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Situé à l'entrée du village, le château
aurait été l'ancienne résidence des viguiers, construite au cours du XVIIe
siècle. L'ensemble du bâti a été fortement remanié dans la deuxième moitié
du XIXe siècle. Le cadastre de 1828 indique que le logis a été profondément
modifié. En effet ses dimensions ont été réduites, une tour ronde à l'ouest
a disparu et le plan ne comporte plus ses multiples avancées. Les
dépendances existantes en 1828 sont celles qui longent actuellement la voie
du côté du château. Du logis d'origine, il ne nous est parvenu que peu
d'éléments visibles. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle marquée par
l'essor agricole, une série de nouvelles dépendances sont construites
perpendiculairement à la voie, notamment cinq hauts bâtiments servant lors
de la récolte du raisin et également de l'autre côté de la voie (l'acacière).
Le château et ses dépendances furent le siège d'une exploitation d'environ
200 hectares de vignes et de céréales essentiellement. L'exploitation
agricole s'est maintenue jusque dans les années 1960. Le dernier
propriétaire du château avant l'achat de la municipalité en 1993 est M.
Veyrolet. Le château a été habité jusque dans les années 1950-1960. Il est
aujourd'hui occupé partiellement par les associations communales. La
dépendance de l'acacière destinée à l'origine au stockage du grain avec
également un logement sur une partie de l'étage, restaurée il y a peu de
temps, sert de salle des fêtes communale.
La demeure, ceinturée d'un mur bahut surmonté d'une grille, est située au
milieu d'un parc d'agrément arboré. Elle est orientée sud-est, vers les
terres, et présente un plan rectangulaire duquel se détache une tour carrée
située à l'angle sud-ouest. Le logis comporte de grandes ouvertures
rectilignes ordonnancées sur quatre niveaux. De grandes pièces sont
distribuées par un couloir central. Un escalier en ormeau est positionné
latéralement à la façade arrière. La tour communique avec chaque niveau,
espace de remise mis à part au grenier où un pigeonnier constitué d'alvéoles
en argile cuite a été ménagé. Les façades comportent un enduit couvrant
taloché formant un faux bossage en soubassement. Un large liseré blanc peint
souligne les baies et suggère un faux chaînage d'angle. A l'arrière, dans
l'alignement de la voie, un premier ensemble de dépendances désaffectées, en
mauvais état, est constitué d'étables et d'un logement agricole. Il est
ouvert sur une cour comportant un puits et deux abreuvoirs ainsi que trois
vieux platanes. L'enduit des murs est hétérogène : affleurant avec des
incrustations de brique laissant dépasser des galets et des rangs de brique,
ou bien à la chaux couvrant. Les encadrements de baie sont arqués
segmentaires et sont quelque peu différents selon que l'enduit est couvrant
ou non. Couvrant, il s'arrête au droit des briques d'encadrement et donne
aux baies un aspect rectiligne. Trois niveaux de percement sont réalisés.
Dans la continuité, au nord, cinq hauts bâtiments se succèdent. Orientés
vers les terres, ils sont désaffectés, mis à part le dernier, aménagé en
atelier municipal. Ces ceux derniers ensembles d'annexes agricoles
comportent des ouvertures rectilignes arquées segmentaires ainsi que des
demi-lunes ou des oculi pour les combles. Le château ainsi que les bâtiments
agricoles cités ci-dessus se développent dans un espace clos. Le mur de
clôture, enduit au ciment, ménage deux accès, l'un pour l'allée au-devant
des bâtiments agricoles et l'autre pour l'entrée principale du logis. Le
parc de la demeure est planté d'arbres de haute tige et de diverses haies,
son entrée principale est placée côté route. La grille est soulignée par
deux renflements du mur et deux piliers de brique enduits au ciment
surmontés de deux boules pleines. Deux petits pavillons, à usage de volière,
couverts d'une tôle lisse d'aluminium oxydée et ornés d'épis de faîtage,
forment clôture au départ des renflements. De l'autre côté de la rue, en
alignement et faisant face à l'arrière de la première dépendance citée, se
trouve la construction dite "l'acacière", ouverte sur la voie. L'enduit des
murs est affleurant sur les galets. Derrière, un parc arboré ceinturé d'un
muret de galets s'étend vers le sud. La propriété constitue un ensemble
d'agrément typique de la fin du XIXe siècle. (1)
château de la Tour du Crieu, avenue du Pat, 09100 La Tour-du-Crieu,
propriété de la commune.
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