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Château de Miremont à Chalvignac
 
 

  L'origine du château de Miremont remonte aux époques les plus reculées du régime féodal; il fut assiégé en 1105 par Pierre Leroux, évêque de Clermont. Pierre Aimar, qui en était seigneur, prétendait exercer sur l'église et la terre de Mauriac des droits qui ne lui étaient pas dus. Pierre Aimar ou Adémar est le premier des seigneurs de Miremont dont le nom soit parvenu jusqu'à nous; il avait des frères qui formèrent probablement la branche qui prit le nom de Mauriac, et deux fils, Bernard et Guy. Sous le règne de Louis VI et sous le pontificat de Calixte II, par conséquent avant l'année 1130, Guy, qui prend le nom de Miramont, cédant aux instances de Pierre de Mirabel, doyen de Mauriac, et touché par la grâce divine, confirme tous les dons que Pierre Adémar, son père, ses oncles et ses proches avaient faits au monastère de Mauriac : il s'oblige à servir la rente de deux sols que Bernard, son frère, mort dans le voyage de Jérusalem, avait léguée au monastère ; il reconnaît que la moitié du Mas-du-Faët, principal objet des longues contestations qui avaient existé entre le monastère de Mauriac et les seigneurs de Miremont, appartenait aux religieux. Cet acte fut fait en présence de Pierre, archiprêtre; d'Armand des Vaysses, de Bernard d'Artiges, de Rigal de Sots, de Géraud Benedicti, de Rotbert, du doyen et des religieux de Mauriac. La maison de Miremont s'éteignit au commencement du XIVe siècle, et les terres qu'elle possédait passèrent dans les maisons de Saint-Exupery et de Saint-Chamand, par les mariages de Marthe de Miremont avec Elie de Saint-Exupéry et de Marguerite de Miremont avec Olivier de Saint-Chamand. Avant 1336, Olivier de Saint-Chamand prenait le titre de co-seigneur de Miremont. Au XIIIe siècle, le fief de Miremont, comme la plupart des autres grands fiefs de la Haute-Auvergne, était indivis entre des seigneurs différents.

En 1398, Guillaume Besseyras, damoiseau, était co-seigneur de Miremont. Pendant les XIIIe, XIVe XVe et XVIe siècles, une maison fort ancienne, celle de Mauriac possédait la co-seigneurie de Miremont; ses membres prenaient indifféremment le nom de Mauriac ou de Miremont. En 1255, Guy de Mauriac était co-seigneur de Miremont et de Tournemire. Par une transaction du 3 mai 1515, Jean d'Apcher, chevalier, seigneur de Montbrun, mari de Jeanne de Mauriac, et Bernard de Miramon ou de Mauriac, seigneur de Pradines, concèdent pour son douaire à Louise de Rillac, veuve de Guillaume de Mauriac, en son vivant seigneur de Miremont et de Scorailles, les rentes d'Ally y et de Scorailles, la jouissance pendant sa vie de son habitation dans le château et place de Miremont. "C'est à savoir une chambre à la tour neuve, une autre chambre à ladite maison, la cave de la tour neuve et la moitié du jardin grand qui est par devant ladite maison, la tenue d'un bœuf pour engraisser et une pipe de vin chacun an". L'indivision et le voisinage devaient être la source de fréquentes contestations. François de Mauriac et Guy de Miremont n'en furent pas exempts; ils eurent un procès qui fut terminé par un arrêt du Parlement de Paris. François de Mauriac le perdit. En 1580, François de Mauriac et autre François, son fils, vendirent leur part dans la seigneurie de Miremont, château , maison environnée de fossés, rentes, domaine, à Claude de Levy, chambellan de Monsieur, frère du roi, comte de Charlus, et à Jeanne de Maumont, sa femme. Un règlement fut fait entre les deux seigneurs, Claude de Levy et Henri de Bourbon, vicomte de Lavedan. Le comte de Charlus eut dans son lot un corps de logis flanqué de deux tours, l'une carrée, l'autre ronde, la boulangerie et une cour séparée de celle du vicomte de Lavedan par un mur élevé. Une tour placée dans la cour du vicomte demeurait commune entre les deux seigneurs. L'entrée du château se trouvait dans la cour du seigneur de Charlus; il y avait un grand portail avec un pont-levis. La chapelle appelée d'Entremont, située hors du château, demeurait commune. Le seigneur de Charlus était encore co-seigneur de Miremont en 1585; cependant, cette seigneurie ne tarda pas à être aliénée; à la fin du XVIe siècle, elle était possédée sans partage par Françoise de Saint-Exupery, vicomtesse de Lavedan.

 Les ruines du château témoignent de l'histoire tourmentée du Limousin au Moyen Age et durant les guerres de Religion. D'abord sentinelle, le château devint ensuite demeure d'agrément, cette forteresse était établie selon un tracé allongé, sur une plateforme, les bords rocheux soubassent un mur d'enceinte vers le milieu duquel s'ouvrait la porte d'entrée près de laquelle subsiste la base d'une tour de flanquement semi-circulaire. A chaque extrémité, au nord est, se trouvent les bases de deux tours de flanquement semi-circulaires. A l'intérieur de ce périmètre étaient plusieurs enceintes. Le logis fortifié, constituant le château, s'élevait sur la butte située à l'extrémité nord-ouest. Il n'en subsiste que deux hautes courtines, à l'angle et aux extrémités desquelles font saillie des tours découronnées et ruinées à hauteur de l'étage supérieur. Les deux tours des extrémités conservent, au rez-de-chaussée, une salle voûtée en calotte. (1)

Éléments protégés MH: les ruines du château de Miremont : inscription par arrêté du 26 mars 1973.

château-fort de Miremont 15130 Chalvignac, vestiges.

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Château fort de Miremont à Chalvignac

château de Miremont à Chalvignac

 château de Miremont à Chalvignac
 
Château fort de Miremont Chalvignac

Château fort de Miremont Chalvignac

Château fort de Miremont Chalvignac  
 
 
 


(1)
        source : Jean-Baptiste Deribier du Châtelet, Dictionnaire statistique, ou histoire, description et statistique du Cantal.‎

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