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Depuis l’époque
gallo-romaine, Quilly est une paroisse installée dans un vallon
perpendiculaire à la vallée de la Laize. La terre de Quilly appartient à la
famille de Bateste depuis la fin du XIVe siècle. Sur une butte, l’église
Notre-Dame de Quilly, bâtie au XIIe siècle veille sur le hameau où vivent
agriculteurs et carriers. C’est probablement la famille de Bateste qui
construit le manoir au XVIe siècle, dans le vallon sous l’église. Au cours
des siècles, le fief de Quilly se transmet par alliance puis par ventes à
différents propriétaires. Au début du XVIIe siècle, le logis est complété
par un pressoir charreterie et un portail encadré d’un mur à balustrade. La
ferme, construite au XVIIIe siècle, vient fermer la cour d’un ensemble déjà
voué à l’agriculture. Un parc clos de murs entoure les constructions avec,
au sud-ouest, un bois d’érables, de hêtres et de frênes parcouru d’allées.
Galeron, dans sa statistique de l’arrondissement de Falaise, le décrit en
1828 "le parc, entouré de murs et formé de jolis massifs d’arbres verts, est
d’un aspect très agréable au-dessous des champs, encore très dégarnis, qui
s’étendent entre Cintheaux et Langannerie. Du reste, l’intérieur en a été
négligé, ainsi que les habitations où les propriétaires ne résident plus
depuis longtemps. Les bâtiments ont tous été transformés en ferme". En face
de la butte boisée de l’église, le coteau des Riffets n’est alors qu’une
terre boisée "en nature de taillis, labours et ajoncs". En 1856, la commune
de Quilly est réunie à celle de Bretteville-sur-Laize. Dans cette seconde
moitié du XIXe siècle, la comtesse de Montessuy décide d’y construire une
belle demeure, dominant la vallée de Bretteville. Un parc est créé autour du
nouveau château avec de magnifiques alignements de hêtres. Le hameau de
Quilly et le bois des Riffets sont classés parmi les sites en janvier 1942.
En août 1944, lors de la phase finale de la bataille de Normandie,
Bretteville-sur-Laize est le théâtre de violents affrontements. Le 13 août,
plusieurs bombardements alliés détruisent les trois quart de la bourgade
endommageant sérieusement les parcs récemment classés. En 1987 et surtout le
26 décembre 1999 de violentes tempêtes s’abattent sur la région. Le bois des
Riffets, sur la hauteur, est particulièrement touché. Le manoir
Renaissance et ses dépendances restaurés composent un tableau charmant avec,
en toile de fond, le coteau boisé des Riffets. Près de la route de Caen, une
parcelle de terrain boisée et traversée de l’allée d’entrée, précède le
manoir. Dénudée au début du XXe siècle, elle est aujourd’hui très boisée de
hêtres, érables, charmes et frênes qui dissimulent la propriété. Au sud, la
majeure partie du site est occupée par le bois de feuillus où ne se
distinguent plus les anciennes allées. A l’ouest, la rue de la Dîme grimpe
en pente raide en longeant prairies et champs cultivés. Dans le vallon
boisé, seuls le clocher de l’église et les deux toitures coniques des tours
du manoir émergent de la végétation. La rue derrière le Parc marque la
limite ouest des terres de Quilly. Au nord du manoir de Quilly, l’église et
son cimetière sont entourés de bois. Le château des Riffets est invisible,
masqué par la végétation de son parc qui occupe le flanc du vallon.
Propriété privée, il accueille aujourd’hui des chambres d’hôtes et se remet
lentement des dégâts provoqués par la tempête de 1999. Les abords de la
demeure ont été traités en parc d’agrément avec pelouses et bosquets tandis
que le parc, au nord-ouest, a été reboisé de conifères accompagnés de frênes
et de hêtres en bordure.
Éléments protégés MH : le pavillon, le petit corps de logis en retour
d'équerre, les deux tourelles : classement par arrêté du 27 janvier 1922.
Les bâtiments du XVIIe siècle comprenant le bâtiment en équerre sur le
pavillon déjà classé, l'habitation de fermier avec rampe d'escalier
extérieur en fer forgé : classement par arrêté du 31 mai 1927. Les façades
et les toitures de tous les bâtiments, le petit cabinet orné de boiseries au
premier étage du pavillon du fermier, le portail et les murs de clôture
couronnés de balustres à l'entrée de la cour, le pressoir et le broyeur du
XVIIIe siècle dans les bâtiments sud-ouest : classement par arrêté du 14
juin 1946. (1)
château de Quilly 14680
Bretteville-sur-Laize, propriété privée, ne se visite pas. Nous remercions
chaleureusement le propriétaire pour l'accueil qu'il nous a réservé lors de
notre passage.
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