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Le Bousquet appartenait aux seigneurs de
Pierregourde, héritiers de La Marette et qui se fondirent dans les Barjac,
en 1572. Nous trouvons les Pierregourde déjà importants dès le début du
XIIIe siècle. Ils tenaient leurs terres de Pierregourde et Beauchastel, à
foi et hommage des seigneurs de La Voulte. Louis de Maugiron, par son
mariage, du 17 février 1646, avec Louise de Pierregourde, devint
propriétaire de nombreuses seigneuries du Vivarais. Pendant quatre
générations les de Maugiron se succédèrent comme seigneurs de Pierregourde,
Le Bousquet, Châteaubourg, La Marette, etc.
Marie-Catherine-Charlotte-Françoise de Maugiron épousa Jean-Frédéric de
Veynes, marquis de Bourg-lès-Valence. Par arrêt du Parlement de Grenoble, du
23 août 1774, elle fut appelée, à défaut de mâle et comme fille aînée du
marquis de Maugiron, à succéder aux biens substitués de sa maison. Le 10
décembre 1825, en l’étude de Maître Thomas Molière, notaire à la Voulte, le
domaine fut divisé en 24 lots, dont le deuxième, composé du château, fut
adjugé, au prix de 47165 francs à Louis-Marthe-René de Bénéfice, baron de
Cheylus, domicilié à Charmes. La marquise de Vichet, née Rioufol d'Hauteville,
habitait dans son château d’Hauteville près le Bousquet. Dans une lettre, du
3 avril 1829, quatre ans après l’achat fait par le baron de Cheylus, elle
propose à Châteaubriand d’acheter le Bousquet dont Monsieur de Cheylus
voulait se défaire. "Le curé sort d’ici, écrit la marquise de Vichet, il me
donne les renseignements suivants: La terre du Bousquet a 28 sétérées, qui
donnent 1500 francs de rente. Monsieur de Cheylus demande 50000 francs. On
la lui laisserait probablement à 48000 francs.
Je vous ai détaillé la position du Bousquet, j’ajoute qu’il est enfoui au
couchant d’un quart de lieue de la vallée de l’Eyrieu, sur la rive droite du
Rhône. Si Votre Excellence ne voulait acheter que le château et un petit
enclos, il serait facile de le faire séparer. Le ciel et le climat sont bien
préférables à ceux de la Provence. Les productions sont à souhait, mais
cette terre étant affermée depuis cinquante ans, tout ce qui était agrément
a disparu, sauf une belle avenue de grands marronniers de cent ans. Il y a
une source dans le jardin. Le château fut bâti sous Henri II (1547-1559),
est d’un style gothique large et simple. Les murs ont six pieds d’épaisseur.
Les plafonds sont très élevés, les portes basses, les fenêtres gigantesques,
les cheminées de l’époque. Les chambres boisées de haut en bas, en chêne et
noyer. Les pièces sont vastes et peu nombreuses, chaudes en hiver, fraîches
en été. Il y a une chapelle. Pour rendre cette habitation riante et
agréable, il faudrait huit ou dix mille francs environ". Ce beau projet
n’eut pas de suite. Mais la lettre de la marquise de Vichet nous donne une
intéressante description du Bousquet qui trouve sa place toute marquée dans
cette courte notice. M. de Cheylus vendit le Bousquet à M. Mirabel-Chambaud,
de Vernoux. Il était au début du XXe siècle la propriété de M. Jules Meyer,
de Saint-Laurent-du-Pape. (1)
Éléments protégés MH : les façades et toitures du château : inscription par
arrêté du 18 février 1975. (2)
château du Bousquet 07800 Saint-Laurent-du-Pape, Il a été racheté par la
commune en 1994, et abrite plusieurs organismes d'intérêt public.
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