|
En
furent seigneurs au XIIIe siècle, les Corneille qui portent écartelé 1 et 4
d'or au chevron de gueules, accompagné de deux molettes de même en chef et
d'une corneille de sable en pointe, aux 2 et 3 d'azur au sautoir dentelé
d'or cantonné de 4 pigeons d'argent. En 1448, Robert Postel, puis les
Brettes seigneurs de plusieurs fiefs en Limousin qui portaient d'argent à
trois vaches de gueules l'une sur l'autre. En 1676 la fille d'Isaac de
Brettes, Catherine, épousa Guy d'Aloigny. La seigneurie dut être morcelée
puisqu'au début du XVIIIe ce sont les Barbezières qui sont seigneurs de
Brettes, et qu'un de leurs descendants, Charles-Antoine vend la terre de
Brettes en 1771 pour 43000 livres à Jean-Joseph de Pressac, chevalier
seigneur des Egaux, mais les Chasteigner, eux-aussi héritiers, demeureront
propriétaires de la tour ou donjon. La dénomination elle-même, assure qu'on
est en présence d'un édifice ancien, construit en gros et moyen appareil,
qui n'est pas sans rappeler le donjon de Montignac-Charente. C'est au XIIe
siècle qu'il faut attribuer les restes du plus ancien château du Ruffecois.
La "tour", qui n'a plus qu'un étage, est intégrée en partie dans des
constructions plus récentes qui s'étalent du XVe au XIXe siècle. Côté est,
une étroite fenêtre, éclaire une salle voûtée en anse de panier appartenant
à la construction primitive, de même qu'un contrefort. Par contre la fenêtre
du premier étage ne doit guère remonter au-delà du XVe ainsi que la porte
d'entrée en accolade et les deux petites fenêtres situées au dessus.
L'intérieur de l'ancienne "tour" ne comprenait pas d'escalier mais était
seulement accessible par une échelle posée à l'extérieur du bâtiment. Au XVe
siècle on construisit un escalier à vis dans lequel se trouve deux petites
sculptures représentant des têtes de personnages. Le côté ouest de l'édifice
n'est visible que de l'intérieur du grenier de la construction du XIXe
siècle, et l'on aperçoit encore une petite latrine en encorbellement. De la
"tour" part un réseau de souterrains qui ont été reconnus par l'actuel
propriétaire, Monsieur Flaud et publié par Monsieur Proust en 1984. Il
mesure une vingtaine de mètres de longueur et accède à deux puits. Un
système défensif complétait cet ensemble. On remarque encore les bases d'une
tour au nord-est, et une autre arasée avec meurtrière-canonnière et lattrine
en ouest. (1)
tour de Brettes, rue de la Tour,
16240 Brettes, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de la Charente" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|