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Château de Valady
 
 

  La seigneurie de Valady appartenait depuis le XIIIe à la famille Cardaillac. En 1475, le mariage de Marguerite de Cardaillac avec Gui Levis, baron de Caylus fait entrer la seigneurie de Valady dans la famille Caylus dont deux frères se partageront en 1486 l'héritage. C'est de nouveau un mariage, celui de Jeanne de Lévis, comtesse de Caylus, avec Jean-Claude de Pestels, qui fait entrer en 1575, la seigneurie de Valady dans la famille de Pestel. La seigneurie passe enfin dans la famille d'Izarn de Freissinet en 1604, lorsqu'Anne de Pestel, dame de Valady, épouse Antoine d'Izarn de Freissinet qui ajoute ainsi à son nom et à celui de ses descendants celui de Valady. Le château demeura dans cette famille jusqu'à ce que son héritier le vende en 1965, pour un franc symbolique, au "Club du Vieux manoir". Cette association y mènera des travaux de restauration pour y installer un musée du folklore. La mairie de Valady a fait l'acquisition du château de Valady en 2000. L'édifice actuel date pour son état principal de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Les ouvertures à arcs segmentaires et la partie haute de la tour carrée indiquent un réaménagement au XVIIIe siècle. Bien que largement remanié au cours du XXe siècle et dans les années 2000, lorsqu'il devint propriété de la mairie de Valady, le château de Valady, présente encore dans son élévation extérieure les caractéristiques architecturales et ornementales d'un édifice seigneurial du Moyen Age transformé à deux moments distincts des Temps modernes.
Le château de Valady devait participer de l'enceinte du fort, sa façade est, percée dans sa partie basse de meurtrières, bordant la voie publique. A l'angle sud-est, l'on voit encore le départ d'une large baie, certainement la porte d'entrée du fort. Le cadastre de 1671 et le plan cadastral napoléonien nous montrent une disposition quelque peu différente. L'analyse du Castellas, rapprochée des sources écrites, notamment de la description par recoupement des articles du cadastre de 1671 concernant le fort, avec l'article dont le Castellas fait l'objet au chapitre des biens nobles, permet de proposer un état de l'édifice autour des XVe et XVIe siècles. Intégrant des parties plus anciennes, comme les murs d'enceinte ou les élévations mêmes dans lesquelles sont percées des meurtrières, cet état serait dû après 1486, à la famille de Caylus qui se partage à cette date la seigneurie et ses biens, et en resterait propriétaire jusqu'au dernier tiers du XVIIe siècle. La distribution du château consistant en une cuisine, une salle et des chambres, correspond aux divisions internes révélées par les traces archéologiques, notamment dans le corps de logis principal, tandis que l'alapen et la tour de vis, bien que moins attestés, trouveraient leur justification selon cette distribution, l'alapen situé pour partie dans l'aile ouest, la tour de vis trouvant une place généralement observée, à l'angle interne des deux ailes. Cette dernière aurait alors distribué les trois petites portes caractéristiques des XVe et XVIe siècles. A ce modèle fréquent de château adoptant un plan en L et agrémenté d'une tour contenant un escalier en vis, constitue un parfait exemple, se serait substitué, après 1671, et selon les caractéristiques stylistiques observées, à la toute fin du XVIIe siècle ou dans le premier XVIIIe siècle, un château qui, ayant conservé le même plan, aurait abandonné sa tour d'escalier et se serait doté, par le rehaussement de la partie méridionale de son aile est, d'un pavillon couvert en bulbe et largement ouvert, non plus du côté du fossé, mais simplement de la voie publique. La multiplication des ouvertures témoigne du caractère obsolète de l'ancienne distribution qui réservait les ouvertures dans l'enceinte du fort, l'élévation est formant alors un pan de mur de celle-ci. Les larges fenêtres et le pavillon de l'aile est affranchissent celle-ci, dans le premier XVIIIe siècle, de son caractère défensif, dont seules témoignent encore les meurtrières.

château de Valady 12330 Valady, propriété de la commune, ne se visite pas, visible de l'extérieur.

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(1)       source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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