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Au XIe siècle
est citée une famille éponyme de Aurella ou Aurelia. Au XIIe siècle, Hugues
de Aurella est chevalier de Salon; les Arlatans tiennent garnison dans le
castrum. En 1189 et 1193, Hugues de Aurella est moine à Saint-Victor de
Marseille. En 1193, Raimond de Aurella est moine à Saint-Victor. Vers 1204,
c’est l'archevêque qui aurait fait reconstruire le donjon. En 1200/1220, le
castrum relève de l'archevêque d'Arles tandis que l'église Sainte-Marie de
Auricula est un prieuré de l'Église d'Avignon, à l’intérieur du diocèse
d'Arles. En 1209, Raimond de Aureilla et sa femme Douce font aveu à Barrale
de Marseille et à son mari Hugues de Baux. En 1224/1225, Barrale de Baux et
ses fils confirment la vente par Bernard Ybilion de ses droits sur le
castrum de Auricula à la ville d'Arles pour 37 et 36 mille sous raimondins.
En 1246, la garde du château est confiée à une garnison de trois hommes sûrs
et quatre chiens qui doivent être nourris par les habitants. En 1250,
l'archevêque d'Arles excommunie Barral de Baux, ainsi que les Arlésiens et
les habitants du castrum d’Aureille qui avaient pris parti pour les sires de
Baux. il fait alors entrer le château dans la mouvance comtale en rendant
hommage. Mais en 1252, les Baux résistent toujours et l'enquête des droits
du comte ne signale aucun droit à Marseille (dont la commune est alors
hostile à Charles 1er), dans la région de l'Etang de Berre et dans divers
castrum de l’archevêché d'Aix et du Bas-Rhône.
En 1267, Bertrand Albe de Roquemartine est coseigneur en contestation avec
Bertrand de Baux à propos des limites avec le territoire de Mouriès. Le 12
avril 1289, le roi-comte Charles II d'Anjou inféode le château à Imbert de
Lamanon (Allamanon). En 1284 et 1299, l’abbesse de Mollégès et les habitants
d'Eygalières sont en confit avec le seigneur et les habitants d’Aureille
pour des questions de limites. En 1292, on fait pour cette raison établir un
bomage du territoire avec Eyguières. En 1384, la comtesse de Provence, Marie
de Blois, confisque le château à Bertrand de Lamanon pour cause de
rébellion; il avait pris le parti des Duras et participé à des actes de
brigandage. En 1386, Raimond de Turenne prend le château de force. En 1389,
la comtesse Marie cède la place à la ville d’Arles qui doit démolir le
château pour qu'il ne serve plus aux rebelles; le village est déserté. En
1390, la comtesse reprend possession d’Aureille. En 1471 le castrum est
désert. A la fin du XVe siècle, il est acheté par Aymar-Antoine d’Ancézune,
familier du roi. En 1593, on détruit les fortifications. En 1606, les
Ancézune repeuplent le terroir autour d’un château reconstruit. En 1720,
l'église est agrandie.
Château-fort construit au XIIIe siècle (vers 1204), dit le Castellas. Situé
à 134 mètres d'altitude, sur la falaise qui surplombe le village. Donjon
carré datant d'environ 1204. Ses chaînes d'angle sont en bossages tabulaires
à décors et à marques de tâcheron; les décors d'étoiles en sillions, de
croix et de "pointes de flèche" parallèles attestent que l'atelier qui a
travaillé ici est le même qu'à Orgon. La tour est percée d’une archère (ou
fente d'éclairage) sur la face où s'ouvre la porte d'étage à double
fermeture. Une haute enceinte polygonale est renforcée de tours-contreforts
quadrangulaires. Le rocher conserve les traces d’ancrage d'une première
enceinte. (1)
château d'Aureille 13930 Aureille,
propriété privée, ne se visite pas, accès autorisé avec discrétion et
prudence.
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