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En 1193, accord entre
Raymond V, comte de Toulouse, et Nicolas, évêque de Viviers. Le comte rend à
l'évêque ce qu'il pouvait exiger dans la cité de Viviers et s'engage à ne
pas acquérir de nouveau droit ou fief sans l'accord de l'Église de Viviers.
Il est convenu aussi que le comte devra justifier de ses droits sur la
"villa Sancti Marcelli" devant l'archevêque de Vienne, arbitre. Sentence
arbitrale rendue en 1231 entre les milites de la villa Sancti Marcelli, les
habitants de Saint-Marcel-d’Ardèche et l’hôpital de Saint-Jean-de-Trignan au
sujet de divers pâturages. Vers 1241 sentence arbitrale rendue par Guillaume
de Laudun, Pierre Julien et Guido Fulcosii entre Bermond, évêque de Viviers,
et les coseigneurs de Saint-Marcel-d’Ardèche au sujet du mode d’élection des
consuls de la ville et de la juridiction du lieu. Vente faite vers 1246 par
Etienne de Languano au recteur de l’hôpital de Saint-Marcel-d’Ardèche d’un
jardin situé près du portale de Pontilio. Acte passé à
Saint-Marcel-d’Ardèche. Transaction vers 1250 entre l’évêque de Viviers,
comme seigneur majeur de Saint-Marcel et comme seigneur parier pour un
dixième, et les autres coseigneurs de Saint-Marcel (Rostaing de Saint-Marcel,
R. de Saint-Remèze, G. Arnaud, Gonet de Serre, Pierre Guillaume, Raymond de
Vernon, G. de Mondragon, Pons de Lussan, Béraud Barthélemy de Saint-Marcel,
G. de Gras, R. Itier, R. Sarrazin, Guichard, Jean et Guillaume Audigier, R.
(Arnaud ?) Laubone, Barthélemy Armand, Barthélemy Sarrazin, Reynaud) à
propos des droits de justice respectifs de chacun des seigneurs pariers de
Saint-Marcel. Hugues de Cornone rend hommage en 1273 à l’évêque de Viviers
pour tout ce qu’il tient, avec la fille de feu Guillaume de Sabran, dans la
villa, le territorium et le mandamentum de Saint-Marcel. Transaction en 1287
entre le précepteur de l’hôpital de Trignan, d’une part, Pierre Audigier et
Pons Daudelli, syndics des seigneurs et des habitants de la villa seu castri
de Saint-Marcel, d’autre part. Vers 1292 accord entre Guillaume de
Châteauneuf, seigneur de Thines et de Saint-Remèze, et sa mère Pictavina,
d’une part, et Thomas de Vernon, syndic des habitants et coseigneurs de
Saint-Marcel. En 1308, Dalmas de Lussan reconnaît tenir en fief franc et
noble de l’évêque et du chapitre de Viviers tout ce qu’il possède dans la
villa de Saint-Marcel-d’Ardèche et dans son mandamentum, tenementum,
territorium et districtus.
Situé à environ 20 km au sud de Viviers, dans
la vallée du Rhône, aux portes de l’Uzège, Saint-Marcel est une des places
majeures du temporel de l’Église de Viviers au XIIe et surtout au XIIIe
siècles. Le bourg de Saint-Marcel semble s’être développé autour de l’église
du même nom qui est attestée dès le IXe siècle, mais dont l’origine remonte
sans doute au très haut Moyen Âge. La documentation des XIIe et XIIIe
siècles concernant le site de Saint-Marcel est ambiguë : le site est attesté
régulièrement comme villa mais à partir des années 1270-1280 il est aussi
ponctuellement mentionné comme castrum et comme chef-lieu de mandement. Le
bourg est enfermé dans une large enceinte ovalaire dont l’emprise est encore
bien matérialisée dans le parcellaire actuel. Cette enceinte existe déjà au
début du XIIIe siècle comme le laisse supposer la mention d’une porte en
1246. Au XIIIe siècle, Saint-Marcel est une coseigneurie extrêmement
complexe dont l’évêque de Viviers est seigneur majeur. Deux ensembles
fortifiés peuvent être associés à cette gestion en coseigneurie de
Saint-Marcel. Le premier est situé à proximité même de l’église, au sud. Il
est constitué d’une tour et d’une aula, qui sont englobées dans des
constructions postérieures. Seules les faces ouest et sud de la tour sont
actuellement observables. Celles-ci présentent un bel appareil régulier de
petits moellons de calcaire. Trois étages sont conservés et l’accès originel
à la tour se faisait au premier étage, à l’est, par une porte couverte d’un
arc en plein cintre. Ce premier étage surmonte une basse-fosse voûtée en
berceau ; ce niveau possède une porte mais qui n’appartient pas à l’état
premier du bâtiment. Cette tour ne présente par ailleurs pratiquement aucune
ouverture. Immédiatement au sud de la tour est visible, sur plus de 13 m de
longueur, la façade d’un bâtiment offrant le même appareil que la tour. Il
pourrait s’agir d’une aula associée à celle-ci. Le second ensemble castral
de Saint-Marcel se trouve Place du Monument aux Morts, face au château des
Bernis, intégré dans les bâtiments plus récents d’une pharmacie. En raison
de très nombreux remaniements, l’interprétation des vestiges apparaît plus
difficile que dans le cas précédent. On peut toutefois distinguer la
présence d’une aula. Bâtie en moellons de calcaire bien équarris avec des
chaînages d’angle en blocs à bossage. À celle-ci semble associée la base
d’une tour qui présente un appareil tout à fait identique à la tour
précédente et dont la basse-fosse est voûtée en berceau. Toutes ces
constructions paraissent datables des XIIe ou XIIIe siècles pour leur
premier état et évoquent indéniablement, par leur morphologie, le palais
épiscopal contemporain de Viviers. Ces ensembles sont à interpréter comme
les résidences de certains des coseigneurs de Saint-Marcel, dont peut-être
l’évêque de Viviers. (1)
château de Saint Marcel
07700 Saint-Marcel-d'Ardèche, propriété privée, ne se visite pas.
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