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En 1171, lorsque Pierre-Brémond d’Auriol fait
construire le castrum Podio Pino "en un lieu où il n’en avait point existé
jusqu'alors", le Prieur d’Auriol proteste au nom de l'abbaye Saint-Victor de
Marseille; le comte Raimond-Bérenger IV ordonne alors la démolition de la
forteresse. Mais entre 1171 et 1177, une transaction légalise le château;
Pierre-Brémond procède à un échange de terres avec l’abbaye; il donne des
biens dans la vallée de l'Huveaune et dans le castrum d’Orgnon à
Saint-Zacharie et le Prieur abandonne ses droits (la moitié de la
seigneurie) sur Peypin. En 1212, lors du partage de la vicomté de Marseille,
le quart de la haute justice échoit à la baronnie d’Aubagne (dominée par les
sires de Baux) et les trois-quarts reviennent aux vicomtes de
Marseille-Trets. En 1221, Rostan d'Agoult, fils de Hugues-Geofroi, cède à
son frère Geofroi tout ce qu'il possède à Trets, Toulon, Cuers, Auriol,
Mimet et Peypin. En 1252, l'enquête des droits du comte ne signale aucun
droit pour les castrum voisins de Marseille: Peypin et Allauch, Aubagne, Le
Beausset, La Cadière, Ceyreste, Cuges, Gémenos, Gréasques, Mimet, Orgnon/Saint-Zacharie,
Orvès, Roquefort, Saint-Marcel, Saint-Savournin, Saint-Zacharie. En 1293,
Raimond de Roquefeuil, coseigneur de Peypin, rend hommage à Raimond
d’Agoult. En 1308, Raimond d’Esparron et Pierre Brémond, coseigneurs
d’Auriol et de Peypin, font aveu à Raimond d’Agoult, seigneur de Trets. En
1316, le chevalier Esparron d’Esparron est coseigneur d’Auriol et de Peypin.
En 1328, Burgondion de Roquefeuil, Féraud de Barras et Esparron d'Esparron
sont coseigneurs. En 1356, Burgondion de Puyloubier fait hommage pour sa
part à Raimond d’Agoult-Sault, seigneur de Trets. En 1375, Honoré de
Roquefort vend à son frère François sa part de la seigneurie et du château
pour 200 florins d’or, sous la réserve de l'hommage pour un quart à la
baronnie d'Aubagne. En 1408, une part est à Elzéard de Sabran. En 1433, les
Sabran cèdent leur part à Lazare Bertrand, secrétaire du roi-comte. Jusqu'au
début du XVe siècle, le château est tenu par la même famille en fief de
Saint-Victor. En 1476, Joseph Cassin fait hommage pour la seigneurie de
Peypin à Astorge de Peyre, seigneur de Trets. En 1593, le château est ruiné
pendant les guerres de Religion par les troupes du duc d’Epermon.
Château-fort ruiné construit au XIIe siècle, situé sur une butte isolée, au
plus haut du village actuel, dominant l’église Saint Martin, à 303 mètres
d'altitude. Au sommet du site, donjon rectangulaire datant des environs de
1170-1200. Il en reste la base de 7,30 X 5,50 mètres. Ses murs sont épais de
un mètre. L'appareil est en pierres assez mal équarries, non surfacées, à
larges joints de mortier, avec de nombreuses pierres posées sur chant;
certains lits sont des chaînages de pierres en boutisse présentant leurs
têtes carrées; les chaînes d’angle ne sont pas conservées. Le
rez-de-chaussée a reçu plus tardivement une voûte en berceau surbaissé,
installée sur un retrait originel destiné à un plancher. À l’époque de la
construction de la voûte, la base est rejointoyée avec un mortier rose,
contenant une forte proportion de brique pilée, ce qui indique qu’elle est
transformée en citerne; la voûte est liée avec ce même mortier. (1)
château de Peypin 13124 Peypin, propriété privée, ne se visite pas,
visible de l'extérieur.
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