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A mi-coteau de la montagne de Berguïse, sur
une terrasse naturelle, le vieux château de Pampelonne domine le passage, la
rivière et la vallée du Lavezon, très resserrée en cet endroit. Pampelonne
se dresse au-dessus de la route. Sa masse imposante est flanquée de tours
décapitées, souvenirs des vandales de la Révolution. C’est un de nos plus
anciens manoirs du Vivarais, il est cité dès le milieu du VIIIe siècle.
Pithon-Curt en fait mention comme existant avant la première croisade. Ce
fief faisait partie du domaine des comtes de Toulouse qui passa aux comtes
de Valentinois. En 1299, Aymar IV de Poitiers le donna à Astorg de Geis,
chevalier et écuyer dudit comte, en récompense des services qu’il lui avait
rendus à la guerre, avec la justice haute, moyenne et basse et tous les
droits seigneuriaux qu’avait ledit comte. Il a été possédé par les de Geis,
barons de la Roche d’Aps, jusqu’en 1540, époque à laquelle la dernière
héritière de la maison de Geis la fit entrer par son mariage dans la maison
de Guyon. Les Guyon résidaient au château de Rambaud, situé sur le versant
nord du mont Berguïse. On les y trouve dès l’an 1260. Quelques ruines
montrent l’emplacement de cette bâtisse. Le nom de Guyon se trouve dans un
grand nombre d’actes des XIIIe et XIVe siècles. Cette maison possédait de
nombreuses censes en fief franc et noble dans les mandements de Barry,
Pampelonne, Miraval, Rochemaure, Meysse, Seautre et Saint-Vincent. Au XIVe
siècle on les trouve coseigneurs de la baronnie de Rochemaure, et leurs
droits de ce fief furent successivement augmentés par les héritages des
maisons de la Roche-d’Aps, de Gigelon, de Rochessauve, de Villefort, qui
leur étaient apparentées et avaient une part de seigneurie à Rochemaure.
Le premier auteur connu est Pierre de Guyon, seigneur de Barry, damoiseau.
Il figure comme témoin à la vente faite, le 14 mars 1289, par Pierre de
Quinte, seigneur d’Ailiers, à Pons de Mirabel, seigneur de Miraval. Pons de
Guyon, son fils, prit le nom de Rambaud. Barthélemy de Guyon de Rambaud
épousa, en 1359, Aymare de Rochessauve de Villefort. Jean de Guyon, seigneur
de la Roche, chevalier, lui succéda. Il épousa Antoinette de Poitiers. Son
fils Pierre, chevalier, est qualifié seigneur de Rochemaure. En 1517, Dalmas
de Guyon épousa Toinette de Tholon Saint-Jaille, sœur de Didier,
grand-maître de Malte. De cette alliance naquit Antoine de Guyon de Salette,
marié en premières noces à Françoise de Geis, fille unique et héritière de
noble Josserand de Geis, seigneur de Pampelonne, et d’Anne de Blou. Ce
premier mariage lui donna un fils, Josserand, qui, conformément aux clauses
et substitutions du testament de son aïeul maternel de 1554, prit le nom et
les armes de la maison de Geys, qu’il ajouta aux siennes. (Jacques de Lubac:
La vallée de Barrés et ses châteaux et La maison de Pampelonne: Revue du
Vivarais, 1895). Monsieur Mazon (Docteur Francus) cite constamment, dans les
Huguenots du Vivarais, le nom de cette famille qui joua un rôle important
pendant les guerres des XVIe et XVIIe siècles. Nous voyons les Guyon de Geys
de Pampelonne prendre part aux sièges des places de Chomérac, Saint-Vincent
de Barrés, le Pouzin, Rochemaure, etc. Cette maison qui, comme nous l’avons
vu, s’allia aux maisons les plus puissantes et les plus illustres du pays,
se divisa en deux branches: l’aînée s’est éteinte en la personne du baron
Joseph de Guyon de Geys de Pampelonne, ancien conseiller gé néral du canton
de Rochemaure, mort en 1879.
De son mariage avec Mademoiselle Mabile d’Agoult (sa cousine germaine), il a
laissé deux filles dont Ernestine, veuve de M. Henry du Trémolet de
Lacheysserie, ancien procureur impérial au tribunal d’Orange et qui habite à
Lemps, dans le Haut-Vivarais et Stéphanie qui a épousé, en 1873, le comte
Gabriel de Grille d’Estoublon, officier d’infanterie démissionnaire. C’est à
elle qu’appartient la terre et le château de Pampelonne. De son mariage, le
comte de Grille n’a qu’un fils, marié, en 1904, à Madeleine de Miribel,
fille de Joseph de Miribel, général de division, membre du Conseil supérieur
de la Guerre, grand officier de la Légion d’honneur, et de Madame de
Miribel, née de Grouchy. La branche cadette de la maison de Pampelonne est
représentée par le baron Edmond de Guyon de Geys de Pampelonne, Henry de
Pampelonne, Ernest et deux filles. Le baron Edmond de Guyon de Geys de
Pampelonne capitaine de vaisseau en retraite, habite au château des Chabrets,
près Vernoux. De son mariage avec Mademoiselle Gabrielle de Raousset-Boulbon
(sa cousine germaine), il a deux garçons et deux filles; Henry de Pampelonne,
capitaine d’infanterie démissionnaire habite au château de Perrier, près
Vernoux. De son mariage avec Mademoiselle de Sainte-Suzanne, il a deux fils;
Ernest habite Valence et n’a pas d’enfant de son mariage avec Mademoiselle
de Mons de Savasse. Des deux filles, l’une a épousé le comte Vincent d’Indy.
La seconde est mariée au comte de Raousset-Boulbon. (1)
Éléments protégés MH: les façades et les toitures, la chambre attenante au
grand salon avec son décor au premier étage, le salon au premier étage avec
son décor, la bibliothèque au premier étage dans la tour sud ouest avec son
meuble bibliothèque : inscription par arrêté du 22 décembre 1981. (2)
château de Pampelonne 07270 Saint-Martin-sur-Lavezon, tel. 06 03 84 02
11, propose la location de gîtes.
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