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Château de Couzans
 
 

    Une famille de Couzans est mentionnée en 1202, qui s'éteint au XVe siècle. En 1435, le château en ruine est reconstruit, la forte tour carrée bâtie sur le sommet du rocher existe toujours. Le château attaqué en 1536 est pillé et aurait été incendié. En 1702, un inventaire du domaine décrit le bâtiment: la tour carrée est agrandie par deux corps de logis et une chapelle. Les bâtiments définissent une cour intérieure triangulaire délimitée par un portail et un corps de garde. Le château appartient successivement aux familles de Chalus, de Fontanges. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'héritière de la maison Fontanges épouse Roger de Vaublanc. C'est lui qui initie les grands travaux. Selon la tradition familiale, Roger de Vaublanc aurait dans un premier temps songé à créer un château neuf en haut de la montagne qui domine le château dont il a hérité et qui est en (très) mauvais état. On ne sait pas si c'est à cause des difficultés d'accès au sommet de la montagne ou par goût pour le site ancien et ses vénérables vestiges, mais il choisit de faire reconstruire le château, en conservant la tour médiévale. D’après les archives relatives aux grands travaux, Roger de Vaublanc ne semblait pas avoir d'idée précise pour la reconstruction du château, il a donc commandé des projets à plusieurs architectes: Bardon, Bruyère, Loiselot, Maulmy et Vaublanc. La phase préparatoire a donc été extrêmement longue: plus de vingt ans. C'est finalement un parent de Roger de Vaublanc, l'architecte Edme de Vaublanc qui dresse les plans du nouveau château. Comme son cabinet est à plusieurs centaines de kilomètres du château, on confie la supervision et le dessin des plans d’exécution à Loiselot, un architecte géographiquement plus proche (et dont les plans ont largement inspiré Edme de Vaublanc). Selon la tradition familiale, Edme de Vaublanc serait mort avant la fin des travaux, laissant l’achèvement du chantier sous la complète direction de Loiselot.
On distingue deux logis reliés au pied de la tour carrée par une construction plus basse. L'aile la plus épaisse est accolée à l'angle sud-ouest de la tour médiévale. Le flanc ouest est garni d'un bâtiment long mais un peu plus étroit. L'aile suit la courbe de la plate-forme héritée des fondations du XVe siècle: l'aile est brisée au milieu pour s'adapter à l’arrondi. Au niveau du changement d’orientation, il y a une tour circulaire. La chapelle est placée à la jonction des deux ailes, son chevet est saillant à l'ouest. Afin d'assurer une bonne circulation entre les différentes parties, les architectes aménagent une galerie en L sur le côté cour des ailes. Elle ouvre sur le grand escalier et permet de distribuer toutes les pièces. La distribution correspond à un château familial et mondain de propriétaires fortunés. On met à profit la déclivité du terrain pour créer des pièces de service dans l'étage de soubassement, ainsi les domestiques et les activités malodorantes restent éloignés de la sphère des propriétaires, tout en offrant des pièces vastes, lumineuses et bien aérées comme cela est usuel en Haute-Auvergne.
L'escalier d'honneur conduit les visiteurs jusqu'à la galerie qui dessert: le grand salon, le petit salon / salle de billard, la chapelle, la bibliothèque et la salle à manger. Les salons sont nettement séparés de la salle à manger, chaque pôle est à une extrémité du château. Le grand salon est très lumineux, il est éclairé par quatre croisées (deux à l'est, deux au sud). Ses angles sont coupés pour créer des rangements. Le sol reçoit un parquet Versailles. Les murs ont des lambris à plis de serviettes. Le plafond à poutres apparentes est supporté par des modillons ornés de blasons. La très grande cheminée en pierre est dans le goût néo-XVe siècle. C'est sans doute pour la créer que l'architecte est dépêché au château de Branzac afin de s'inspirer des très beaux modèles encore en place. La hotte est plus décorative que sur le modèle d'origine, mais elle en conserve les nobles proportions. La chapelle est double en hauteur, ce qui permet de créer une tribune pour accueillir davantage de personnes. Les archives du château conservent un projet pour les boiseries néo-gothiques, il est réalisé assez fidèlement, avec son retable crénelé et une statue de la Vierge sous un dais. La salle à manger reçoit une cheminée aussi imposante que celle du salon, sa hotte reçoit d'autres motifs (arcades). Le parc est dû au cabinet de paysagistes lyonnais Luizet et Barret. Simplifié au fil des années, il ne lui reste que quelques arbres majestueux. Le parc reçoit une vaste serre et une volière en briques et des bancs de bois. (1)

Éléments protégés MH : le château, y compris les pièces suivantes avec leur décor : le grand escalier et ses vestibules, la salle du rez-de-chaussée, la chapelle, le grand et le petit salon, la salle à manger et la bibliothèque : inscription par arrêté du 25 novembre 1994.

château fort de Couzan 15240 Vebret, propriété privée, ne se visite pas.

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Château de CouzanVebret

Château de CouzanVebret

 Château de CouzanVebret
 
 
Château de CouzanVebret

Château de CouzanVebret

 Château de CouzanVebret
 
   
 
 


(1)
      source : Jean-Baptiste Deribier du Châtelet, Dictionnaire statistique, ou histoire, description et statistique du Cantal.‎

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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