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Château de Saint Montan (Ardèche)
 
 

          La commune de Saint-Montan, située au nord de Bourg-Saint-Andéol, à quelques kilomètres de la Vallée du Rhône, recèle un potentiel archéologique extrêmement riche. Toutes les périodes, de la Préhistoire au Moyen-Age, y sont largement représentées. Mais, ce qui frappe lorsqu'on arrive au village de Saint-Montan, c'est l'imposant ensemble castral qui domine celui-ci. Au château s'adjoint un important Bourg, encore partiellement enfermé dans ses enceintes. La partie haute, abandonnée progressivement depuis l'époque moderne, a fait, et fait toujours, l'objet d'une restauration et d'une mise en valeur par les soins de l'Association des Amis de Saint-Montan. Le castrum de Saint-Montan est attesté relativement tard dans la documentation, il est mentionné pour la première fois en novembre 1171, lorsque Robert, Évêque de Viviers, donne au prieuré augustinien de Saint-Médard, au diocèse de Dié, l'église Saint-Montan et la chapelle du castrum, dédiée à la Vierge. Cependant, une famille, portant pour patronyme "de Saint-Montan", apparaît dans les textes dès 1110. La mention d'une famille aristocratique portant le nom de Saint-Montan, à cette date, laisse supposer que le château existe déjà. Nous pensons, à la lecture de divers textes, que cette famille, à l'origine du château, en conservera l'intégrale seigneurie jusqu'à la mise en place d'une coseigneurie dans le courant du XIIIe siècle. Pendant plusieurs siècles, modifié et agrandi, l'ensemble du castrum restera très partagé : vers 1303 en présence du juge de Guillaume de Balazuc, seigneur de Saint-Montan, la veuve de Pierre Gilles, domicellus in parte du castrum de Saint-Montan, tutrice de son fils Guillemet, reconnaît diverses dettes envers des juifs de Saint-Montan. Vers1307 Béraud de Saint-Montan, coseigneur du castrum, territorium et districtus de Saint-Montan, donne à Giraud Audigier, habitant du castrum de Bourg-Saint-Andéol, pour la dot de sa fille, la quatrième part du 16e des droits de justice de Saint-Montan qui appartenait autrefois à son père Guillaume de Saint-Montan. Guillaume Gilles est dit dominus in parte castri Sancti Montani vers 1308. Mention d’une domus dans le castrum de Saint-Montan confrontant la via publica. L’acte est passé devant la porte de l’hospicium de Guillaume Gilles dans le castrum. Geoffroy de Châteauneuf est dit coseigneur du castrum de Saint-Montan en 1309. Aymar et Jean Audigier, de Bourg-Saint-Andéol, sont dits coseigneurs du castrum de Saint-Montan en 1329. Hommage vers 1338 de Jean et Aymar Audigier, frères, de Bourg-Saint-Andéol, à l’évêque de Viviers, pour, en fief franc et gentile, la 16e partie du castrum de Saint-Montan avec la justice haute et basse, les hommes, cens, dépendances, fiefs et îles, qu’ils ont dans le castrum et le districtus de Saint-Montan. En 1357, Guillaume de Saint-Montan est dit coseigneur du castrum de Saint-Montan ainsi qu’André Audigier, de Bourg-Saint-Andéol. Acte passé dans le castrum de Saint-Montan dans l’église Sainte-Marie-Madeleine. (1)
Le château de Saint-Montan est un site castral de grande ampleur occupant le sommet d'une longue serre de calcaire crétacé. Relativement bien conservé, il présente un plan complexe où se lisent de très nombreux remaniements, mettant en évidence trois états principaux dans son évolution. A l'état un, le château est caractérisé par un petit bâtiment quadrangulaire implanté à l'extrémité Est de la serre. Sa construction peut être placée dans la première moitié du XIIe siècle. L'état deux est marqué par la construction d'un bâtiment englobant à l'Ouest les rares vestiges du donjon précédent qui est presque entièrement arasé. Cette construction en petits moellons de calcaire, se compose de murs de différentes épaisseurs, la partie ouest non protégée par l'enceinte jouant un rôle de bouclier. Ce donjon est extrêmement fruste dans les aménagements intérieurs de ses deux étages et sa terrasse sommitale. La présence à la fois de caractères novateurs par rapport au donjon du XIIe siècle, et de l'aspect globalement archaïque du bâtiment, ainsi que de la rareté et l'étroitesse des ouvertures, incite à placer sa construction dans la première moitié du XIIIe siècle. L'état deux est associé à une enceinte approximativement triangulaire, de taille réduite, qui enserre une basse-cour. L'état trois correspond à l'extension du château vers l'Ouest avec la création d'un nouvel ensemble castral et, en parallèle, l'abandon du château primitif. Le nouveau château forme un ensemble important occupant l'extrémité ouest de la crête sur le point haut du relief. Il est composé de deux entités, présentant chacune un grand nombre de remaniements : à l'extrémité est un ensemble compact de bâtiments, clos par une enceinte crénelée.
A l'Ouest, et reliant cet ensemble bâti au château primitif, deux longues courtines sans tour. Quatre bâtiments, présentant un certain nombre de remaniements, sont visibles dans le réduit fortifié : au sud, se succèdent, en enfilade, deux parties voûtées, probablement à vocation de stockage au rez-de-chaussée. Au Nord, un bâtiment accueille une citerne taillée en partie dans le rocher et enduite au mortier de tuileau. A l'Ouest, le retour du rempart, barré par un mur Nord-Sud dessine une tour de plan très irrégulier suivant le contour de l'éperon rocheux. Ouverte à la gorge dans un premier temps, elle a été fermée, puis une plate-forme a été implantée à son sommet. C'est le point le plus haut du château et elle a pu jouer le rôle de donjon. A l'est, la construction d'une barbacane, en avant de cet ensemble clos, marque le dernier état des modifications de ce second château. Divers critères typologiques et architecturaux placent la construction de l'ensemble de l'état trois dans le courant du XIVe siècle avec des aménagements au XVe siècle, et peut-être même au XVIe siècle. Les coseigneurs, nombreux, logent, soit dans des maisons du castrum, soit, pour les plus puissants d'entre eux, notamment les Balazuc, les Lagorce, les Chateauneuf, hors du terroir de Saint-Montan.
Parallèlement aux nombreuses phases de construction du château, se développe un important bourg castal fortifié, sur le flanc sud de l'éperon. Au fur et à mesure de son extension, il sera protégé par des enceintes successives avec remparts et tours de défense, encore visibles de nos jours. Dans le courant du XVe siècle, le bourg médiéval atteint les berges des deux ruisseaux et englobe la chapelle, église paroissiale actuelle dédiée à Sainte Marie-Madeleine, reconstruite au XIXe siècle. Le Bourg s'entoure alors d'une importante enceinte, longée par une longue rue circulaire desservant tout le bas du village. Saint-Montan est un exemple caractéristique de village né auprès d'un château et devenu après dix siècles d'histoire un véritable bourg où se mêlent toutes architectures, du Moyen Age à nos jours.

château de Saint Montan 07220 Saint-Montan, le village et le château se visitent: tel. 06 07 63 27 50, plus de détails voir le site: https://www.saint-montan.fr/Venez-visiter-le-Chateau-de-Saint-montan. Nous vous encourageons à visiter ce magnifique bourg qui devrait figurer comme un des plus beaux villages de France !

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      Source : Atlas des châteaux du Vivarais (Xe-XIIIe siècles) Éditions Pierre-Yves Laffont, en vente sur ALPARA

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