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En 956, le lieu de Alanzano est cité
avec une église Saint- Symphorien. Vers 1097-1116, une famille éponyme
apparaît avec Pons de Alanzone, vassal du comte. En 1116, le village est une
dépendance de Berre qui est acquis par les sires de Baux. En 1157, le
castrum est cité dans une donation à l'abbaye Notre-Dame d'Ulmet. En 1170,
Raimond de Baux, fils de Hugues, lègue à son oncle Bertrand de Baux ses
seigneuries de Vitrolles, Châteauneuf, sa part du port de Saint-Geniès,
Istres, Miramas, Cormnilion, Lançon, Berre, La Fare, La Garde et Ventabren.
En 1186 est mentionnée l'église castrale Saint-Cyr. En 1206, Hugues de Baux
confirme aux Hospitaliers, par la main du prieur de Saint-Gilles, le domaine
de Calissanne qui est le quart du castrum de Alansone. En 1209, à la suite
de la défaite du comte Raimond VI de Toulouse auprès duquel ils s'étaient
engagés, Hugues de Baux et son neveu Raimond sont contraints de remettre le
castrum de Alonsone en gage au légat du pape: celui-ci transfère la
suzeraineté sur le château à l'archevêque d'Arles. Hugues de Baux prête
hommage à l'archevêque et promet l'ouverture à la première réquisition. Vers
1243, un partage intervient entre les trois frères de la branche cadette des
Baux, petits-fils de Bertrand II: le cadet, Guillaume, baron de Berre, tient
Châteauneuf-de-Martigues, Cornillon, La Fare, Istres, Lançon, Miramas,
Rognac, et Vitrolles. En 1252, l'enquête des droits du comte ne signale
aucun droit dans la région de l'Étang de Berre, dominée par les sires de
Baux alors hostiles à Charles 1er: Berre, Châteauneuf-lès-Martigues,
Cornillon, La Fare, Grans, Istres, Lançon, Miramas, Rognac, Saint-Chamas,
Saint-Mitre, Salon et Vitrolles.
En 1255, une sentence arbitrale attribue la totalité du castrum à Guillaume
de Baux et à ses descendants et déboute Bertrand de Baux qui réclamait la
moitié en indivision. En 1267, Bertrand, fils de Guillaume de Baux, fait
hommage à l'Église d'Arles. En 1309, Guillaume II de Baux, fils de Bertrand,
fait hommage à l'Église d'Arles. En 1315, le chevalier Raimbaud de Afansone
est nommé sous-viguier de Marseille pour un an. En 1343, les Baux font aveu
du fief à l'archevêque. En 1373 Jacques de Baux est seigneur. En 1377/78, la
baronnie de Berre (conservée dans son intégrité avec les châteaux énumérés
vers 1243) est à François de Baux. Elle est alors confisquée par le comte
avec la grande et puissante forteresse de Lançon (fortalicium magnumet abile
valde forte). En 1383, le château est occupé pendant les guerres de
succession entre le parti de la première maison d'Anjou (Charles de Duras ou
Durazzo) et celui de la deuxième maison d'Anjou. En 1387, il est repris sur
Raimond de Turenne. En 1388, la comtesse engage pour trente-cinq mille
livres à Pierre de Genève, frère de Clément VII, les châteaux de Berre,
Martigues, Lançon et Istres. En 1397, elle rachète l'engagère. En 1399,
Lançon est donné à Charles du Maine, prince de Tarente, frère du comte (avec
Martigues, Berre, Istres et Rognac). En 1442, celui-ci le donne à son fils
naturel Louis de Mézières. En 1473, le roi René érige la baronnie de Berre
avec Lançon (et d'autres châteaux) en vicomté en faveur de Charles, duc de
Calabre. En 1505, le château à l'abandon est rattaché à la vicomté de
Martigues. Au XVIe siècle, il aurait été remis en état sur ordre du roi de
France François 1er.
Château-fort construit au XIVe siècle, sur le point culminant de la butte
calcaire qui porte le village. Une enceinte polygonale centrée, de 36 mètres
de longueur, est pour partie en moyen appareil irrégulier renforcé de
chaînages, pour partie en tout-venant. Elle est flanquée à l'occident et au
midi de tourelles carrées et de contreforts entre lesquels sont bandés des
arcs de mâchicoulis, épais de 50 cm, décollés de 25 cm du mur (du type
Avignon). Le front sud a été refait au XVIe siècle; on l’a renforcé alors de
deux tours circulaires. L'enceinte entoure neuf corps de bâtiments adossés
aux flancs est et sud. Près de la porte d'accès, une tour présente des
bossages rustiques. Une tour circulaire de près de six mètres de diamètre,
au mur épais de 1,30 mètre, haute encore de 5,50 mètres, s'élève dans la
cour. Sa base est occupée par une citerne tapissée d’un enduit de tuileau et
couverte d'une voûte percée d'une trappe. D'une enceinte extérieure est
conservé un flanquement carré. (1)
château de Lançon Provence, rue de la Tour, 13680 Lançon-Provence,
propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur.
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