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Dans la lutte qui oppose les
Chalon aux Vienne pour la domination de la région de Lons-le-Saunier, Jean
de Chalon érige en 1253 une forteresse. En 1445, le château acquiert sa
physionomie actuelle. Il se compose d'un donjon rectangulaire, d'un corps de
bâtiment et d'une courtine pentagonale flanquée de tours demi-circulaires
protégeant une cour intérieure, le bourg fortifié et la basse-cour sont
abandonnés au milieu du XVIIe siècle. C’est probablement la famille Achard,
propriétaire des terres sous l’ancien régime, qui fait construire une
demeure seigneuriale au XVIIe siècle. Le corps de logis, avec deux pavillons
formant ailes, est bâti en briques chaînées de pierres calcaires. Deux
petits bâtiments à usage de communs forment deux ailes séparées de chaque
côté de la cour d’honneur. Dans l’axe du château, une allée bordée de
tilleuls rejoint la route vers Le Faulq. En face, la perspective se prolonge
vers l’ouest par un double alignement de hêtres. Au sud du domaine, au
carrefour de la route de Blangy-le-Château, une hêtraie marque l’entrée de
la propriété. Ces deux hêtraies, peu fréquentes en Pays d’Auge, sont
classées parmi les sites en novembre 1943. A cette époque, les arbres, qui
sont alors âgés de 200 ans, sont l’objet de convoitises pour servir de bois
de chauffage. Arrivés à maturité, ils sont abattus en 1980. La parcelle
d’entrée du domaine est replantée de pins noirs, de saules marsault, de
bouleaux, de châtaigniers et de hêtres. L’alignement dans l’axe du château
est reconstitué avec une double rangée de tulipiers au milieu d’un massif
boisé de sapins. A l’orée des années 2000, un nouveau propriétaire
entreprend de restaurer le parc dans l’esprit des jardins du XVIIe siècle,
avec bois, herbages, allées, labyrinthe, verger et potager.
Devant le
château, une longue perspective s’ouvre dans le prolongement de l’allée
d’honneur encadrée de deux alignements de tilleuls taillés. C’est un large
couloir en herbe qui descend vers la route de Blangy et un petit vallon. Il
est bordé sur toute sa longueur par des tulipiers assez récents dont le
feuillage vert tendre se détache sur celui plus sombre des pins noirs, en
toile de fond au nord. Au sud, le même alignement précède un chablis de
jeunes arbres : érables, frênes, bouleaux, hêtres... vers le fond, les
conifères dominent accompagnés de feuillus au port plus élancé. Des buissons
de rhododendrons laissent éclater, çà et là, quelques touches de mauve et de
rose parmi le feuillage des frondaisons. Toute la perspective présente la
même unité mais seule la moitié de sa longueur est protégée (la plus proche
du château).
Éléments protégés MH : le château proprement dit, en totalité, y compris les
décors immeubles par destination, les vestiges de la basse-cour, actuel
jardin, de la maison forte de la Chasnée, et du bourg, y compris les sols et
les vestiges archéologiques qu'ils contiennent : inscription par arrêté du
27 décembre 2000. Le donjon, l'enceinte, le corps de logis avec son escalier
XVIe siècle (à l'exception des intérieurs restaurés au XXe siècle du corps
de logis et des intérieurs de la maison du régisseur incluse dans le mur
d'enceinte) : classement par arrêté du 21 mars 2002. (1)
château du Pin 14590 Le Pin, ouvert au public, situé à 1,4 km au nord-ouest
du bourg, sur la route vers Le Faulq.
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