|
Première mention de Rochebloine en 1220 lorsque le
dauphin André promet de donner à sa sœur Béatrice 500 livres de revenus pour
ses droits sur la succession de leur mère et lui remet en garantie les
châteaux et mandements de Malleval et Rochebloine. En 1262, le dauphin
Guigue, comte de Vienne et d’Albon, s’engage à ne pas inquiéter Roger de
Clérieux dans la guerre que celui-ci mène contre son père. Le dauphin promet
en outre de ne pas acheter la baronnie de Clérieux, tant que Roger n’aura
pas atteint l’âge de 30 ans. En échange de cet appui, Roger de Clérieux cède
au dauphin le château et le mandement de Rochablaona et reprend en fief de
celui-ci le château de Mercurol. Vers 1287, Rochebloine est saisi par Henri
Dragon, bailli du roi dans les diocèses du Puy, de Vienne, de Viviers et de
Valence, en raison de délits commis par des hommes du dauphin à Rochepaule
ainsi que des dettes contractées par ses prédécesseurs auprès des rois de
France. Vers 1294, Philippe le Bel ordonne au sénéchal de Beaucaire de faire
restituer au dauphin le château de Rochebloine. En 1295, le dauphin se
réserve le droit de garde sur le prieuré de Rochepaule ; lui, ses
successeurs, ou les châtelains de Rochebloine, Serves, Malleval ou Albon
pourront l’exercer. En 1296, le castrum de Ruppisblaona fait partie, avec
d’autres châteaux du Haut-Vivarais, de la dot d’Alice de Viennois, future
femme de Jean, comte de Forez. Le dauphin tenait lui-même Rochebloine en
fief de l’Église de Vienne à raison du comté de Vienne. En 1296, le comte de
Forez rend hommage à l’Église de Vienne pour le château de Rochebloine. En
1317, un accord est passé entre le comte de Forez et les habitants du
mandement de Rochebloine au sujet du vingtain du blé. L’ensemble des
habitants devra annuellement 120 setiers de seigle, à répartir entre eux.
Bâti sur une étroite échine rocheuse pelée par l’érosion, le site, chef-lieu
d’un vaste mandement77, domine la vallée du Doux à 998 mètres d’altitude. Un
fossé en V, en forme de croissant de lune, barre l’éperon au nord, là où il
rejoint le plateau. Le fond de ce fossé mesure environ 3 m alors qu’au
sommet il s’étend sur près d’une dizaine de mètres de large pour une
profondeur allant de deux à trois mètres. Au-delà de ce fossé s’étend, vers
l’ouest, une petite basse-cour, large d’environ vingt mètres pour une
longueur de quarante mètres. Elle est bornée à l’ouest par un à-pic naturel
et au nord-ouest par une pente au dénivelé rapide. Les traces d’au moins
deux bâtiments sont décelables sous forme d’affleurements de maçonnerie dans
la basse-cour qui a livré, par ailleurs, quelques tessons de céramique
médiévale grise. À l’extrémité de l’éperon se dessine une petite butte
granitique, très grossièrement circulaire ; son diamètre est légèrement
supérieur à 15 m. Ce tertre domine d’environ 2 m la plate-forme rocheuse. Il
est isolé sur trois côtés par le vide. Un pan de mur, d’une épaisseur de
1,20 m, ultime vestige d’une tour circulaire, se dresse sur le tertre de
granit. Il est possible de restituer à partir de ce chicot de maçonnerie un
diamètre d’approximativement 13 m hors œuvre pour ce donjon. Cette tour peut
vraisemblablement être datée du XIIIe siècle. Un hameau de quelques maisons
occupe encore le voisinage du site castral, mais il n’a pas donné naissance
à un véritable bourg castral. (1)
château de
Rochebloine 07270 Nozières, il ne subsiste que les vestiges d'une tour. On
peut monter aux ruines du château, et profiter d'un magnifique panorama sur
la vallée du Doux, le Mont Mézenc et le Mont Gerbier de Jonc, d'une part, et
sur la chaîne des Alpes, d'autre part.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E,
photos ci-dessous interdites à la publication sur internet, pour un
autre usage nous demander.
A voir sur cette page "châteaux
de l'Ardèche" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|