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Situé dans la vallée, près du tracé de
l’ancienne voie romaine de Sens à Troyes, le village doit son nom à l’abbaye
de Saint-Benoît sur Loire qui le reçut de l’évêque de Troyes, au XIe siècle.
Le château occupe un terre-plein délimité par une double ceinture de larges
fossés, près du cours de la Vanne et du long bief qui alimente le moulin.
Incendié en 1594 par les ligueurs de Troyes et reconstruit vers 1615 par
Joseph de Vienne, ancien compagnon d'Henri IV, le corps d'habitation a
conservé beaucoup de caractère, avec ses étroits pavillons d’angle, ses
hauts combles à forte pente et ses lucarnes classiques en pierre sculptée.
Son ordonnance souffre, en revanche, des remaniements opérés au XIXe siècle,
sensibles dans les encadrements des baies, repris en briques, et dans le
complet rhabillage de la façade sur cour, agrandie d’annexes latérales. Mais
c’est le grand pavillon d’entrée qui fait l'originalité du château. Sur les
angles extérieurs, d’élégantes trompes portent des tourelles de pierre
formées d’un faisceau d’étroits cylindres, dont le profil ondulant évoque
celui des piliers de l’ultime période flamboyante. Au-dessus de l’arcade
charretière, reprise en briques, et du logement des bras de l’ancien
pont-levis, trois consoles supportaient une bretèche, à la base du comble.
On attribue cette élégante architecture à Antoine Guerry des Essarts ou à sa
fille Louise de Saint-Marcel. Lieutenant général au bailliage de Chaumont,
Antoine Guerry des Essarts avait épousé en 1538 Guillemette Le Genevois,
soeur de l’évêque de Noyon, puis Jeanne d’Averly, dame de Saint-Benoist.
Vendu après la mort de M. Jean Buxtorf, descendant de la famille de Longueau
qui acheta le domaine en 1651, le château a été acquis par M. Jean Bertrand
qui a entrepris d'importants travaux, avec le concours des Monuments
historiques. Restauré au cours d’une première étape, le beau colombier
polygonal allie à la puissance de sa silhouette la légèreté d’un double
clocheton en charpente. (1)
Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château et des
communs, la porterie, les douves et les vannes, le pigeonnier : inscription
par arrêté du 13 septembre 1984.
château de
Saint-Benoîst-sur-Vanne 10160 Saint-Benoîst-sur-Vanne, propriété privée, ne
se visite pas.
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