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Cette propriété
appartenait, au XIVe siècle, à N. Raymond Moysset, damoiseau, qui, en 1510,
la céda à Aymar de Merle, fils de Foulques, seigneur du château de Merle, en
Limousin, pour la dot de sa sœur Isabeau. Guillaume de Merle , un de ses
descendants, vendit, en 1597, le fief de Lalaubie à Antoine de Pouzols, de
la ville d'Aurillac. Géraud de Pouzols, qui en jouissait en 1454, en fit
l'investiture à un certain Carrier, du village de Belliac, et son fils,
Antoine de Pouzols, aussi seigneur de Fabrègues, il vendit Lalaubie, en
1520, à Géraud Aymar, seigneur de Lasmaries, en Rouergue. Ce fut Raymond de
Seguy ou d'Anglards qui en passa la vente, en 1592, a Michel de l'Olm, fils
de Jacques de l'Oint et d'Antoinette de Cambefort, de la ville d'Aurillac,
et fit entrer ainsi Lalaubie dans la famille de l'Olm, dans laquelle cette
terre est restée depuis 200 ans.
Michel de l'Olm, seigneur de Lalaubie, avait épousé en 1585 Anne Parizot,
fille du seigneur de La Force. Son fils, Jean de l'Olm, se maria en 1626
avec Souveraine d'Estanne, fille de Géraud d'Estanne, juge à Aurillac.
Guillaume do l'Olm, seigneur de Lalaubie, était un avocat distingué. Son
frère, Géraud de l'Olm, était chanoine de Saint-Géraud. Ce serait lui qui
aurait fait bâtir le château actuel de Lalaubie, s'il faut considérer comme
indiquant la date de sa construction, le millésime de 1681 qui se trouve sur
son horloge solaire. Louis de l'Olm, fils de Guillaume, était lieutenant
civil et criminel et garde scel de l'élection d'Aurillac; il s'allia en 1616
avec Marie do Passefons, fille de Guy de Passefons, écuyer, seigneur de
Carbonnat et de Gazard, Guy de l'Olm , seigneur de Lalaubie et de La Force,
fils de Louis, occupait, comme son père, la charge de lieutenant en
l'élection d'Aurillac; il obtint, en 1730, de Joachim d'Estaing, évêque de
Saint-Flour, la permission de bâtir une chapelle dans le château de Lalaubie.
De son mariage avec Gabriel le Pages des Huttes, il eut sept enfants. L'ainé,
Henri de l'Olm, seigneur de Lalaubie et de La Force, était conseiller
d'honneur au bailliage d'Aurillac; il épousa en premières noces Marie de
Senezergues de Puy-Castel, et, en secondes noces, Marguerite de Chazelles,
fille du comte de Chazelles, baron de Courdes, et de Nicolas de Peyrac de
Jujeal; il portait habituellement le nom de sa propriété de La Force. Son
second frère, connu sous le nom de Nozeroles à cause d'une autre propriété
de sa famille dans la commune de Saint -Simon, servit en qualité de garde du
corps le roi Louis XVI. Henri-Louis Guy de l'Olm de Lalaubie, troisième fils
de Guy de l'Olm de Lalaubie , épousa demoiselle Emilie de Métivier de Vals.
Habile médecin, il a de plus, rempli pendant longtemps les fonctions de
maire d'Aurillac, et, à ces deux titres, il a laissé à sa famille un beau
patrimoine d'estime et de considération publique. Il fut anobli par lettres
patentes du roi Louis XVIII, en 1816. Pendant plusieurs siècles , des
membres de la famille de l'Olm de Lalaubie ont occupé aussi des emplois
honorables et joui d'une grande considération.
M. de l'Olm de La Force n'ayant pas eu d'enfants, la totalité de ses biens,
et notamment Lalaubie , La Force et Nqzeroles, dans la commune de
Saint-Simon, ont passé à son frère, Ilenri-Louis Guy. M. Henri-Louis Guy de
l'Olm de Lalaubie est mort en 1829, occupant encore les fonctions de maire
de la ville d'Aurillac. Il a laissé trois enfants : Ludovic de Lalaubie,
avocat, marié avec Mtte Alexandrine Montjolly , et qui a hérité de Lalaubie;
Gustave de Lalaubie, à qui La Force avait été légué, et qui a acquis
Mirabel, près Saint-Sîmond, où il réside; et l'auteur de cet article, Henri
de Lalaubie, avocat, marié en premières noces avec M"e Louise Teillard, en
secondes noces avec M"e Louise Delzons , fille de M. le baron Delzons, juge,
et petite-fille du général Delzons, tué en Russie; le domaine de Nozeroles
lui est échu en partage. Leur oncle, M. de La Force, avait donné l'usufruit
de Lalaubie à sa veuve. Après le décès de M. de Lalaubie, elle réunit auprès
d'elle ses neveux, et conserva le foyer de la famille avec un tendre cœur de
mère. Jusqu'à sa mort, arrivée en 1854, elle ne cessa d'être une providence
pour ceux qui l'entouraient, pour tous, l'expression même de la bonté, de la
bienfaisance et de la vieille hospitalité. Dans ce château de Lalaubie qui
lui doit ses belles allées, sa cour spacieuse ornée de grands platanes et
l'entière restauration de ses appartements; dans ce château, toujours
charitable aux pauvres, elle reçut, jusqu'à sa dernière heure, des hôtes
nombreux et de tous rangs.
Endommagé durant la Révolution, le château est réaménagé au XIXe siècle, le
plan présente un corps oblong flanqué au sud par son milieu d'une tourelle
d'escalier circulaire demi-hors-oeuvre, et sur l'angle nord-ouest par une
tour circulaire presque hors-oeuvre. L'aile de la chapelle fut construite
dans le prolongement du corps principal. Vers 1840-1850, les jardins sont
tracés, avec allées, cour, platanes et terrasses. A l'intérieur des décors
originaux ont été aménagés aux XVIIIe et XIXe siècles, en particulier dans
la chapelle qui réutilise des éléments du XVIIe siècle dans des lambris du
XVIIIe siècle. (1)
Éléments protégés MH : le château avec les pièces suivantes et leur décor;
au rez-de-chaussée, cuisine, office, salle à manger, grand salon vert, petit
salon de Jeanne d'Arc. Au premier étage, chambre Louis XV, chambre
Directoire, chambre à cheminée à étoile, chapelle. Jardin avec ses terrasses
et sa grille d'entrée : inscription par arrêté du 7 décembre 1992.
château de la Laubie 15130 Saint-Simon, propriété privée, ne se visite pas.
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