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La seigneurie de
Saint-Martin-d'Oydes dépendait du diocèse civil de Toulouse, enclave isolée
dans le Comté de Foix. Ce château dont l'origine se situerait au XIIe siècle
a été maintes fois remanié. Après avoir servi de forteresse, il devient peu
à peu une résidence agréable. Il existait déjà en l'an 1175 lorsqu'il fut
donné par D. de Villemur à sa fille Ermengarde à l'occasion de son mariage
avec B. de Durban. En 1327, il appartient à Guillaume Bernard d'Arnave puis
plusieurs seigneurs se succèdent jusqu'à la Comtesse de Tersac, au moment de
la Révolution. L'enceinte, disparue, possédait deux tours rondes crénelées
sur sa façade principale, au nord, aujourd'hui façade postérieure. Une tour
carrée était incluse dans la construction au sud, du côté du village où les
murs latéraux d'enceinte se rejoignaient dans un plan triangulaire jusqu'à
une porte fortifiée permettant l'entrée des villageois. Le château était
ceinturé d'un fossé réduit aujourd'hui à une mare entourant la tour ouest,
le ruisseau du Latou constituait en effet un deuxième élément de défense.
Par la suite, des travaux importants ont été réalisés, vraisemblablement au
XVe siècle, transformant profondément la vieille bâtisse. Il est possible
que les deux tours aient été construites à cette époque, cela est vérifié
d'après l'étude architecturale des canonnières. Cependant la tour nord
semble un peu plus ancienne. En 1632, Louis XIII et Richelieu donnent
l'ordre de démanteler, en représailles, tous les châteaux des seigneurs
rebelles. On estime que Saint-Martin fut du nombre. Il est en effet assuré
que les deux tours étaient crénelées. Le démantèlement signifie la
suppression des défenses. Le château était devenu une simple résidence
seigneuriale. De la fin du XVIIIe siècle à la première moitié du XIXe
siècle, le château inhabité sert de carrière de pierres. Le mur d'enceinte,
la tour carrée servant d'escalier, située sur la façade côté village et la
toiture sont démontées et on arase les murs jusqu'au plancher du deuxième
étage. En 1851 un mécène, M. Laborde, rachète le château à Mme de Tersac et
le reconstruit jusqu'à sa faillite en 1857, provoquant ainsi la vente aux
enchères du domaine. Cette demeure qui était jusqu'à la Révolution une
forteresse dont les ouvertures du rez-de-chaussée étaient rares, en forme de
meurtrières ou de lucarnes maillées de fer, est transformée au XIXe siècle
pour en faire une résidence agréable avec des ouvertures pour éclairer
notamment les pièces du bas et permettre un accès direct au parc qui
l'entoure. Le nouveau propriétaire après 1857, Emile Loze, et ensuite ses
descendants avec la famille Dumas achèvent de restaurer principalement
l'intérieur de la demeure. Le château, situé dans une vallée encaissée,
au creux d'un coude formé par le ruisseau du Latou, est composé d'un logis
principal de plan polygonal et d'une dépendance de plan allongé formant
clôture face au village. Le tout est implanté au sein d'un vaste parc arboré
comportant des arbres remarquables, au fond duquel se trouve un pigeonnier.
Le logis, situé derrière le mur de clôture qui le sépare de la voie
publique, est entièrement en brique. Deux tours circulaires comportant des
canonnières encadrent la façade postérieure. Celle située à l'ouest est
entourée d'une mare. Les façades principales comportent des ouvertures
ordonnancées sur trois niveaux. Les murs pignons, moins transformés,
comportent de petites baies avec parfois des éléments de meneaux. Le mur
pignon ouest, reste du mur d'enceinte qui rejoignait le mur est, fait une
avancée au-devant de la façade principale. La dépendance, légèrement à l'est
en clôture, présente de nombreux remaniements. Elle est ouverte sur le parc
par trois portes cochères en anse de panier en brique, une porte
rectangulaire donnant accès à une grange et différentes baies dont certaines
adoptent la forme de fentes à sommet pointu, cette façade est enduite au
ciment. Le mur donnant sur la rue présente une partie en pan de bois et une
autre en adobe. Cette dépendance incluait le logement du gardien. Le
pigeonnier, situé au fond du parc et autrefois en avant-poste, est en
brique, de plan carré, surélevé avec un toit en pavillon d'ardoise en
écaille. (1)
château de Saint Martin d'Oydes, route
de Savercun, 09100 Saint-Martin-d'Oydes, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la route.
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