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Sur un col de la chaîne de montagne qui sépare la
vallée de l'Erieux et le vallon de Saint-Vincent-de-Durfort, le château de
Bavas nous apparaît menaçant au bord de la route. C’était un point de
défense fort bien choisi et qui aujourd’hui ferait certainement le bonheur
d’un ami de la belle nature. De tous côtés l’horizon est plein de
contrastes: hauts plateaux où se dressent les sommets cévénoles, vallées
profondes et sauvages, vallons verdoyants, plaines ensoleillées où serpente
le beau fleuve et les rivières aux reflets d’argent. Le château de Bavas est
un des plus anciens des environs de Privas et peut remonter dans certaines
de ses parties au XIe siècle. Sa façade sud est flanquée de deux tours
rondes. Derrière sont plusieurs corps de bâtiments séparés par des cours. Un
mur d’enceinte crénelé enserre une partie du château et forme terrasse.
Comme tant d'autres, cette gentilhommière devait appartenir à plusieurs
seigneurs et coseigneurs. Nous trouvons parmi ses plus anciens propriétaires
connus les Barruel, les Chambaud et les Monteil de Saint-Quentin. Les
Barruel furent seigneurs de Bavas, Saint-Cierge, Saint-Vincent,
Saint-Quentin, Montagu, Durfort, La Baume, Montellier, Saint-Pons, Chaix,
Brassenègues, La Roche-chérie, etc... Cette maison, connue en Vivarais dès
le XIIIe siècle, forma plusieurs branches, celles des comtes de
Barruel-Beauvert, des marquis de Saint-Pons et celle des marquis de Bavas.
Le 11 juillet 1760, fut baptisé dans l’église de Privas, Jacques-Marie-René,
fils de Me Barruel, seigneur de Saint-Vincent, Saint-Cierge, de Serre,
Saint-Quentin, le Bas-Pranles et autres places, et de dame Marie-Pierrette
de Mayol. Claude de Chambaud, de Saint-Lager, receveur des États du Vivarais
et député du Tiers-Etat aux Etats Généraux de Blois, épousa, le 4 février
1556, Catherine de La Motte-Chalendar dont il eut quatre enfants dont
Simon-Pierre, sieur des Mottets; Mathieu, sieur de Saint-Alban, commandant
le Pouzin; Paul, seigneur de Saint-Quentin, syndic des églises réformées du
Vivarais, en 1622, tige des Chambaud de Saint-Quentin et de Bavas, éteints
au XVIIIe siècle; et Noël de Chambaud, sieur d'Argence.
Les Monteil de Saint-Quentin devinrent seigneurs de Bavas par une alliance
avec les Chambaud. Cette maison est connue en Dauphiné depuis le Xe siècle.
Elle y possédait la seigneurie de Monteil dont elle prit le nom. Balthazar
de Monteil épousa, le 6 janvier 1641, Françoise de Romanet, fille de Jean,
baron de Beaudiner et de Catherine Granjon. Leur fils, Jean de Monteil,
coseigneur de Boucieu, seigneur de Saint-Cierge, Pranles, Fauries, etc...,
colonel d’infanterie, commandant en Vivarais pendant les troubles des
fanatiques, notamment en 1703, épousa le 8 décembre 1669, Marie de Chambaud,
dame de Bavas et Saint-Quentin, fille et héritière de Louis de Chambaud,
lieutenant du Roi à Thionville, tué au siège de Montmédy, et de dame Martine
de Ginestoux de La Tourette, de la paroisse de Saint-Vincent de Durfort.
Marie-Françoise de Monteil, épousa, le 14 septembre 1700, Eustache de
Chanaleilles, seigneur du Villard; elle est dite fille de Jean, seigneur de
la Faurie, Saint-Vincent-de-Durfort, coseigneur de Boucieu-le-Roi, colonel
d’infanterie, et de Marie de Chambaud. Marie de Monteil avait été baptisée,
le 10 août 1671, et avait eu comme parrain et marraine noble Balthazar de
Monteil, père de Jean, et Madame Martine de Ginestoux de La Tourette, femme
de noble Louis de Chambaud, seigneur de Bavas. (1)
château de Bavas 07360 Saint-Vincent-de-Durfort, propriété privée, ne se
visite pas.
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