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Château de Sénezergues
 
 

 Ce château, situé à quelque distance de l'église, ne consistait en premier lieu qu'en une maison forte, délabrée pendant les guerres des Anglais, au XIVe siècle. Archambaud de la Roque obtint, en 1440, de Charles, duc de Bourbonnais et d'Auvergne, l'autorisation d'édifier un château avec tours, créneaux, ponts-levis, fossés et murs d'enceinte, et, si nous en jugeons par ce qui en reste encore, ce nouvel édifice présentait un aspect fort imposant. Au XIXe siècle, sa physionomie, quoique belle encore, avait bien changée : le grand corps de logis existe toujours, flanqué de ses cinq grosses tours; mais les créneaux ont été démolis, les mâchicoulis dégradés et les fossés comblés. Ces dégradations datent de 1793. Trois tourelles détachées semblent indiquer le tracé des murs d'enceinte. Indépendamment du château proprement dit, il existe tout autour de la cour qui en précède l'entrée, des bâtiments considérables qui en formaient les dépendances obligées, telles que le bureau des recettes, la boulangerie, la buanderie, des écuries et caves voûtées, des greniers à fourrages et a grains , et, au dehors, de vastes bâtiments d'exploitation. En contre-bas de cette demeure féodale, d'ailleurs située dans une position riante et à belle perspective, sont les jardins dans lesquels on descend par des terrasses superposées, dont l'ingénieuse disposition donne au tableau d'ensemble un air de grandeur et d'élégance qui charme la vue. Les grands bois de châtaigniers qui couvrent les pentes abruptes au fond desquelles gronde le torrent qu'on nomme l’Auze, impriment à ce paysage un aspect à la fois pittoresque et sauvage.
La seigneurie de Senezergues jouissait des droits de haute, moyenne et basse justice; elle relevait, pour le vol du chapon, du duché d'Auvergne, et, pour le surplus, de la baronnie de Calvinet et de la vicomté de Carlat, ainsi que le constatent de nombreux actes de foi et hommage. A son tour, sa directe et justice s'étendaient sur tout ou partie des paroisses de Senezergues, Cassaniouze, Mourjou, Junhac, Labesserette , Sansac-Veinazès, Ladinhac, Calvinet, Prunet, Vieillevie et Lacapelle-del-Fraisse. Nous dirons plus tard en quoi consistaient les revenus de cette seigneurie; parlons d'abord de ses possesseurs. La terre de Senezergues appartenait, dès le principe, à la maison de Carlat-Rodez, et fut comprise dans le traité intervenu, en 1208, entre Henri II, comte de Rodez, vicomte de Carlat, et le prince Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse. Elle Tint ensuite à Eustache de Beaumarchais, bailli des montagnes d'Auvergne, sénéchal de Toulouse et de Carcassonne, qui la possédait en 1284, et qui, selon toute apparence, la tenait des libéralités du comte Alphonse qui, au mois de juin 1270, lui avait fait don de tous les droits dont il jouissait sur les terres de la Vinzelle, de Calvinet et autres, sous la seule condition de la foi et hommage. Senezergues dut encore suivre le sort de Calvinet quand Marie de Beaumarchais, fille et héritière d'Eustache, consentit la vente de cette baronnie à Pierre de La Vie de Villemur, le lundi, jour de la fête de saint Marc 1323. Toutefois, Eustache de Beaumarchais et ses successeurs n'étaient pas les seuls seigneurs de Senezergues : la maison de La Roque y avait des droits dès l'an 1284.
Archambaud de La Roque était coseigneur de Senezergues en même temps qu'Eustache de Beaumarchais; nous croyons même que ses droits sur cette terre étaient plus anciens que ceux du célèbre sénéchal. Ces deux familles avaient également, au XIIIe siècle, des droits seigneuriaux sur certains lieux de la terre de Salers. Archambaud Gilbert et Guillaume de La Roque furent successivement coseigneurs de Senezergues en 1280, 1284 et 1508; Antoine de La Roque, en 1364, et Archambaud II, en 1419. Celui-ci laissa d'Hélis de Valette, fille de Béranger, seigneur de Cussoul et de Matheline de Balaguier: Jean, dit Archambaud de La Roque, seigneur de Senergues, en Auvergne, et de Moret, en Rouergue, capitaine d'hommes d'armes. Ce fut lui qui obtint du même prince l'autorisation de reconstruire, avec de nouvelles fortifications, le château de Senezergues. De son mariage avec Marguerite de Carbonniéres naquit Antoine de La Roque, deuxième du nom, dit Archambaud, chambellan de Jean II, duc de Bourbonnais et d'Auvergne, bailli ducal de Salers après son père, de 1460 à 1489. Il rendit hommage au roi, pour la seigneurie de Moret, en 1475, et au vicomte de Carlat, pour celle de Senezergues, en 1490. Il testa en 1503. Antoine II avait épousé, le 14 avril 1473, Anne de Lescure, qui le rendit père du suivant: Archambaud III, seigneur de Senezergues, Moret, Corbières et autres lieux. Il prit alliance, le 8 mars 1516, avec Marie-Marguerite Dejean de Saint-Projet, de laquelle il eut pour fils et successeur Antoine de La Roque, troisième du nom, seigneur de Senezergues, Moret, Corbières, qui épousa le 2 décembre 1549, Marguerite de Miramon. Il servit sous M. de Montmorin-Saint-Hérem, gouverneur d'Auvergne, suivant attestation de 1574. Guy de La Roque, fils du précédent, lui succéda dans toutes ses seigneuries, et s'allia, par contrat du 6 octobre 1581, avec Jeanne de Saint-Martial, dont Louis de La Roque, seigneur de Senezergues, de Moret, Corbières, etc. Il fit hommage au roi pour les seigneuries du Rouergue et la vicomté de Carlat, en 1627 et 1634. Il servit pendant plusieurs campagnes sous Louis XIII.
Louis de La Roque fut marié le 18 octobre 1621, avec Anne Flory. Ces époux eurent pour héritier François de La Roque, qui ajouta à ses possessions le fief de Cabanes, près de Carlat, qu'il recueillit de la succession d'Antoinette de Résigade, en 1648, et dont il fut judiciairement mis en possession le 6 octobre 1651, en vertu d'un arrêt du parlement, du mois d'août précédent. Il avait épousé, le 26 septembre 1648, Anne de Benoit, dont il devint veuf en 1690. Il en avait quatre fils lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse par M. de Fortia, intendant d'Auvergne, en 1666. On ne lui trouve plus tard que deux fils et deux filles; Louis, qui lui succéda; Raymond, ecclésiastique, mort en janvier 1759; Marie, épouse de Guillaume d'Escaffres, des seigneurs de Trioulou ; Anne de La Roque, alliée en 1698 à Jean de Cadrieu, comte de Puy-Calvary. Marie-Anne-Foy de Cadrieu, et le comte de Guiscard, son mari, eurent une fille, mariée le 25 novembre 1773 au marquis de Durfort-Boissières, qui, par acte passé devant Delzons, notaire à Aurillac, le 29 juillet 1780, vendit la seigneurie de Senezergues à M. Géraud-Gabriel Verdier du Barrat, conseiller du roi, lieutenant-général au bailliage d'Aurillac et gouverneur de ladite ville. Après la mort de ce dernier, la terre de Senezergues passa à M. Aymard-Marie-Antoine-Benjamin Verdier du Barrat, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, mort au château de Saint-Quentin, le 30 septembre 1857.
Ce château peut dater du XIIIe siècle et fait partie d'un réseau de fortifications établi dans tout le pays. Il s'agit d'un rectangle flanqué de quatre tours d'angles dont la plus grosse est en partie écroulée. Les tours ont dû perdre leurs mâchicoulis et créneaux durant la Révolution. L'accès au château s'effectue par un escalier jusqu'à une porte surmontée d'un écusson portant trois rocs d'échiquier, timbré d'une couronne mutilée en encadré de palmes, posé en relancis à la fin du XVIIe siècle. Partant de là un escalier en vis dessert les étages. La partie inférieure des tours est voûtée en demi calotte sphérique. Le rez-de-chaussée du corps de logis est voûté sur croisée d'ogives. (1)

Éléments protégés MH : le château en totalité : inscription par arrêté du 7 octobre 1931.

château de Sénezergues 15340 Sénezergues, propriété privée, visite des extérieurs uniquement.

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Château de Sénezergues

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     source : Jean-Baptiste Deribier du Châtelet, Dictionnaire statistique, ou histoire, description et statistique du Cantal.‎

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