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Première mention en 1170 lorsque Géraud d’Ucel
remet à Jocerand de Saint-Romain à titre provisoire, en raison d’une dette
de 152 marcs d’argent, tout ce qu’il a in castro Deler et in ejus territorio
et dans les paroisses de Berzème et de Saint-Martin. Échange vers 1238 entre
Aymar II de Poitiers, comte de Valentinois, et Armand du Pouzin. Armand
donne notamment tout ce qu’il a dans le castrum et le mandement d’Allier. En
1239, Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, reprend en fief de Raymond
VII, comte de Toulouse et marquis de Provence, divers castra dont celui
d’Allier, exception faite de la moitié qu’il tient d’un autre seigneur non
précisé. Échange en 1285 entre le comte de Valentinois, Aymar IV, et Pierre
de Quint, coseigneur de Quint. Ce dernier cède au comte ses droits sur le
château de Quint et reçoit en contrepartie le castrum d’Allier et toute la
justice haute et basse. Pierre de Quint vend vers 1291 le castrum de Elerio
à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, pour 1000 livres viennoises. Acte
passé dans la maison de Bertrandet d’Allier, à Allier. Vers1291 le comte de
Valentinois ayant acheté le castrum de Elerio et son procureur, Dalmas
Durand, châtelain de Privas, en ayant pris possession pour lui, les
représentants (au nombre de 24 et tous nommément désignés) des habitants du
castrum et mandement d’Allier, réunis dans la maison de Bertrandet d’Allier,
en présence de Pierre de Quint, prêtent hommage au comte et lui jure
fidélité. Sentence arbitrale prononcée en 1296 par Guillaume de Vénéjan,
juge du comte de Valentinois, et Dalmas Durand, châtelain de Privas, entre
le comte Aymar IV de Poitiers et les syndics de la communauté d’Allier au
sujet des tailles que le comte prétendait exiger d’eux. À l’avenir le comte
sera en droit d’exiger le vingtain des blés, des légumes et du vin, et une
taille annuelle de 20 livres, chaque année à la Toussaint. Concession vers
1305 par Aymar de Poitiers, fils du comte de Valentinois, au nom de son
père, à Hugues Giraud, de Baix, docteur en droit, en récompense de services
rendus, du fief du castrum d’Allier avec son terroir et son mandement et
toute justice, sous réserve de l’hommage. Sentence arbitrale en 1312, à la
suite de plusieurs conflits, entre frère Guillaume Got, moine des Chambons,
recteur de la grange de Chancoulans, et les représentants de la communauté
des habitants du castrum et du mandement d’Allier qui revendiquaient le
droit de prendre du bois au "Bois de Bertelie" avec le droit d’y faire
paître tout leur bétail.
Le site d’Allier occupe un saillant rocheux
dominant le rebord oriental du plateau du Coiron. Le château proprement dit
est établi sur le point le plus haut du site. Les vestiges d’une
construction, bâtie en petit appareil bien équarri, avec un ressaut de
fondation, y sont encore visibles ; son plan semble s’adapter aux contours
du rocher. En contrebas de cette plate-forme s’étendent, accrochés aux
pentes abruptes, les ruines d’un bourg castral qui compte encore au moins
une demi-douzaine de bâtiments, dont deux ont conservé très partiellement
leur voûte. On distingue, en outre, d’abondants pierriers et de nombreux
murs isolés, maçonnés au mortier de chaux ou bâtis en pierres sèches. Un
chemin construit traverse tout le site. En 1912, les vestiges d’une chapelle
étaient encore visibles à Allier. Celle-ci apparaît sous le vocable de
Saint-Théofrède dans le compte de décimes de 1516. Ce vocable renvoie
assurément à une dépendance de l’abbaye vellave de Saint-Chaffre. (1)
château d'Allier 07400 Saint-Martin-sur-Lavezon, propriété privée, ne se
visite pas, vestiges.
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