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L’époque de construction de la
Tour est située pour certains vers la fin du XIVe siècle, à la fin de la
guerre de Cent Ans. Si il fut réellement édifié par les Anglais sur
l’emplacement d’une ancienne maison-forte, cet édifice se placerait, sans
doute, entre 1360 et 1732, époque où, sous Charles V, du Guesclin reprit aux
Anglais la plupart des places fortes de ces provinces. Mais l'examen du type
de construction de la tour amène à se prononcer pour le XVIIe siècle. Ce
"Logis Noble" était détenu par la famille des Raymond. Au XVIIe siècle,
Roger de Raymond, fils de Joseph seigneur du Breuil et de Jeanne de Lepinay
assassina Jean Arnaud qui avait osé se porter acquéreur du Breuil et du
Pouyaud. Au XVIIIe siècle, Arnauld de Boueix cède le Breuil à son parent
Arnauld de Ronsenac. La Tour du Breuil était devenu par héritage la
propriété de François de La Laurencie, marquis de Charras, baron de Neuvicq,
maître de camp de cavalerie, qui vendit le fief le 22 avril 1774 à Jean
Leroy de Lenchères, brigadier des Armées du Roi, chevalier des ordres de
Saint Louis. Il était le deuxième fils d’Anthoine sieur du Breuil de
Bonneuil. La petite fille de Jean de Lenchères, Élisabeth, épouse Louis
Benjamin Fernand des Roches de Chassay et lui apporte le Breuil vers 1845.
Leur fille et héritière, Odette des Roches de Chassay, épousa Arnaud de
Laferrière et qui laissa cette propriété à son deuxième fils, Robert de
Laferrière, sans enfant, eut comme héritière sa nièce Marie-Thérèse de
Laferrière, épouse du colonel Xavier de Villemandy de La Mesnière, père de
Bruno de Villemandy de La Mesnière, propriétaire actuel. Le château de La
Tour du Breuil est donc dans la même famille grâce aux femmes depuis plus de
deux siècles. Le donjon est une forte tour carrée pouvant dater de la fin du
XIVe ou du début du XVe siècle. Les murs de défense sont en pierre de
taille. Les mâchicoulis sont intacts. Seul le chemin de ronde est endommagé
à l'est. Parmi les autres bâtiments, de servitude, des parties anciennes
peuvent se reconnaître: chapelle, tourelle et créneaux... La petite chapelle
mérite que l'on s'y attarde un peu: elle possède en effet des restes de
fresque du début du XVe siècle. On y voit notamment, un chevalier en train
d'être adoubé, devant lui un diacre le bénissant, derrière son ange gardien,
plus loin Saint-Christophe et son bâton, Saint-Michel et sa lance,
Sainte-Barbe et sa tour. A droite de l'autel, on devine un roi couronné en
tête et sceptre en fleur de lys à la main. A gauche on distingue un femme à
cheval. La poutraison très serrée montre également des traces d'anciennes
peintures.
Éléments protégés MH : le donjon, l'intérieur de la chapelle ornée de
peintures murales ainsi que la couverture correspondante : inscription par
arrêté du 23 décembre 1964. (1)
château de la Tour du Breuil 16410 Dignac, propriété privé, ne se visite
pas, visible de l'extérieur.
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