comtes de Toulouse. En 1730, l’évêque François Renaud de Villeneuve vendit au marquis François de Beauvoir du Roure de Brison, le château et la baronnie de l'Argentière, qui était une des douze baronnies donnant entrée aux Etats de la Province. Du produit de cette vente, l’évêque de Viviers fit construire son magnifique évêché. (1)
A la Révolution, la municipalité pétitionna pour acquérir le château de "l'émigré Brison". On y installa le tribunal, les prisons et la gendarmerie. Sous le Consulat, il fallut rendre aux émigrés les biens qui n'avaient pas été vendus, et les du Roure de Brison récupérèrent leur château vers 1802. Ce fut pour l'affermer au département pour 1100 francs par an jusqu'en 1845, date à laquelle la commune acheta l'édifice pour en faire un hôpital local jusqu'en 1996 et connaît nombre de bouleversements. Celui-ci n’a été que très récemment désaffecté. Le château de Largentière est bâti, au nord-est de la ville, sur un pointement rocheux dominant d’une cinquantaine de mètres la Ligne. Le cœur du château est un donjon carré construit en bel appareil régulier de grès. Celui-ci a conservé toute sa hauteur d’origine, mais il a été complètement englobé dans des constructions postérieures qui le masquent pour l’essentiel. Le donjon comporte trois niveaux voûtés et un quatrième couvert d’un toit à quatre pentes. Les étages sont desservis par un escalier à vis édifié dans l’épaisseur du mur. La tour est au centre d’une enceinte quadrangulaire de taille très réduite. L’enceinte est renforcée sur trois de ses angles par des contreforts. Les niveaux de sol ayant été très fortement exhausses, la porte est actuellement invisible. Ce château primitif homogène, et datable de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle, correspond sans doute au "château vieux" de Largentière mentionné à la fin du XIVe siècle. À la fin du XVe siècle, le château est considérablement agrandi. Le "château neuf" absorbe totalement le château préexistant, fossilisant en quelque sorte celui–ci.

Éléments protégés MH : le château de Largentière en totalité : inscription par arrêté du 31 mai 1927. (2)

château de Largentière 07110 Largentière, tel. 04 75 36 83 44, propriété de la commune, siège l'association "Au delà du temps", campement médiéval en juillet et août. Pour scolaires et groupes animations médiévales sur réservation en avril, mai, juin, septembre et octobre.

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(1)     Châteaux Historiques du Vivarais par Florentin Benoit d'Entrevaux (1861-1925) Ch. NORMAND, Imprimeur (1914).
(2)
   
   source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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