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Château de Sévérac le Château (Aveyron)
 
 

           La ville de Sévérac paraît être une des plus anciennes du Rouergue ; divers monuments attestent qu'elle a été longtemps la première place forte de la province. Son château, quoique ruiné, s'annonce encore de loin comme une forteresse antique qui a résisté à plusieurs assauts. Elle fut la demeure de puissantes familles. Le défaut de chartes et de documents historiques antérieurs à l'avènement de Hugues Capet au trône (987), ne nous a guère laissé que des notions sur la plupart des généalogies seigneuriales de ces temps reculés. L'origine des seigneurs de Sévérac se perd dans l'obscurité du Xe siècle. Ce qui est certain c'est que les barons de Sévérac, (c'est le premier nom qu'ils portèrent), descendaient d'une illustre race. Dès leur apparition sur la scène politique, on les voit figurer avec tous les caractères de puissance et de splendeur qui distinguaient la noblesse de premier ordre. Leur domination s'étendait depuis Saint-Chély de Lozère jusques aux portes de Rodez, ils présidaient la noblesse dans les états de province. On voit encore, dans les archives du château, plusieurs monuments qui leur confirment ce privilège. Ils étaient alliés des comtes de Rodez, des vicomtes de Narbonne, de ceux de Millau et de plusieurs autres seigneurs de leur rang. On a même prétendu que Déodat de Sévérac, qui vivait en 1212, épousa Constance de Toulouse qui avait été mariée à Sanche VI, roi de Navarre. Deux familles ont porté successivement le nom de de Sévérac et leurs membres ont été seigneurs de cette ville forte. Des documents nous permettent de remonter plus haut et établissent de manière certaine qu'aux environs de l'an 1000 il y avait déjà à Sévérac un seigneur nommé Gui. Un document dit que "Gui noble et puissant homme et qui était seigneur de ce pays", n'ayant pas de descendance masculine, forma le projet, de concert avec sa femme Aldoinde, de consacrer à Dieu, dans la vie religieuse, deux de ses filles. Dans ce but, il fit bâtir, "au bas et au sud" de la place forte de Sévérac, une église et un monastère "dédiés au Saint-Sauveur et à sa très bienheureuse Mère". Le monastère fut placé sous la régie de S. Benoît. Gui prit sur ses propres biens, pour doter l'église et le monastère, les domaines et les rentes qui lui parurent suffisants.
Une guerre ayant éclaté entre Alphonse, roi d'Aragon, et Raymond, comte de Toulouse, Gui II de Sévérac, parent de Raymond Bérenger III, vicomte de Millau et frère du roi d'Aragon, fut entraîné à y prendre part afin de soutenir Alphonse. Ce fut pour son malheur. En effet, Adémar, fils de Sicard, seigneur de Murviel, qui tenait le parti du comte de Toulouse, ayant marché, en 1181, à la tête d'un certain nombre de chevaliers, se mit en embuscade, surprit Raymond-Bérenger, aux environs de Montpellier, et le tua, le 5 avril 1181, avec Gui de Sévérac qui l'accompagnait. Gui III de Sévérac, fils du précédent, chevalier, avait épousé en 1189 Béatrix, héritière de la puissante maison de Canillac, en Gévaudan, dont il n'eut qu'une fille nommée Irdoine de Sévérac. Celle-ci épousa d'abord Guillaume, comte de Rodez, qui mourut en 1208. L'an née suivante, Irdoine se remaria avec Déodat de Caylus, de l'illustre famille dont le château dominait la ville de Saint-Affrique. Ce Déodat prit le nom et les armoiries des de Sévérac et fut ainsi appelé à perpétuer la descendance de cette maison. Gui III fut le dernier de la première famille des de Sévérac. Il vivait encore en 1209, ainsi que nous le voyons par un acte du 10 juin de cette année, passé au château de Verrières, par lequel il donne à Déodat, son gendre, l'usufruit du château de Saint-Gervais, au diocèse de Mende, et de toutes ses dépendances. Déodat de Caylus, dit Casluron, qui prit le nom de Déodat III de Sévérac, aurait épousé d'abord, Constance de Toulouse, répudiée par Sanche VI, roi de Navarre. En 1221, Irdoine et Déodat III rachetèrent le château même de Sévérac à Guillaume de La Tour qui devait en avoir hérité de son oncle Hugues de Sévérac, frère de Gui II. Du mariage d'Irddoine et de Déodat III naquirent deux enfants nommés Gui et Déodat, et deux filles: Guize et Béatrix. Par son testament du 1er novembre 1220, Irdoine lègue 2.000 sous à sa fille Guize et 300 marcs d'ar gent à Béatrix; elle établit ensuite son fils Gui héritier du château de Sévérac, et son second fils Déodat héritier du château et de tous les domaines de Canillac, qu'elle tenait de sa mère. Déodat III de Sévérac abjura le catholicisme pour embrasser l'hérésie des Albigeois. Ce fut la cause, pour nos pays, de troubles et grands malheurs.
Déodat III eut pour successeur son fils Gui IV de Sévérac qui épousa, en 1232, Richarde, fille d'Hector de Panat. De ce mariage naquirent sept enfants: Gui V, Hector, prêtre, Alzias, Déodat, un autre Gui, Guischarde et Pierre. Nous ignorons la date à laquelle Gui prit la succession de son père. Il souscrivit, en 1249, au testament du comte de Toulouse et de Rouergue. Le 3 novembre 1271 il avait réduit, pour le temps de paix, de douze à deux, le nombre des hommes que les habitants de Sévérac devaient fournir pour la garde du château. Gur V succéda comme seigneur de Sévérac à son père. Il épousa, vers 1273, Gaillarde de Bruniquel, fille de Barthélemy de Tolose, qui lui porta en dot 30.000 sous et des terres assez considérables. Il eut sept enfants: Gui VI, qui lui succéda, Déodat, Alzias, Raymond auquel son père donna, en 1282, le château de Novis, Bertrand, Richarde, mariée au baron d'Estaing, et Hélène. Marchant sur les traces de son père, Gui VI concéda certaines libertés à divers sujets de son mandement. Gui VI, baron de Sévérac, épousa, en 1293, Béatrix de Béziers dont il eut un fils qui mourut empoisonné et deux filles: Richarde, morte vers 1326 et Saurine de Sévérac. Il porta les armes, en 1303, sous le comte d'Artois. Il fut, la même année, député de la noblesse aux Etats du Rouergue, convoqués par Philippe le Bel, dont le pape Innocent III menaçait de mettre le royaume en interdit. Gui de Sévérac mourut en 1319 sans laisser d'enfants mâles, ayant institué pour son héritier le premier enfant de son frère Déodat. Déodat IV, frère de Gui VI, lui succéda. Il avait épousé, en 1324, Jeanne, fille d'Amalric II, vicomte de Narbonne qui lui survécut. Leurs enfants furent: Gui VII, Amalric de Sévérac, archidiacre d'Albi et de Rodez, mort en 1399; Déodat, chanoine de Narbonne; Gaillarde, mariée à Bertrand de Montal, seigneur de Roquebrou; Alzias de Sévérac, seigneur de Belcayre et d'Espeyrac, contribua à chasser les Anglais de Guienne et à rétablir l'autorité de Jean le Bon. Déodat IV, ayant dissipé beaucoup de biens dans ses procès avec ses nièces, mourut endetté.
Gui VII, baron de Sévérac, s'allia à Delphine de Canillac, seconde fille de Marqués, seigneur de Canillac et d'Alix de Poitiers. . Il fit son testament le 29 août 1339 et mourut avant la naissauce de son fils Gui, qui lui succéda. Gui VIII, dit le Posthume, baron de Sévérac, se maria, le 2 novembre 1364, avec Jeanne, dauphine d'Auvergne, fille de Bernard 1er, dauphin d'Auvergne et comte de Clermont. Gui VIII vivait à l'époque de la guerre de Cent Ans (1337-1453). Il joua un rôle important dans les affaires de son temps. L'Aquitaine, à ce moment, était gouvernée par le prince de Galles, surnommé le Prince Noir. Gui VIII fit son testament le 14 juillet 1390 et fit héritier son fils Gui IX. Au cas où celui-ci mourrait sans enfants, il statua que les titres de la seigneurie de Sévérac passeraient aux enfants mâles de Jeanne de Sévérac, femme d'Hugues d'Arpajon, à condition expresse de porter le nom et les armoiries de Sévérac. A défaut de ceux-ci, il désigna Amalric de Sévérac, son cousin. Ce fut en vertu de cet acte que les d'Arpajon entrèrent dans la suite en possession de tous les biens de la maison de Sévérac. Gui VIII demanda à être enterré dans l'église Saint-Sauveur. Gui IX de Sévérac épousa, le 5 mars 1382, Hélips de Landorre, fille d'Armand III, baron de Landorre. Il n'eut pas d'enfants. Par un premier testament Gui IX institua sa soeur, Jeanne de Sévérac, femme de d'Arpajon, son héritière et sa mère Jeanne, dauphine d'Auvergne, son usufruitière. Peu de temps après, en 1416, ayant accompagné à Paris le connétable d'Armagnac, qui allait recevoir l'épée des mains du roi, il y tomba malade et y mourut. A ce moment, fut-il circonvenu et subit il de puissantes influences? Le tout est qu'il fit une second testament tout en faveur de son cousin, Amaury de Sévérac, maréchal de France, et où il n'est plus question ni de sa soeur ni de sa mère. Amalric ou Amaury de Sévérac était petit fils de Déodat IV et fils du célèbre Alzias de Sévérac et de Marguerite de Campendu, dame de Sallèles Amaury de Sévérac épousa, en 1393, Souveraine de Solages, fille de Guillemot de Solages, dont il n'eut pas d'enfants.
Nous avons dit qu'à ses derniers moments (1416), Gui IX avait fait un testament en sa faveur. Aussitôt après la mort de son cousin, Amaury s'empara de tous les biens de la maison de Sévérac. Il appuyait ses prétentions non seulement sur le testament de Gui, mais encore sur certains droits qu'il prétendait lui appartenir et qu'il faisait remonter jusqu'à Gui IV. En janvier 1417, il transigea avec Jeanne d'Auvergne, mère de Gui IX. Moyennant une pension et certains biens qu'il lui céda, celle-ci renonça à l'usufruit de la baronnie de Sévérac. Par acte du 7 mai 1426, Amaury de Sévérac donna tous ses biens à un enfant de cinq ans, Jean, vicomte de Lomagne, fils aîné de Jean IV, comte d'Armagnac. Son héritier devait prendre les armoiries de Sévérac et le comte d'Armagnac se chargeait de repousser les prétentions de la maison d'Arpajon. Cette donation et les assiduités fréquentes du maréchal auprès de la comtesse d'Armagnac, attirèrent au comte Jean IV des propos piquants de la part du duc d'Arpajon. L'année suivante, 1427, Amaury de Sévérac étant allé sans méfiance, au château de Gages, où se trouvait le comte de Pardiac, il fut assassiné par les gens de ce dernier, qui, ajoutant l'insulte à l'atrocité, le pendirent ensuite à une croisée du château. Amaury de Sévérac fut le dernier mâle d'une des plus célèbres familles du Rouergue. Le testament d'Amaury de Sévérac instituait comme son héritier universel un enfant de cinq ans, Jean, vicomte de Lomagne, fils de Jean IV, comte de Rodez et d'Armagnac. Par cet acte la puissante baronnie de Sévérac était réunie pour un temps à la plus puissante maison d'Armagnac. Jean IV d'Armagnac prit possession de la baronnie de Sévérac, pour le compte de son fils dont il était tuteur. Il semble bien que ce fut plutôt un malheur, pour la baronnie de Sévérac, d'avoir passé sous la domination des d'Armagnac, qui d'ailleurs n'y résidèrent pas, et dont la légitime possession leur fut contestée, dès le premier jour, par les ducs d'Arpajon qui prétendaient avoir des droits anciens.
Jean V d'Armagnac succéda à son père Jean IV. Il avait épousé, en 1444, Jeanne, fille du comte de Foix, dont il n'eut pas d'enfant. Il signala son courage en Normandie, sous les yeux du roi, en 1449, et il se trouvait, en 1450, au siège de Falaise. Ce fut sans doute pour l'en récompenser que Charles VII lui rendit, cette année-là, les châtellenies du Rouergue enlevées à son père, au nombre desquelles était Sévérac. L'avènement de Louis XI, en 1461, apporta un changement subit à la fortune de Jean V. Sur les instances du bâtard d'Armagnac, favori du roi, celui-ci le remit en possession de ses biens, à l'exception cependant de Sévérac, que le roi se réserva. Jean V fut massacré à Lectoure, en 1473, par les agents du roi. Jeanne, son épouse légitime, se trouvait enceinte à ce moment. Conduite au château de Buzet, on la fit avorter, afin qu'il né restât aucun rejeton de la race. Charles d'Armagnac, frère de Jean V, devait lui succéder, mais il était enfermé à la Bastille pour avoir pris part à la ligue. Liberté en 1483, le roi lui rendit ses biens, mais à titre d'usufructuaire. Dans un extrait de ses revenus de 1487, on voit que la baronnie de Sévérac lui donnait annuellement 2.219 livres, 2 sols, 9 deniers. Sur cette somme il prenait 1.200 livres pour le capitaine commandant la place de Sévérac. Charles d'Armagnac mourut en 1497, au château de Montmirail, en Albigeois. Il fut le dernier comte de cette illustre famille. A l'époque où elle succéda aux d'Armagnac, la famille d'Arpajon était déjà très ancienne en Rouergue. Elle était issue de la première race des comtes de Rodez et était illustre par les services rendus au royaume, par ses hautes alliances et par sa fortune considérable. Nous avons dit que Gui IX de Sévérac fit un premier testament en faveur de sa soeur comme héritière. Il est vrai, que, avant de mourir, il en fit un deuxième en faveur de son cousin, Amaury de Sévérac, où il ne fait aucune allusion ni à sa soeur ni à son premier testament.
C'est sur ces prétendus droits, provenant du premier testament de Gui IX, que se basa la famille d'Arpajon pour soutenir, contre les possesseurs de la baronnie de Sévérac, un, procès qui dura 92 ans. Commencé à la mort de Gui IX, en 1416, il ne se termina qu'en 1508, en faveur des d'Arpajon. Cette famille, se regardant comme propriétaire des biens de Sévérac, soit pendant la vie du maréchal Amaury, soit pendant la gestion des d'Armagnac, soit après, se les transmettait de père en fils comme un héritage dont elle aurait joui. Gui 1er d'Arpajon, qui avait à son tour transmis à son fils, Jean III, ses droits sur Sévérac, par testament de 1504, vit enfin se terminer en sa faveur le procès qui durait depuis tant d'années. Par arrêt du 14 août 1508, le parlement de Paris,mit les d'Arpajon en réelle possession du château de Sévérac et de tous les biens de la baronnie. Gui 1er d'Arpajon mourut cette même année, laissant six enfants parmi lesquels Jean III, qui lui succéda. A la mort de son père, il quitta le château de Calmont pour venir habiter celui de Sévérac, dont la famille venait d'être mise en possession. Sa mort est mentionnée dans un document du 5 juin 1517. Jean III eut pour successeur à la baronnie de Sévérac son fils René, qui ne paraît pas y avoir beaucoup séjourné. Il épousa, en 1528, Géraude de Prat, fille d'un chancelier de France, dont il eut quatre enfants. René d'Arpajon avait été, en 1516, page d'honneur du roi François 1er. En 1535, il reçut, dans son château de Calmont, Henri d'Albret, roi de Navarre, et sa femme, Marguerite de Valois, soeur de François 1er, qui allaient se faire couronner comte et comtesse de Rodez. René mourut en 1542, à Troyes. Antoine d'Arpajon, fils et héritier de René, fut nommé protecteur du calvinisme en Rouergue en 1561. Antoine d'Arpajon, marié à Marguerite de Lévis Caylus, fille de Gui et de Marguerite d'Amboise, n'avait eu qu'un fils mort en bas âge. Les biens de sa maison passèrent à Jean, son cousin germain, fils de Jacques et de Charlotte de Castelpers.
Jean IV d'Arpajon prit une part très active aux guerres de son temps, non seulement en Rouergue, mais encore dans le midi de la France. C'étaitun homme dur, cruel, même pour les Calvinistes; il était malicieux, fantasque, et, par surcroît, très avare, ne cherchant en tout que ses intérêts. Son premier soin fut de fortifier la ville de Sévérac. Il arma le château de quatre grosses pièces d'artillerie, auxquelles ses successeurs en ajoutèrent douze plus petites appelées fauconneaux. Jean IV reçut en 1567 le commandement en chef des armées protestantes de la Haute-Marche. Le 22 avril 1569, il se trouvait devant la place de Montech, près Montauban, dont il faisait le siège. C'est à ce moment qu'il fut frappé à la tête d'un coup d'arquebuse et il tomba mort. Charles d'Arpajon, frère puîné de Jean IV, lui succéda. Il est représenté comme un calviniste convaincu et fervent. Charles d'Arpajon testa en 1579. Il fit héritier son fils aîné, Jean V, il demanda à être inhumé dans le tombeau de ses pères, dans l'église de Ceignac. Sa veuve, Françoise de Montals, dont le testament est de 1632, demande à son tour, à être enterrée à côté de son feu mari. Jean V d'Arpajon se maria à l'âge de 14 ans, contre la volonté de sa mère, avec Jacquette de Clermont, fille de Gui, seigneur de Castelnau et de Clermont-Lodève, sénéchal de Toulouse, laquelle devait être aussi fort jeune. Le mariage fut célébré, le 19 juillet 1589, dans la chapelle de Castelnau-Brétenoux. Jean V eut le titre de capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi. Henri IV le nom ma sénéchal et gouverneur du Rouergue, en 1592. Il mourut en 1634, laissant huit enfants. Il eut pour successeur son fils aîné, Louis, né à Sévérac en 1590. iIl fut le plus illustre rejeton d'une famille déjà illustre à tant de titres. De tous les grands seigneurs du temps passé, il est celui dont Sévérac a gardé le plus vivant souvenir.
Louis avait 44 ans à la mort de son père auquel il avait succédé depuis plusieurs années comme seigneur de Sévérac. À l'âge de 27 ans il fait du service dans les armées de Louis XIII qui ne cessèrent pas de guerroyer durant le cours de ce règne. Sa carrière militaire y fut des plus brillantes. En 1651, la baronnie de Sévérac qui, depuis peu, avait été élevé à la dignité supérieure de Marquisat en faveur de Louis d'Arpajon, fut érigé en duché-pairie sous le nom de d'Arpajon. Louis d'Arpajon se maria trois fois, il épousa en premières noces, Gloriande de Lozières, fille de Pons de Lauzières de Thémines Cardaillac, marquis de Thémines. Le mariage fut célébré, le 1er février 1622, dans le palais épiscopal de Cahors. De ce mariage naquirent, quatre enfants: Poils d'Arpajon, né le 8 juillet 1623, mort jeune, Jeanne Louise, religieuse, Jacquette Hippolyte, religieuse et Jean Louis, né le 3 juillet 1632. Louis d'Arpajon épousa en secondes noces le 3 février 1657, Marie-Elisa beth Simiane de Moncha, fille de Bertrand de Moncha, appartenant à la branche cadette de l'illustre maison de Simiane. Mais le rêve de bonheur qui devait ensoleiller les vieux jours de Louis d'Arpajon fut de courte durée. Neuf mois après son mariage, le 9 novembre 1657, Simiane de Moncha mourut à Pézénas, où elle avait accompagné son mari à la tenue des Etats. Deux ans après la mort de sa seconde femme Louis d'Arpajon épousa, en troisièmes noces, Catherine-Henriette d'Harcourt de Beuvron, dame du palais de Marie-Adélaïde de Savoie. Il en eut une fille, Catherine-Françoise, à laquelle il donna la baronnie de Sévérac. Le duc d'Arpajon parvint à une vieillesse très avancée. A la cour de Versailles, où il apparais sait encore de loin en loin. Par testament du 6 août 1672, fait à Sévérac, il institua sa fille, Catherine-Françoise, née en 1661, héritière de toutes ses terres du marquisat de Sévérac. Louis d'Arpajon mourut au château de Sévérac, le 27 avril 1679, à l'âge de 89 ans.
Avec Louis d'Arpajon s'éteignit, pour Sévérac, le titre de duché-pairie et le nom de cette famille illustre y fut remplacé d'abord par celui de La Rochefoucauld et, après ce dernier, par celui de Gontaut de Biron. Catherine-Françoise d'Arpajon, héritière de Louis d'Arpajon, dame du palais de la Dauphine, Marie-Adélaïde de Savoie, se maria, en 1688, avec François de Roye de La Rochefoucauld, comte de Roussy, lieutenant général des armées du roi. De ce mariage naquirent François, qui suit; Jérôme-Frédéric, abbé de Roye et Catherine, religieuse à Soissons. Catherine Françoise d'Arpajon mourut le 8 décembre 1716. François de Roye de La Rochefoucauld, marquis de Sévérac, colonel d'un régiment d'infanterie, épousa Elisabeth Huguet. Il mourut en 1725, laissant trois enfants en bas âge: Marie-Elisabeth Eléonore, qui mourut jeune; Marie-Elisabeth, qui eut la terre de Roussy et Pauline-Françoise, qui hérita du marquisat de Sévérac. Cette dernière se maria avec Louis-Antoine Gontaut duc et maréchal de Biron. Ils n'eurent pas d'enfants. A partir de la mort du duc d'Arpajon, les seigneurs de Sévérac résidèrent surtout à Paris et à la Cour. Au XVIIIe siècle, le château de Sévérac ne fut plus habité que par un personnel peu nombreux. Les viguiers, dont le dernier fut Jean Costes, représentaient dans le pays l'autorité des seigneurs, géraient leurs domaines et en percevaient les revenus pour leur compte. Des relations étroites continuaient cependant à exister entre le peuple et ses seigneurs. Le maréchal Gontaut de Biron mourut peu de temps avant la Révolution. C'est à l'occasion de son décès que fut fait l'inventaire du 4 avril 1789. Cet inventaire est fait "à la requête de très haute et très puissante dame Pauline-Françoise de La Rochefoucauld, dame de Bauve, Sévérac, Brusque, Fayet et autres lieux, veuve de très haut et très puissant seigneur Louis Antoine Gontaut, duc de Biron, pair et premier maréchal de France, chevalier de l'ordre du roi, colonel général du régiment des gardes françaises, gouverneur et lieutenant général pour sa majesté des provinces du Haut et Bas Languedoc, Cévennes, etc".
L'abbé Bousquet raconte que la veuve de Gontaut de Biron, devenue très sourde, fut traduite devant le tribunal révolutionnaire. Ne pouvant répondre aux interrogations qu'on lui adressait, elle fit remarquer au président que c'était à cause de sa surdité. Celui-ci se contenta d'ordonner au Secrétaire d'écrire: "Condamnée à mort pour avoir conspiré sourdement contre la République". Après ces mots on la fit monter sur la charrette fatale et elle fut décapitée le 9 messidor, an II de la République (1794). Son neveu, Armand-Joseph Bethune-Charost-Ancenis, fils de Marte-Elisabeth, qui avait épousé François-Joseph Béthune-Ancenis, fut le seul héritier de la maréchale de Biron. Le 3 juin 1799, il vendit les terres de Sévérac et de Laissac à Antoine-Casimir Couret, de Saint Geniez, pour 305.000 francs. Celui-ci fit beaucoup d'aliénations par parcelles et, après sa mort, en 1825, sa veuve, fit encore d'autres ventes. Depuis la Révolution, le vieux château de Sévérac, jadis le coeur d'une des premières places fortes du pays, n'est plus qu'un corps sans âme que le temps et le vandalisme ont réduit à l'état de pauvres ruines. Cependant sur ses vieux murs les légendes ont continué à pousser. Nous avons entendu raconter, pendant les dix années que nous avons vécues comme curé-doyen de Sévérac, qu'il y avait un souterrain partant des sous-sols du château et qui allait aboutir au monticule de Lorette. Ce souterrain n'a jamais existé que dans l'imagination du peuple. Nous avons entendu dire encore, et on nous en montrait l'endroit, que des choses précieuses, de véritables trésors, avaient été enfouis bien bas sous le parquet de certains appartements du rez-de-chaus sée. Vaine croyance. Lorsque éclata la Révolution, il y avait longtemps qu'il n'y avait plus ni trésors ni meubles de prix au château de Sévérac. L'inventaire qui fut fait quelques mois auparavant, a estimé tout le mobilier du château à la somme de 18.157 livres 4 sols. Même pourcette époque, ce n'était pas là une grande fortune.
Description du château de Sévérac.
Le château de Sévérac fut reconstruit par Louis d'Arpajon. De Gaujal place ce travail, qui prit plusieurs années, entre 1633 et 1650. Il est certain que le grand portail d'entrée, où nous voyons les armoiries du duc sculptées sur la croix de Malte, ne peut avoir été construit avant 1645, date de l'expédition contre les Turcs. Des anciens bâtiments il ne fut conservé que peu de chose: les remparts et leurs tours, l'ancienne chapelle ogivale, du XIIIe siècle, qui porte aux clefs de voûte les armes des de Sévérac; le corps de logis qui est à coté de cette église. Qu'était l'ancien château? Qui l'avait bâti? Nous ne le savons pas. Sans doute une forteresse datant du XIIIe siècle aux murs épais, flanqués de tours aux allures sévères, avec des appartements sombres, éclairés par des ouvertures étroites. Tout en lui conservant son caractère primitif de forteresse, ainsi qu'on peut encore le constater en examinant les ruines actuelles, Louis d'Arpajon voulut construire un château qui, par des embellissements somptueux, terrasses, pavillons, galeries, colonnes corinthiennes merveilleusement sculptées, fût surtout une demeure commode et vraiment princière. L'architecte fut un Florentin du nom de Sebastiano Gargioli. On a prétendu que la manoeuvre et les charrois furent faits surtout par les habitants de Novis, du Samonta et du Puech. On appuie cette opinion sur un acte du 14 septembre 1620, où il est dit que les habitants de ces villages devront contribuer "à la garde, édifications et réparations nécessaires dudict chasteau de Sévérac et d'y employer leurs personnes, bestail à corne et à dos, pour la manoeuvre et charrois des matériaux, sans que ledict seigneur soit teneu qu'à la nourriture de leurs personnes". Cette opinion est sans fondement. L'acte, en effet, rédigé longtemps avant la reconstruction du château, n'est qu'une simple reconnaissance féodale, rappelant les servitudes et redevances anciennes, mais sans en innover de nouvelles.
Louis d'Arpajon, de son côté, s'y engage, comme le faisaient ses pères, à être bon seigneur, à protéger ses sujets contre ceux "qui leur voudraient mesfaire" et il confirme les privilèges dont jusque là ils avaient joui pour leurs terres; c'est tout. Il est à croire que les travaux considérables de la reconstruction du château furent faits, en grande partie, par les habitants du mandement. Les fines sculptures qu'on voit encore dans plusieurs vieilles maisons de la ville sont une preuve qu'il devait y avoir dans le pays des ouvriers d'une grande habileté. Pour nous aider dans la description du château, nous avons d'abord les ruines elles-mêmes qui permettent de se faire une idée assez juste de ce que fut le château au temps de sa splendeur. Le cadastre de Sévérac, dressé en 1820, fournit aussi des indications utiles, mais il ne donne pas les plans complets. A l'époque où il fut fait, certaines fondations, du côté de l'ouest, avaient été emportées par les éboulements. Le château de Sévérac fut bâti sur un monticule surmonté d'un énorme rocher, dont l'altitude est de 817 mètres au-dessus du niveau de la mer, dominant de tous côtés la vaste et très belle plaine qui s'étend au loin, ilest contigu à la ville forte qui se trouve sur le penchant sud-est de la colline et protégée jadis elle-même par de hauts remparts. Cependant, même du côté de la ville, le château était isolé et gardé par une double enceinte. La première enceinte avait deux portes. Une sous le rocher, dite Porte de la Brèche. L'autre s'ouvrait dans l'intérieur de la ville, et on y accédait, du côté du château, par un couloir en voûte d'environ 50 mètres. Dans l'intérieur de cette enceinte, sous le rocher, était une construction dont il reste encore des ruines, c'était le grenier. En dessous, à l'emplacement où se trouve maintenant un jardin, étaient les grandes écuries. La deuxième enceinte était séparée de la première par un portail à pont-levis dont le cadre existe encore. A côté était le corps de garde, de deux étages dont il reste les murs percés de meurtrières.
A l'intérieur de cette enceinte, une allée de grands arbres conduisait à l'entrée du château. Une grande terrasse était une véritable merveille. Le document de 1669 dit qu'elle est "élevée et pratiquée sur des voûtes bâties l'une sur l'autre, de la hauteur de huit cannes". A l'angle sud-est de ce parterre, jadis dessiné avec beaucoup d'art, se trouve une queue de lampe en pierre taillée, presque toute hors de la muraille et comme suspendue en l'air. Les gens du pays l'appellent l'escudélou. A l'un des angles ouest, était une tour ronde et à l'autre un boudoir. Entrée et cours du château: on est d'abord en face d'un grand portail, de style corinthien, avec pont-levis. Les pieds-droits et le fronton sont chargés de nombreuses sculptures de même style. Le portail s'ouvre sur un porche ou vestibule en voûte qui passe sous le château et conduit à une grande cour intérieure. Elle est fermée, à l'est, par un mur supportant le talus d'une autre terrasse plus élevée que l'inventaire de 1789 appelle "Terrasse des Canons". Au nord et à l'ouest étaient de hauts remparts flanqués de deux tourelles et d'une grosse tour de guet à plusieurs étages. Au res-de-chaussée de cette tour se trouve une sorte de cave n'ayant de jour que par une trappe ouvrant sur l'étage supérieur. L'opinion populaire y voit une oubliette. C'en était peut-être une, comme peut-être c'était autre chose. Aucun document n'en parle. De cette première cour on monte à la "terrasse des canons". C'est une esplanade bien gazonnée, environnée d'une haute muraille, assise sur un rocher appelé "rouoc dé pouoto", et flanquée de deux tours, l'une ronde et l'autre carrée. L'inventaire de 1789 appelle une de ces tours "tour des canons" et l'autre "tour des pétards". Sur cette terrasse, il y avait, au XVIIe siècle, un petit bois de tilleuls dont quelques rares ont survécu. A côté de la grande tour de guet, dans la première cour, on voit encore, assez bien conservée, l'église primitive, de style ogival, construite par la famille des de Sévérac et dédiée, à Saint-Jean-Baptiste. A la suite est un appartement, avec croisée à meneaux, qui fut avant les guerres de religion, le logement du curé. A l'époque de la Réforme, l'église fut transformée en temple protestant.
Louis d'Arpajon fit bâtir, sur la haute terrasse, une autre chapelle, plus spacieuse et mieux déçorée que l'ancienne. Le document de 1669 dit qu'elle était "bien ornée de rétables et de tableaux et bâtie à la moderne", c'est-à-dire, dans le style de la Renaissance. Elle n'avait pas de voûte, mais un plafond avec de belles peintures. Elle était "accompagnée d'une sacristie et d'un clocher élevé, au pied duquel était la maison curiale". La Révolution dut détruire cette église avec ses dépendances. Il ne reste plus que quelques pierres de ses fondations. Le château formait un grand carré oblong dont la façade nord avait une longueur d'environ 82 mètres, et celle du midi 85 mètres. Du côté nord, la façade était flanquée de deux grands pavillons en saillie sur la cour intérieure: un à l'est qui existe encore, l'autre à l'extrémité ouest dont les fondations elles-mêmes ont aujourd'hui disparu. Outre les sous-sols qui existaient seulement à l'ouest de la grande porte et consistaient en quatre grandes caves ouvrant sur une galerie intérieure. La partie à l'est du pavillon existant encore, devait avoir quatre étages. Le premier étage comprenait d'abord un cloître ou galerie donnant sur la cour intérieure par une série d'arceaux reposant sur des pilastres richement sculptés. Il allait d'un pavillon à l'autre mais il était coupé en deux par la porte d'entrée. A cet étage, entre les deux pavillons, se trouvaient la cuisine, la salle des archives, le garde-meuble et une rangée de chambres jusqu'à la grande tour. Au-delà du pavillon de l'est et sous la salle des Hommages: les offices, deux grandes chambres et un cabinet, une de ces chambres avait une porte donnant sur une courtine qui dominait le corps-de-garde. On montait au second étage par un escalier monumental, en fer à cheval, partant de chaque côté du porche de la grande entrée. Les arceaux de cet escalier, qu'un vandalisme récent a presque fait disparaître, avaient un cintre irrégulier qui était très remarquable.
Le second étage comprenait un corridor ou galerie, orné de tableaux, qui aboutissait aux deux pavillons. A l'extérieur, du côté de la cour, des niches en pierre, finement sculptées, étaient destinées à recevoir des statues. De la galerie, on entrait dans les chambres qui étaient; la salle dite des Sybilles, la chambre dorée ou de Madame, et une autre rangée de chambres jusqu'à la grande tour, parmi lesquelles un cabinet doré et la chambre de Monseigneur. Du côté du levant, la galerie conduisait à la grande salle des Hommages qui, d'après le document de 1669, aurait eu 40 mètres de long sur 14 mètres de large. Ces mesures, qu'on peut contrôler encore, sont inexactes. La longueur était de 24 mètres et la largeur de 12 mètres. C'était déjà un magnifique appartement. La hauteur de cette salle devait être double et occuper celle de deux étages. Le troisième étage est servi par un corridor au moyen duquel on entre dans une rangée de chambres qui sont d'un bout à l'autre. L'escalier desservant cet étage était dans le pavillon de l'est. Du quatrième étage, qui devait se trouver au-dessus de la salle des Hommages, les documents ne disent rien. Nous lisons dans le texte de 1669 "La façade du château, du côté du midi, est flanquée à l'ouest, d'une grande tour carrée, à sept étages, dans l'un desquels un beau cabinet orné de peintures". Le château de Sévérac avait été meublé avec beaucoup de luxe et selon le goût de l'époque. Louis d'Arpajon était ami et protecteur des lettres et des arts. Il semble avoir eu un goût particulier pour la peinture. L'inventaire de 1789 relate de nombreuses toiles dont les estimateurs ne connurent peut-être pas toujours la valeur. De Gaujal dit qu'il y avait des chefs-d'oeuvre au château de Sévérac, parmi lesquels au moins un Rubens. Un des Mignard avait fait le portrait de la première femme de Louis d'Arpajon.
Le document de 1669 donne le détail de l'ameublement des principaux appartements: "La salle des Hommages avait une tapisserie d'auvergne avec personnages; longue table avec tapis de Turquie; lustre à plusieurs branches de cristal et quatre grands tableaux représentant Judith, Suzanne, Loth , et ses filles et Lucrèce". A la chambre de Madame "tapisserie de hautelice, laine et soie rehaussée d'or, représentant des histoires de l'Ancien Testament; portrait de Mme d'Arpajon et de sa fille, Catherine d'Arpajon". A la chambre de Monseigneur "tentures de tapisserie à fleurs rouges, vertes et argent; lit avec broderie de fil d'argent et paillettes de même". On changeait de tentures et de garnitures de lit selon les circonstances plus ou moins solennelles. "La couleur de là robe de chambre de Monseigneur suivait celle de l'appartement". Au premier étage, dans le garde-meuble, on conservait avec soin l'habit du roi de Pologne, Ladislas VII, qui fut donné à Louis d'Arpajon. Il y avait, dans un appartement du second étage, une cheminée monumentale, en bois sculpté et doré, de grande valeur. L'inventaire de 1789 énumère les moindres meubles contenus dans le château jusqu'aux chaises hors d'usage et à deux chaînes de 115 livres "qui avaient servi pour les pont-levis". A ce moment, les seigneurs de Sévérac habitaient Paris. Ils avaient dû emporter les objets d'art et les meubles les plus précieux. Il y avait encore beaucoup de tableaux mais estimés à très bas prix. La bibliothèque contenait un certain nombre de volumes d'histoire, de littérature, livres de piété. Il n'est fait aucune mention des archives, ce qui laisserait supposer qu'elles avaient péri dans quelque incendie. L'ensemble du mobilier fut évalué à la somme totale de 18.157 livres, 4 sols. Si l'on défalque la valeur des canons et de 377 vieux fusils estimés ensemble 6.845 livres, il reste que le mobilier du château, à la veille de la Révolution, valait 11.312 livres, 4 sols.
Le château de Sévérac fut muni de canons à l'époque des guerres de religion. "Jacques, Jean IV et Charles d'Arpajon, tous les trois chefs calvinistes, avaient armé le château de Sévérac de quatre grosses pièces d'artillerie et de douze autres beaucoup plus petites appelées fauconneaux". Ce sont sans doute les mêmes qu'énumère l'inventaire de 1789, car, dit H. de Barrau, ces pièces ne furent enlevées qu'en 1793 pour être transportées à Perpignan. Voici ce que dit l'inventaire: "Nous sommes montés sur la terrasse dite des Canons où nous avons trouvé quatre pièces de canon de différent calibre, dont trois aux armes de d'Arpajon, la quatrième aux armes de France, tous sans affeut, estimés six mille livres. Nous nous sommes transportés dans la petite tour dite des Pétards où nous avons trouvé douze pièces de campagne, dont trois moyennes, et les autres petites, le tout estimé 528 livres. Un petit canon de sept pouces dix lignes de longueur, sur son affeut de fonte, trois livres". Il y avait enfin un certain nombre d'armes à feu, dont parle l'inventaire: trois cent quatorze canons de fusil, de carabines ou de mousquetons, dont le bois était usé et les platines bonnes à rien. Quantité de fourreaux de pistolet de nulle valeur. Le château de Sévérac fut victime de plusieurs incendies. Deux, l'un du 16 juin 1658, l'autre du 27 mai 1766, furent occasionnés par la foudre. On croit qu'il y en eut un troisième peu de temps avant la Révolution. Nous lisons dans l'inventaire de 1789: "De là nous sommes entrés dans la chambre attenante, appelée chambre noire et y avons trouvé des morceaux de différents cannaux de plomb et autres pièces qui furent ramassées après l'incendie du château". L'un de ces incendies détruisit la grande tour, un autre la salle des Hommages. (1)

Éléments protégés MH: le château (ruines), à l'exclusion des terrasses inférieures: classement par arrêté du 1er mai 1922. (2)

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(1)      Histoire de Sévérac-le-Château par l'abbé François Julien, Imprimerie des Orphelins-Apprentis, Albi (1926)
(2)       source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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