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François de Baron, viguier à Pamiers, fait construire le château en 1565,
sur des terres roturières de Malportel. Il en subsiste toujours le logis
remanié, des baies en pierre calcaire chanfreinée et une archère canonnière.
En 1632, Catherine de Baron, héritière, fille d'un des commandants du
château de Pamiers, également viguier de cette ville, réside à Malportel. En
1645, elle épouse François de Johannis de Gargas de Maurand, issu d'une
famille de capitoul, qui devient seigneur du lieu. Le château est peu habité
de la deuxième moitié du XVIIe siècle au début du XVIIIe siècle, jusqu'à ce
que César, fils de François de Gargas, entreprenne la restauration du manoir
où il est né. Le logis primitif est agrandi et éclairci avec la construction
de deux ailes encadrant celui-ci et une petite cour. La façade est, encadrée
par deux tours, est modifiée, la tour polygonale est noyée dans le nouveau
bâtiment formant une aile, tandis que la tour ronde se trouve en saillie.
Les dates portées 1753 et 1756, respectivement sur l'aile est et sur le
logis, correspondent à cette campagne de construction, les décors peints,
les génoises et les encadrements de brique arqués segmentaires en sont les
témoins. Sans doute à la même époque sont construites des annexes, dont le
logement du maître valet accolé à l'aile est. L'ensemble est complété par un
grand jardin d'agrément. Le château est régulièrement habité jusqu'à la fin
des années 1760. Une chapelle, aujourd'hui disparue, est mentionnée de 1645
jusqu'au quatrième quart du XVIIIe siècle. La métairie de Malportel est
vendue à la Révolution. En 1942, un incendie détruit la grange et le
logement du maître valet dont subsistent encore les murs. La propriété est
vendue en 1972 et l'édifice est alors inoccupé et n'est plus entretenu. En
1983, le domaine est racheté et d'importants travaux sont réalisés: nouveaux
enduits, modification de la façade ouest du corps principal et percement de
nouvelles baies aux encadrements de ciment.
Le château de Malportel, tourné vers le sud, est proche d'un ancien gué sur
l'Hers. Le corps principal est constitué d'un logis encadré par deux
dépendances. Deux tours circulaires sont situées sur le logis, l'une à
l'angle est, l'autre, à base polygonale non visible de l'extérieur, à
l'angle est du logis et de l'aile est. La façade sur cour du logis
principal, non ordonnancée, présente trois niveaux d'ouvertures plus un
soupirail des trois époques de construction, pierre calcaire chanfreinée,
brique arquée segmentaire et ciment. A l'inverse, la façade postérieure est
ordonnancée avec des remaniements. Les murs du logis principal sont enduits
avec pour seul décor un cadran solaire peint. La tour d'escalier a un accès
à chaque niveau. Ses murs en moellon calcaire sont enduits à la chaux. Une
archère canonnière est conservée du côté de l'Hers. Les deux ailes latérales
présentent trois travées ordonnancées de baies différentes: portes cochères
cintrées encadrées de brique, baies d'aération en pierre calcaire, porte
mêlant brique et pierre, et fenêtres aux encadrements de brique arqués
segmentaires. En décor, deux bandeaux encadrant le deuxième niveau, des
oculi en forme de losange, un bandeau peint situé sous le toit et une
génoise peinte en blanc avec deux rangs de tuiles encadrés de deux rangs de
briques ou avec trois rangs de tuiles sont réalisés. Les trois étages
communiquent avec ceux du logis principal par un léger dénivelé. Ce bâti en
U est couvert d'un toit à deux pans en tuile creuse. Les annexes se
constituent, à l'est, du mur arrière du bâtiment détruit en 1942, puis d'un
ensemble abritant une ancienne écurie et le logement des gardiens avec des
baies aux encadrements de brique remaniés, des murs en moellon calcaire
recouverts d'un enduit affleurant. La couverture est un toit à deux pans en
tuile mécanique. De l'autre côté du chemin d'accès, dans l'alignement de la
voie se trouve une série de hangars. Autre dépendance: un four à pain
surmonté d'un pigeonnier sous lequel est creusée une cave. Il comporte un
enduit couvrant avec un chaînage d'angle en pierre calcaire taillée, une
génoise constituée de trois rangs de tuiles et un toit à deux longs pans,
couvert en tuile creuse avec un épi de faîtage. L'ensemble bâti est situé au
sein d'un parc paysager formé d'espaces arborés, de haies, de vergers et
d'alignements de platanes. (1)
château de Malportel ou Gargas 09700
Gaudiès, propriété privée, ne se visite pas.
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