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Château de Saint Vincent de Barrès (Ardèche)
 
 

            Dans la riche vallée de Saint-Lager à Saint-Martin, le bourg fortifié de Saint-Vincent-de-Barrès se dresse devant nous. Ses remparts élevés, ses portes, ses créneaux, ses énormes tours rondes, son château et son vieux clocher se découpent en une silhouette pittoresque. C’est un de nos rares villages fortifiés qui existe encore bien conservé. Nous espérons que ses sages édiles sauront garder pieusement tout le caractère ancien de leur joli bourg. Ce n’est pas le village banal où l’on ne s’arrête que pour y découvrir un simple abri pour la nuit. C’est le nid ancestral de nombreuses familles notables qui ont vécu là pendant des siècles. Que de souvenirs sont cachés derrière ces vieilles murailles, et que de légendes intéressantes à faire renaître de l’oubli si l’on fouillait les chartriers poussiéreux et si l’on consultait la génération qui s’en va et qui emportera avec elle l’histoire des ancêtres. Que l’on débouche par la vallée de Saint-Lager, de Saint-Martin ou de Saint-Bauzile, ces fortifications sont imposantes et c’est tout un passé chevaleresque qu’elles évoquent en nous. C’est l’existence de toute une population qui venait se grouper derrière ses remparts, y vivre et y partager, dans la plus grande intimité, les joies et les tristesses. Saint-Vincent-de-Barrès faisait partie du domaine des comtes de Toulouse qui cédèrent, en 1239, aux comtes de Valentinois leurs possessions du Vivarais. Une transaction, du 9 octobre 1509, termina un procès pendant entre Aymar de Poitiers, baron de Chalencon et seigneur de Saint-Vallier, et noble Guinot de Chambaud, seigneur de La Tourette. Aymar de Poitiers cédait à Guinot la seigneurie de Saint-Vincent-de-Barrès en se réservant l’hommage. (François Faure, notaire à Vernoux).
Guinot de Chambaud épousa Dauphine d’Arlendes. Il était fils d’Hector et d’Anne de Poinsac. La famille de Chambaud est dite illustre, d’ancienne noblesse de nom et d’arme (Preuves de Malte, archives du Rhône). Elle est, dans tous les cas, très ancienne dans notre province où nous la trouvons déjà importante dès le XIe siècle. Sur la porte du château de Saint-Vincent-de-Barrès que les Chambaud, seigneurs de La Tourette, possédaient au XVIe siècle, un écusson porte: "De ..., au lion de ...; au chef de chargé de 5 étoiles d’...". Sans les attribuer positivement aux seigneurs de La Tourette, nous trouvons que l’analogie qui existe entre ces armes et celles des Chambaud est assez grande pour pouvoir en faire mention ici. Les Chambaud portaient: "D’azur, au lion d’or; au chef d’argent chargé de trois hermines de sable". Le 22 février 1607, Messire René de La Tour du Pin-Gouvernet est qualifié seigneur de Chambaud, Saint-Vincent-de-Barrès, Vacheyrolles, Colans et Blou, baron des baronnies de Privas, Lachau...., gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, sénéchal de Valentinois et Diois (Garnier, notaire à Privas, étude Mirabel, notaire à Villeneuve-de-Berg). Au XVIIe siècle nous trouvons comme seigneur de Saint-Vincent les Silhol. Henri de Silhol, de Montélimar, fut anobli par lettres, de l’an 1616. Jean de Silhol, son fils, fut un savant médecin et laissa de Jeanne de Vesc: Alexandre de Silhol, vivant en 1670, peut-être le même personnage dont le frère, noble Jean de Silhol, est qualifié seigneur de Saint-Vincent-de-Barrès, dans un acte du 15 janvier 1686. Jean de Silhol, seigneur de Saint-Vincent, fils de Jean et de Jeanne de Vesc, épousa, le 25 mai 1685, mademoiselle Marie de Launay, fille de Jacques, baron d’Antraigues, seigneur de La Bastide, Asperjoc, Saint-Lager et Chirac, gentilhomme ordinaire de la chambre de Louis XIII, maréchal de camp, en 1647, et de Philiberte d’Arpajon.
Plusieurs familles importantes habitaient Saint-Vincent-de-Barrès; entre autres les d’Aleyrac, les du Solier, les du Serre, les de Barruel. Sur la liste des habitants, en 1464, figurent Pierre de Serre, Anthoine Barathier, Guillaume Faure, Jehan et Pons Barruel, Jausserand du Boys, Etienne La Grange, Mathieu de Beauthéac, Jehan et Pierre Vinhal, Etienne Laurent, Etienne et Pierre du Spé. Toutes ces familles étaient nobles ou bourgeoises et devaient certainement rendre agréable la vie à Saint-Vincent. Nous ne voulons pas, ici, faire de généalogie, mais pour montrer l’importance des familles habitant Saint-Vincent, en dehors des seigneurs suzerains qui, du reste, ne paraissent pas faire de leur fief leur résidence habituelle, nous citerons deux mariages que nous avons extraits des registres paroissiaux de Saint-Vincent. "Le 11 février 1691, noble Jacques d’Audibert de Lussan, seigneur de La Roche, capitaine au régiment des fuzilliers, en Vivarais, fils à feu Messire Louis d’Audibert de Lussan, seigneur de Massilian, Saint-Pons, Tataillon et autres places, maréchal de camp aux armées du Roy et à feue Madame Magdeleine du Pont, épouse demoiselle Marie Dusoulier (du Solier), fille de noble Daniel du Soulier et de demoiselle Suzanne Duvernet". "Le 2 février 1717, noble Joseph d’Aleyrac, lieutenant d’infanterie au régiment de Béarn, fds à noble Noël d’Aleyrac et à feue dame Jeanne Garnier, épouse demoiselle Catherine de Guyon de Pampelonne, fille de feu noble Jacques de Guyon de Geis, seigneur de Pampelonne, et de dame Gabrielle Daymard". René du Serre, châtelain de Saint-Vincent, possédait les fiefs du Chevalier, d'Andance et de La Treille. Il épousa Martine de Piberès dont entre autres Marie, mariée, le 29 mars 1649, à noble Etienne du Solier, fils à noble David et à Sarra de Laurent. Mais ce bourg qui certainement devait être agréable à habiter, ne connut pas que des jours de joie. Rien souvent pendant les guerres religieuses il fut livré aux cruautés des assiégeants. En octobre 1574, il fut pris par les huguenots, sous les ordres du capitaine Paulet. Le 26 juillet 1583, l’official de Viviers se rend à Saint-Vincent-de-Barrès où il ne trouve que deux catholiques: Jehan de Benoît et Pons Arnaud (Docteur Francus: Les Huguenots du Vivarais). En septembre 1585, Chambaud y établit une garnison et il y était encore le 18 novembre 1587. (1)

château de Saint Vincent 07210 Saint-Vincent-de-Barrès, propriété de la commune, ne se visite pas, vestiges visibles de l'extérieur.

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château de Saint-Vincent-de-Barrès

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     Châteaux Historiques du Vivarais par Florentin Benoit d'Entrevaux (1861-1925) Ch. NORMAND, Imprimeur (1914).

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