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Couronnée de mâchicoulis et de créneaux, la belle
tour qui se dresse devant nous ne manque pas de caractère avec ses fenêtres
à meneaux surmontées d’une accolade et son cordon mouluré qui séparent
chaque étage. Une tour carrée et une guérite élégante donnent à cette
habitation seigneuriale beaucoup de cachet et un ensemble très archaïque. La
traduction de la pensée pieuse qui a fait revivre des souvenirs du temps
passé en construisant une annexe au vieux fief, a été très heureuse et nous
ne pouvons que féliciter l’architecte de Soubeyran. Il a sû élever dans ce
coin de La Petite Patrie une demeure qui transmettra de siècles en siècles,
l’histoire d’une importante famille vivaroise dont le nom se trouve souvent
cité dans notre riche Chartrier départemental. La famille de Soubeyran était
originaire de la paroisse de Saint-Barthélemy-le-Pin, et, dès le XVe siècle,
habitait la maison forte qui portait son nom. A la deuxième génération, elle
se divisa en deux branches. L’une dite de Montgiraud, fondée par Innocens
qui testa, en 1503, s’établit aux confins du Vivarais et du Velay, où elle
posséda le marquisat de Montgiraud et la baronnie de Chanéac et fut
maintenue dans sa noblesse de race le 16 décembre 1670. Elle s’éteignit au
début du XIXe siècle. L’autre branche, fondée par Jean, mort en 1502, est
actuellement représentée. Elle se divisa à son tour en deux branches: La
branche cadette, dite du Clos, demeura à Soubeyran jusqu’en 1838, époque à
laquelle les héritiers de Jean-Annet, président du tribunal de Tournon,
vendirent la maison patrimoniale, qui a été rachetée en 1906 par
l’arrière-petit-fils du président, Alfred de Soubeyran, ingénieur en chef
des mines, père de Guy, né le 22 mars 1894 et frère cadet de Charles-Léon de
Soubeyran, chef d’escadron de dragons, père de Pierre, né le 29 janvier
1891.
La branche aînée, dite de Saint-Prix, posséda les seigneuries directes de
cette paroisse, des Nonières, Mounens, Cluac et Saint-Jean-Chambre, ainsi
que la baronnie de Retourtour. Elle passa ensuite à Saint-Péray et est
actuellement fixée au château de La Tour du Vère, en Bas-Dauphiné, elle y
est représentée par Camille de Soubeyran de Saint-Prix, marié à Mademoiselle
Bellin, fille unique d’un magistrat du Tribunal civil de Lyon. Son fils
unique, Humbert de Soubeyran de Saint-Prix, juge d’instruction au Tribunal
de la Seine, a épousé, le 5 décembre 1893, Marguerite Loubet, fille de M.
Emile Loubet, président du Sénat, élu président de la République en 1899. De
ce mariage sont nés: Jean de Soubeyran de Saint-Prix, né le 25 septembre
1896, et Pierre de Soubeyran de Saint-Prix, né le 1 er août 1901. Cette
branche est également représentée, à Paris, par Xavier de Soubeyran de
Saint-Prix, cousin-germain de Camille, chef de la maison. Innocens de
Soubeyran négocie au château de Solignac, avec M. de Chaste, le 14 octobre
1594, la reddition aux royalistes de la ville du Puy. La famille de
Soubeyran a donné au Vivarais des magistrats et des administrateurs, baillis
de Chalancon et de Crussol, juges royaux et seigneuriaux; deux avocats du
roi au présidial de Nîmes et vingt-six officiers dont plusieurs Chevaliers
de Saint-Louis. (1)
château de Soubeyran 07270 Saint-Barthélemy-Grozon, l'édifice a été
racheté en 1947, par la Fédération des Oeuvres Laïques de l’Ardèche qui y
installe une colonie de vacances, puis en 1949, y implante une maison de
l’enfance laïque qui deviendra Institut Médico-Pédagogique pour jeunes
porteurs d’un handicap mental léger et moyen.
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