|
Première mention en 1001-1003
lorsque Arbertus de castro Ay est témoin d’une donation faite à l’abbaye de
Saint-André-le-Bas. Aymar, seigneur d’Annonay, reconnaît vers 1236 tenir en
fief lige du comte de Forez, sous réserve de l’hommage dû au dauphin de
Viennois, le castrum et le mandement d’Ay. Les seigneurs d’Annonay ne
pourront aliéner ce fief, ni le comte en aliéner l’hommage. Aymar d’Annonay
achète vers 1270 à Aymar de Beaudiner, moyennant 600 livres viennoises, le
castrum de Ayo. Le seigneur de Beaudiner s’engage à faire régulariser ce
contrat par l’archevêque de Vienne. En 1284, différend entre Artaud de
Roussillon, seigneur d’Annonay, d’une part, Jocerand d’Ay, Jocerand d’Oriol
et Arnaud d’Iserand, d’autre part. Artaud de Roussillon affirme que lui et
ses prédécesseurs ont eu de temps immémoriaux la major seignoria dans le
castrum et le mandement d’Ay. Par conséquent, il y revendique toute la
justice. Jocerand d’Oriol, Jocerand d’Ay et Arnaud d’Iserand en disent
autant pour leurs hommes et pour leurs biens. Guigue de Blaches, curé de
Satillieu, témoin juré, déclare qu’aucun des coseigneurs n’a de seigneurie
supérieure sur les hommes et sur les biens des autres coseigneurs. Il
affirme que chacun a pleine justice sur ses hommes et sur ses biens. Au
sujet de l’usage de cette justice, il a vu un homme appelé Pierre de la
Chenal à qui Albert d’Ay avait fait arracher les yeux parce que celui-ci
était entré par effraction dans l’église de Saint-Romain et y avait commis
un vol. Guigue de Barne, témoin juré, dit la même chose sur la pleine
seigneurie de chacun ; lui-même et d’autres nobles du château d’Ay ont
interrogé le voleur en question. Les arbitres choisis par les parties
décident que la pleine seigneurie appartiendra à Jocerand d’Ay et à Arnaud
d’Iserand sur tous leurs hommes et sur tous leurs biens. La major seignoria
appartiendra à Artaud de Roussillon, comme plus grand seigneur. Chacun
pourra avoir des fourches sur son territoire. Testament en 1288 de Guillaume
d’Ay. Il fait notamment un legs au luminaire des églises de Saint-Romain et
de Sainte-Marie dans le mandement d’Ay. Sentence arbitrale rendue en 1294
entre Artaud de Roussillon, seigneur d’Ay et d’Annonay, d’une part, et Jean
de Vaugrigneuse, prieur de Quintenas, d’autre part, au sujet de la justice
du lieu de Quintenas. Hommage rendu en 1480 à Jacques de Tournon par Antoine
de Canson pour tout ce qu’il possède dans le mandement de Vocance. L’acte
est passé in castro de Ay.
Les vestiges du château et du castrum d’Ay
dominent sur un éperon rocheux une boucle du ruisseau du même nom à environ
800 m au sud du village de Saint-Romain-d’Ay. Le cœur du château, sur le
point le plus haut du site, est formé d’un donjon rectangulaire en granit à
deux étages sur plancher, morphologiquement voisin de celui de Saint-Montan.
Ce bâtiment est sans doute construit au début du XIIIe siècle mais il
présente de nombreux aménagements postérieurs, se traduisant notamment par
un important remaniement des ouvertures. Immédiatement au sud du donjon et
relié à celui-ci par un pan de courtine hétérogène se dresse un ensemble de
hauts bâtiments eux aussi forts remaniés mais dont l’état le plus ancien
pourrait remonter à la fin du XIVe siècle. (1)
château d'Ay 07290 Saint-Romain-d'Ay, propriété privée, visite des
extérieurs uniquement, la chapelle est actuellement un lieu de pèlerinage. A
noter également qu'au moyen âge le castrum était protégé par une enceinte
encore bien conservée aujourd'hui.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E,
photos ci-dessous interdites à la publication sur internet, pour un autre
usage nous demander.
A voir sur cette page "châteaux
de l'Ardèche" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|