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En 1001, le chevalier Aubert tient une partie de la
Vallis Uleria. Mais, dès le XIe siècle, le domaine de Miramas est à
Montmajour. En 1144-47, lors de leur soulèvement contre les comtes de
Barcelone-Provence, les Baux tentent d'imposer leur seigneurie majeure sur
Miramas. En 1150, le comte Raimond-Bérenger II rend un jugement en faveur de
l’abbaye de Montmajour déboutant Hugues de Baux et ses frères de leurs
revendications sur le castrum de Miramas et la villa de Pelissane. En 1170,
Raimond de Baux, fils de Hugues, lègue à son oncle Bertrand de Baux ses
droits sur Miramas. En 1191 est cité le castrum de Miremars. Possesseurs des
terroirs voisins d'Istres, de la Crau d'Istres, de Berre et de Lançon, les
Baux prétendent dès lors avoir la suzeraineté sur Miramas. En 1204, une
famille éponyme est citée avec Hugues de Miramars, officier du comte. Mais
l'abbé conserve la juridiction et, en 1216, un arbitrage lui reconnaît la
suzeraineté. Raimond Il de Baux, seigneur d’Istres et de Berre, doit
renoncer à la seigneurie directe moyennant 200 sous par an. En 1222, la
directe du château est mise en gage à l'abbé de Montmajour pour un emprunt
de trente mille sous raimondins. En 1227, Pons Raimond est châtelain de
Miramas (castellanus castri de Miromari) pour Bertrand Porcelet. En 1230,
Raimond de Miramars est chanoine d’Arles.
Vers 1243, un partage intervient entre les trois frères de la branche
cadette des Baux, petits-fils de Bertrand II; le cadet, Guillaume, baron de
Berre, tient Châteauneuf-de-Martigues, Cornillon, La Fare, Istres, Lançon,
Miramas, Rognac, Vitrolles. En 1252, l'enquête des droits du comte ne
signale aucun droit dans la région de l'étang de Berre, dominée par les
sires de Baux alors hostiles à Charles 1er (Berre, Châteauneuf-lès-Martigues,
Cornilion, La Fare, Grans, Istres, Lançon, Miramas, Rognac, Saint-Chamas,
Saint-Mitre, Salon, Vitrolles). En 1309, l'abbé de Montmajour prête
hommage-lige au comte de Provence Robert 1er pour le castrum de Miramars (en
outre, neuf parts indivises du castrum Graveson, le castrum Castelleto près
de Montmajour, la moitié du castrum de Pertusio, le castrum de Paracollo,
pour Corredis, pour la bastida de Sansono, pour Jonquières et Saint Geniès
de Martigues). En 1322 est mentionnée la chambre de l'abbé à côté de la
salle neuve (camera juxta aulam novam) dans le château: in castro de
Miromari, infra fortalicium seu hospicium abbatis. En 1378, la baronnie de
Berre (conservée dans son intégrité avec les châteaux énumérés vers 1243)
est à François de Baux. Elle est alors confisquée par le comte. A la fin du
XIVe siècle, le château est restauré par les comtes de Provence. En 1590, il
est ruiné par le duc de Savoie pendant les guerres de Religion.
Château-fort ruiné construit a XIIe siècle, à Miramas-le-Vieux, sur un
mamelon escarpé en roche tendre (safre) qui domine au nord-est l'anse la
plus septentrionale de l'étang de Berre, à 90 mètres d'altitude. Il commande
le front nord de l'enceinte villageoise. Haute enceinte polygonale
appareillée et pourvue de bretèches, avec une porte barrée par une herse.
Une tour carrée est établie à l’aplomb occidental du rocher. Le logis
conserve une façade bien appareillée avec des fenêtres et une porte en plein
cintre datant du XIIe siècle. Le premier niveau était voûté en berceau.
Restes d'une chapelle castrale. (1)
château de Miramas 13140 Miramas-le-Vieux, vestiges, visite des extérieurs
uniquement
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