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Cette importante bâtisse de forme rectangulaire, à trois
étages, doit dater du commencement du XVIe e ou de la fin du XVe siècle. Aux
angles nord-est et sud-ouest, des guérites donnaient sur une terrasse
crénelée. Au-dessus des points vulnérables, se voient encore des
mâchicoulis. D’énormes contreforts soutiennent la bâtisse qui, comme nous
l’avons constaté, était à terrasse, car au faîte de l’édifice nous
apercevons la prise des voûtes. L’escalier qui se trouve au milieu de
l’habitation dessert chaque étage. L’entrée est sur la façade sud et donne
dans une cour. Aujourd’hui, cette maison forte, quoique privée de ses
créneaux ou de ses hourds, ne manque pas de caractère. Ses sombres murailles
de basalte rendent plus imposant encore sa silhouette élancée. Elle
commandait la vallée du Lavezon qui part de Coyron pour aboutir à Meysse,
sur les bords du Rhône. Beaupré, les Molières et Chambezon devaient barrer
la route à l’ennemi qui se dirigeait vers le riche plateau, s’il n’avait pas
été arrêté par Pampelonne, la Bastide, Miraval, Cys, Allier, sans compter
les grosses fermes à mâchicoulis, meurtrières et pigeonniers qui
s’échelonnent depuis Meysse jusqu’à Saint-Pierre-La-Roche. Beaupré fut
l’apanage de la famille Guilhon dont nous trouvons le nom très souvent écrit
d'Eguilhon, Guillon, Aguilhon, Aiguilhon.
Elle était représentée aux XVIe et XVIIe siècles par de nombreux
personnages. Montan Guilhon, qui vivait à la lin du XVIe siècle, avait
épousé Antoinette de Mercoyrolle dont Jean Guilhon qui suit et Biaise qui
viendra. Me Jean Guilhon, notaire à Saint-Jean-le-Centenier, testa, en 1620.
Il avait épousé Anne de Tardieu, dont Jean-Baptiste. Jean-Baptiste épousa,
le 12 octobre 1659, Jeanne de Guigon, fille de sieur Etienne Guigou et de
Colombe Guilhon, du lieu de Guigon, paroisse de Montbrun. Dans son mariage
Jean-Baptiste est qualifié docteur ès droits, avocat en la souveraine cour
du Parlement de Toulouse. Il est dit fils de Jean, notaire, et de feue Anne
de Tardieu, de Saint-Jean-le-Centenier. Il eut de son mariage, probablement
Jean-Baptiste Guilhon, notaire à Saint-Jean-le-Centenier qui épousa, le 30
août 1682, Anne de Montgrand. Biaise de Guilhon fut père de Noble Pierre de
Guilhon, marié à Hélène d’Arlendes, dont Noble Anthoine de Guilhon, sieur de
Beaupré, en Coyron, qui épousa, le 10 octobre 1637, noble Alexandrine du
Cheylard d’Albignas, fille de noble Alexandre. Le 27 janvier 1660, noble
Anthoine de Guilhon, sieur de Beaupré, donne quittance à Etienne Granjan,
mari de Marguerite Guilhon, fille de feu Jean Guilhon et de Marguerite
Labeille, du lieu de Laubespie, paroisse de Saint-Pierre-la-Roche, de la
somme de 100 livres. Anthoine de Guilhon et Alexandrine du Cheylard, eurent
entre autres Alexandre de Guilhon, baptisé, le 16 septembre 1639, dans
l’église paroissiale de Saint-Pierre-la-Roche. Le 29 janvier 1625 fut
baptisé, dans l’église paroissiale de Saint-Pierre-la-Roche, Hélène Guilhon,
fille de Jacques et de Jeanne Vabre. Son parrain fut noble Mathieu-Daguilhon,
sieur d'Ajoux, et sa marraine Catherine Vabre. Noble Mathieu de Guilhon,
sieur d’Ajoux, mourut le 21 septembre 1625. Au début du XXe siècle le
château de Beaupré était la propriété de Monsieur Varenne, de Privas. (1)
château de Beaupré 07400 Saint-Pierre-la-Roche, propriété privée, ne se
visite pas.
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