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En 1008 et 1014, une partie de la villa de Podio
Nigro est donnée à l’abbaye Saint-Victor par les vicomtes de Marseille. En
1020, le vicomte Fouque et sa femme Odile donnent à l’abbaye Saint-Victor un
seizième de Pourcieux et de Peynier, et un quart de Puyloubier et de
Belcodène. En 1044, les castellum et villa sont aux vicomtes de Marseille.
En 1098, l’église paroissiale Saint-Julien est à Saint-Victor. En 1116, Pons
de Peynier fait hommage au comte. En 1164, Pons de Podio Nigro et son fils
Bertrand font hommage de Peynier à l'évêque de Marseille. En 1173, le pape
confirme à Saint-Victor la possession des églises et deux parts de la
seigneurie du castrum de Podio Nigro. En 1236, on décide d’aborner entre les
terroirs de Trets et de Peynier. En 1252, dans l'enquête des droits du
comte, celui-ci n’a dans le castrum Podi Nigri que le droit de cavalcade en
vertu de l'exemption des seigneuries des vicomtes de Marseille (elle avait
été confirmée en 1178 par le comte Raimond-Bérenger IV, en 1184 par le comte
Sanche, en 1203 par le comte Alphonse II et comprenait en Bouches-du-Rhône
les châteaux d’Auriol, Ceyreste, Cuges, Fuveau, Mazaugues, Meyrarguettes,
Peynier, Puyloubier, Roquefort et Trets). Le château, qui a dans ses
dépendances le château de l’Arc, ainsi que Rousset et Fuveau, y est dit
possession des sires de Peynier (ou Marseille-Peynier), vassaux des
Marseille-Trets. En 1280, une sentence arbitrale règle les droits
seigneuriaux des huit coseigneurs. En 1299, Guibert, fils de Guillaume lil
de Marseille-Peynier, est seigneur de Peynier, du Castellar et de Rousset.
En 1303 et 1304, il fait hommage au baron de Trets et en 1309 au roi-comte.
En 1309, Guibert prête hommage au roi-comte de Provence pour les seigneuries
de Fuveau et de Peynier. En 1331, Guillaume IV de Marseille-Peynier, fils de
feu Guibert, seigneur de Peynier, Rousset, Le Castellar et de Fuveau, fait
hommage au roi-comte. En 1333, il fait hommage à Jacques d’Agoult, fils de
Raimond-Geoffroi, baron de Trets, seigneur d’Ollières. En 1365, Marguerite
de Marseille-Peynier, fille de Guillaume IV, apporte la seigneurie de
Peynier et une part de celle de Fuveau en dot à Isnard d’Agoult, seigneur de
La Beaume-des-Arnauds; en 1370, celui-ci prête hommage à Isnard d’Agout-Ollières,
baron de Trets, et en 1399 au roi-comte. En 1423, Geoffroi d’Agoult, fils de
Marguerite et d’Isnard d’Agoult-La Beaume, est seigneur. En 1432, Jean
Durant, notaire à Aix, possède un quart de la seigneurie. En 1460, François
d’Agoult, coseigneur de Peynier et Fuveau, prête hommage au baron de Trets,
et en 1481 au roi. En 1463, le comte-roi René cède la part comtale à Michel
Matharon. En 1470, Melchior Martin et François de Favas sont coseigneurs. En
1475, Bertrand Durant, époux de Madeleine de Pontevès, est coseigneur. Après
1479, Jean Matharon, fils de Michel, est coseigneur. En 1500, Alix d’Agoult,
fils de François, prête hommage. Le château passe ensuite à la famille
Isoard de Chênerilles puis aux d'Arbaud de Matharon, avant de devenir la
propriété des Thomassin de Peynier au milieu du XVIIe siècle. Au XVIIIe
siècle, le Marquis Louis de Thomassin de Peynier le réaménage entièrement.
Il fait faire des décors de gypseries dans les salons, fait réaménager les
jardins en y ajoutant un portail monumental en 1769.
Château-fort remanié du XIIIe siècle, sur le point culminant de la butte,
non loin de l’église (en bordure du village). Un donjon carré en bel
appareil est percé au couchant d’une baie à grands claveaux extradossés; le
rez-de-chaussée est voûté. Un angle en longs bossages est visible depuis la
rue. Les chaînes, de format moyen, sont allongées avec des bosses saillantes
et des lisérés fins. Les pierres, assez petites, semblent dater du premier
tiers du XIIIe siècle. Construit au milieu du XVIe siècle. par la famille
Matheron (famille de seigneurs de Peynier), le château est typique de
l'architecture de la Renaissance provençale. Deux grandes tours rondes
flanquent la façade principale, lesquelles étaient percées à l'époque de
fenêtres à croisées. Dans la petite cour, un M formé au sol par des briques
au milieu de la calade rappelle le nom de Matheron. L'intérieur a conservé
une partie de son escalier et un plafond à la française dans le grand salon,
ainsi que des cheminées en marbre. Généalogie: une branche des vicomtes de
Marseille est devenue éponyme en s'installant dans le château de Peynier.
Dès 1116 est mentionné Pons de Peynier, fils du vicomte Jaufre 1er (ou
Joufré) et de Rixende. En 1121, le même vicomte Pons de Peynier, époux de
Garréjade, est seigneur pour une moitié d’Aubagne; l’autre moitié est à
Hugues, vicomte de Marseille, mari de Douceline. En 1164, Pons de Podio
Nigro et son fils Bertrand font hommage à l’évêque de Marseille. Guillaume I
de Marseille-Peynier, fils de Pons, est mort avant 1212. De lui sont issus :
Rostan 1er de Marseille-Peynier, coseigneur de Rousset, qui en 1227, prête
hommage avec son frère Guillaume et son fils à Burgondion de Trets. Puis
Guillaume II de Marseille, coseigneur de Rousset en 1227 (mort avant 1277),
d’où Guillaume III, officier du comte à Nice en 1290, époux de Bermonde de
Trets-Marseille, fille de Bérenger et de Fullaquière d’Orgon. Raimonde de
Marseille, épouse de Hugues d’Auriol, seigneur de Roquevaire. (1)
château de Peynier 13790 Peynier, tel. 06 78 05 36 03, Ecole Privée
Internationale fondée il y a 30 ans par M. Gérard Losco.
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