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Château de Châteaurenard (Bouches de Rhône)
 
 

         En 896, la villa de Seisson ou Cecilianis est encore l'une des résidences de Louis-l'Aveugle, roi de Bourgogne-Provence: au Xe siècle, elle entre dans le patrimoine du juge Renard, d'Arles. Avant 966, celui-ci construit le castellum dans son territoire. De 916 à 966, Renard est cité juge au plaid d'Arles, puis de 964 à 991 est cité son fils Dodon. En 975, Teucinde a adopté l'éponyme de Châteaurenard (castellum Rainardi); avec son neveu Riculf, évêque de Fréjus, il a en précaire de l'Église d'Arles les lieux de Saint-Hippolyte de Crau et Meillane. En 1002, Balda de Châteaurenard fait don à Montmajour de l'église Notre-Dame de Correns pour y fonder un monastère. En 1010 est mentionné le castellum Rainardi. En 1002 et 1015, Eldebert de Castroraynardus est le descendant de Dodon (cité vers 970). En 1038 est connu Dodo de Castro-Rainardi. En 1050-1056, Pons Renard est évêque d'Aix. En 1089, Foulques-Dodon de Châteaurenard est seigneur; en 1091, 1094, il passe pour être un "fidèle" de Raimond de Saint-Gilles. En 1109, Materon de Châteaurenard est seigneur. En 1113, son fils Rostaing-Materon de Châteaurenard et Humbert-l'Escot font hommage au comte. En 1144, Pons et Bertrand de Châteaurenard font hommage à l'archevêque d'Arles. En 1147, Guilhem de Castel Renard fait hommage au comte à Tarascon. En 1151, à la mort de Guillaume sur la route des Croisades, sa veuve fait cession de sa part au comte. En 1219, la famille éponyme, avec Guillaume de Châteaurenard, est encore seigneur du Castrum de Raynardo. Mais vers 1225, le château et la seigneurie sont achetés par le comte de Provence. En 1233, le comte Raimond-Bérenger V établit deux actes à l'étage du logis de Geoffroi de Châteaurenard (in solario staris Gaufridi de Castro Rainardo). En 1252, dans l'enquête des droits du comte, le castrum Rainardus et tous les droits sont à celui-ci. En 1287, le comte possède toujours toutes les juridictions.
En 1346, la comtesse-reine Jeanne vend le château pour quinze mille ducats au sénéchal Jean Gantelmi, seigneur de Cabannès. En 1379, sa fille l'apporte, avec Cabannès, à Blacas de Pontevès, lieutenant du Sénéchal, fils d'Isnard de Pontevès, qui en 1385 prête hommage au comte. En 1402, le château sert de refuge à l'anti-pape Benoît XIII. En 1411-1429, Laugier Sapor, évêque de Gap, est seigneur d'Eyragues et de Château-Renard. En 1415, Anthonet de Pontevès cède sa part, soit les deux tiers, au comte. En 1420, Laugier Sapor, évêque de Gap, chancelier de Provence, achète cette part au comte pour 18 mille florins, et le tiers restant à Catherine et Louis d’Elzear de Pontevès. Le nouveau seigneur commence à restaurer le château. En 1425, le roi-comte Louis disgracie Laugier Sapor et confisque ses biens. Le comte y nomme châtelain Pierre de Beauvau. En 1427, un inventaire signale comme armement: 7 cuirasses couvertes de cuir, 6 cervellières rouillées, 3 lances, 5 haches, 1 vieille vouge, 2 bombardelles, 8 canons, 4 bombardes, une grosse bombarde de cuivre, des caisses de viretons en fer, 27 arbalètes de bois, et en acier et un sans treuil, une grande arbalète de rempart (de banc), de la poudre et du salpêtre stockés dans un magasin. Parmi le mobilier signalons des dressoirs, des chaises, dont une en fer, des tables en cyprès, une horloge sans sonnerie (aureloge de ferre sans campane). En 1438, le comte engage le château à Tannegy du Châtel en garantie d’un prêt de quinze mille ducats. En 1453-1462, Louis de Beauvau, sénéchal de Provence jusqu'en 1458, en est engagiste; il est seigneur de Beynes, Graveson, Eyragues et Maillans. En 1462, son frère Jean de Beauvau en hérite. En 1474, 1483, 1485, Pierre de Beauvau, fils de Jean, en fait hommage au comte. En 1493/1494, Etienne de Vesc, baron de Grimaud, l’achète à Pierre de Beauvau. En 1589, le château est pris et pillé par les troupes royales du roi Henri IV. En 1792, la destruction définitive est entreprise par des marchands de biens.
Château-fort ruiné, dit Tour-du-Griffon, construit au XIIIe siècle, situé sur un rocher dominant la vallée de la Durance, à 43 mètres d'altitude. Restes d'une enceinte quadrangulaire irrégulière (trapèze). Le chemin de ronde était derrière un parapet crénelé. Les courtines sont percées d'archères à la base sur les faces est, sud et ouest (l'entrée actuelle au midi a été ouverte dans l'embrasure de l’une de ces meurtrières). Les fenêtres de la face occidentale sont des percements du XVe siècle. Les quatre flanquements circulaires d'angle, aux murs épais de 2,10 mètres, ont 7 mètres de diamètre. Deux d'entre eux sont dérasés à quelques mètres du sol. Les deux autres, hauts de 18,50 mètres, dominent la chemise d'une dizaine de mètres; ils sont percés d’archères à tir plongeant et couronnés de consoles à mâchicoulis. Leurs étages voûtés d'ogives communiquent par un escalier en vis épargné. La surélévation ou la réfection des tours indique deux campagnes de construction; les remaniements sont du XVe siècle. La tour sud-est, dite Tour-du-Griffon, a été datée par les archéologues du début du XIIIe siècle. Dans son rez-de-chaussée, des graffiti représentent des hommes d'armes en costume vers 1300. La porte de la chemise s'ouvre dans le petit côté nord; il en reste des vestiges dont les cavités pour la barre de fermeture, le fragment d'une rainure de coulisse pour une herse et des crapaudines; elle est précédée de nombreuses marches d'escalier, dont 14 encore en place sont partiellement taillées dans le roc. Cette rampe à degrés était défendue par une barbacane adossée au rocher dont il reste une portion de maçonnerie à l'angle occidental et les rainures de herse taillées dans le roc. Au XVe siècle, des remaniements suppriment les archères défendant la porte et surmontent celle-ci d'une chambre.
La chapelle est signalée dans l'inventaire de 1427. Ses vestiges ont été dégagés par la fouille au pied de la tour nord-ouest. Elle était symboliquement liée à la porte. L'intérieur de la courtine méridionale du logis porte les traces d'un bâtiment qui lui était accolé. Sur la face occidentale est conservée une vaste cave voûtée en berceau de onze mètres sur trois mètres cinquante, haute de trois mètres. Dans la cave est creusé un puits de trois mètres de diamètre, profond de plus de trente mètres. Il est aussi accessible directement côté cour, il a été creusé ou "surcreusé" en 1420 à une profondeur de 16 cannes de Noves (valant chacune 1,97 mètre). Près de la face méridionale, une citerne, autrefois voûtée, mesure environ 4,70 X 2,90 mètres pour une hauteur actuelle de 2,10 mètres, autrefois environ 3 mètres sous voûte (elle pouvait contenir 22 mille litres d'eau). La face intérieure occidentale présente les mêmes marques de tâcherons que celles du clocher datant du XVe siècle. Une étroite rigole relie le puits à la citerne. Des fausses-braies percées de postes de tir cernent la chemise en ménageant une circulation d’environ 0,80 mètre. L'enceinte d'une basse-cour se développe sur le côté occidental. L'aspect du XVIIIe siècle est donné par une gravure conservée au Musée de la Marine de Marseille. A l’origine les tours et l'enceinte avaient la même hauteur. Ce n'est qu'au XVe siècle que le surhaussement des tours a donné à l'édifice sa silhouette définitive. (1)

Éléments protégés MH : les restes du château: tours et défenses accessoires: classement par arrêté du 27 juillet 1921.

château de Châteaurenard 13160 Châteaurenard, tel. 04 90 24 25 50, ouvert de mai à septembre du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h30 à 18h30, dimanche de 14h30 à 18h30 et d’octobre à avril tous les après midis de 15h à 17h, fermé le vendredi.

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(1)
  Nouvel Atlas des châteaux et fortifications: 13 - Bouches de Rhône : Charles-Laurent Salch et Anne-Marie Durupt, N° 46-47-48, avril 2008, en vente sur http://castrum.chez-alice.fr/revue_46.htm

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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