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Château vieux de Vernègues
 
 

  En 921 est mentionné le castrum Alvernicum. Les quatre plus anciens châteaux du comté d’Arles sont tous construits sur des fiscs par l’évêque: Vernègues sur le fisc d’Alleins, Salon sur le fisc de Grans, Istres sur le fisc d'Ugium, Fos sur le fisc de Fossae Marianae. Vers 1032 est citée une famille éponyme avec Franco de Alvernico. Son église est alors dédiée à saint Cézaire. En 1054, les églises de Sainte-Marie, Saint-Saëns (San-Sinni), Saint-Jean, Saint-Césaire et Saint-Symphorien, dans le territoire du castrum Alvernicum, sont données au chapitre de la cathédrale d'Arles. En 1066, les dîmes du castrum Alvernici sont cédées aux sires de Baux. En 1142, le castrum de Alvernis et le castrum de Avalone et leurs fortifications (dua castra et illas munitiones) sont inféodés par l’archevêque d'Arles à Peire de Lambesc en échange de l'abandon de ses droits sur Salon qu'il tenait du même archevêque; Peire promet de rendre le château sur sommation de son seigneur; l'archevêque aura son hommage, sa fidélité, son service et l’albergue pour vingt cavaliers. En 1142-1145, les chevaliers éponymes Gantelme et Gaufred de Alvernegue relèvent directement de l'archevêque. En 1144, l'empereur Conrad III de Hohenstaufen confirme les droits de l'archevêque d’Arles sur les castrum de Alvernico et Avalone. En 1147, Rostaing d’Aivergne prête hommage au comte de Provence. En 1150/1156, les sires de Lambesc tiennent en fief de l’archevêque d'Arles la villa de Senari (Senas) relevant du château de Vernègues. En 1153, l'empereur Frédéric 1er Barberousse et le pape Anastase IV confirment à l'Église d'Arles les castella de Alvernico et de Avalone.
En 1174, Pierre de Lambesc et son frère, M. de Roquesalve, fils de Pierre de Lambesc, confirment la transaction concernant l'abandon des droits sur Salon en échange des fiefs (feudorum castri) de Alvernico et de Avallone. En 1223 est cité Raimond de Vernègues (de Alvernico) et jusqu’en 1377, on connaît ses descendants. En 1232, Raimond-Bérenger V exonère des péages comtaux récents les châteaux de l'archevêque d'Arles: Aurons, Grans, Salon, Saint-Chamas, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Mitre et Castelveyre, Vaquières, Vemègues. En 1252, dans l’enquête des droits du comte sont mentionnés le vieux château détruit de Droffia (castrum antiquum dirrutum) que tiennent les seigneurs de Auros et de Alverega, le vieux castrum de Badasseto qui est derrière Vernègues, Lambesc, Suze et Aurons (Alverege, Lanbescum, Suzia et Auros). En 1363, Jean de Sabran-Ansouis, époux d’Iscarde de Roquefeuil, seigneur des trois quarts de Puyloubier, Mimet et Belcodène, et Jacques de Puyloubier, seigneur pour un quart de Puyloubier et coseigneur de Vernègues, accordent une charte aux habitants de Puyloubier. Vers 1400, le château est ruiné par les troupes de Raimond de Turenne. En 1471, le castrum est inhabité. Au XVI siècle, il est abandonné en faveur du Château-Bas. Dans la soirée du 11 juin 1909, un tremblement de terre de magnitude six, ravage les villages de la région et détruit la quasi totalité du vieux château seigneurial, de l'église Saint Jacques et du vieux village qui s'est développé à ses pieds.
Château-fort ruiné construit au XIIIe siècle, au plus haut du Vieux-Vernègues. Situé à l'extrémité d'une crête isolée en éperon par un large fossé, dominant les débris du
vieux village. Un donjon pentagonal du XIIIe siècle commande "le côté de l’attaque", au milieu du front nord-ouest; son éperon plein déborde de l'enceinte. Il est conservé sur deux niveaux. Une haute enceinte polygonale s'inscrivant dans un triangle est tributaire du contour du socle rocheux. Les courtines du front nord sont conservées jusqu’au chemin de ronde crénelé. Dans un décrochement à l'est s’ouvre la porte défendue par une herse, deux meurtrières cruciformes et une bretèche dont il reste les trois consoles à ressauts. Divers bâtiments sont adossés à l'enceinte autour d’une cour. Parties troglodytiques. Chapelle avec peinture dans l’abside (fond bleu étoilé). Près du donjon subsistent un puits de deux mètres de diamètre qui devait être très profond (quinze mètres encore visibles) et un four découvert en fouille. Au XIIe siècle sont mentionnés deux châteaux: le castrum Alvernicum et le château d’Avallone ou Avernone. (1)

Éléments protégés MH : les ruines château de Vernègues : inscription par arrêté du 26 octobre 1934.

château vieux de Vernègues 13116 Vernègues, propriété de la commune, vestiges.

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source de la photo par satellite: https://www.google.fr/maps

   
 
 


(1)
  Nouvel Atlas des châteaux et fortifications: 13 - Bouches de Rhône : Charles-Laurent Salch et Anne-Marie Durupt, N° 46-47-48, avril 2008, en vente sur http://castrum.chez-alice.fr/revue_46.htm

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