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Château de Maumont à Juignac
 
 

  Le château appartient à l'origine, à la famille Maumont, originaire du Périgord et du Limousin. Cette famille, très engagée auprès de Philippe le Bel dans sa lutte contre les Anglais, a pour habitude donner son nom à ses différents fiefs. Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle, que nous trouvons Jacob de Montalembert, né le 22 mars 1672, portant pour la première fois dans sa famille le titre de seigneur de la Vigerie, de Juignac et de Maumont. Le 16 juillet 1714, son épouse Marie-Jeanne Vigier, dame de la Vigerie, met au monde un deuxième fils, Marc René, marquis de Montalembert, qui devient seigneur de Maumont, de Juignac, de Saint Laurent de Belzagot, de Saint Amant de Montmoreau en Angoumois, de la Vigerie en Saintonge et du fief de Forgeneuve en Périgord. C'est ce dernier, Marc René, marquis de Montalembert, qui fonde en juin 1750 la fonderie de canons de marine de Ruelle. Après la Révolution, rentré d'émigration, et aux prises avec des difficultés financières, il vend la terre et le château de Maumont qui passe successivement à la famille Tesnière puis par succession jusqu'à madame Noémie Jabet qui décède en 1926. Le château passe alors entre plusieurs mains et se trouve à l'état d'abandon lorsqu'il est acquis par les Bénédictines de Saint-Jean d'Angély en 1957. Remis en état et soigneusement entretenu il fait désormais partie d'un ensemble de bâtiments qui constitue l'Abbaye Bénédictine de Sainte-Marie de Maumont.
Le château s'élève sur une plateforme quadrangulaire. Deux ailes en retour d'équerre en occupent les côtés nord et est. Côté ouest, on entre dans la cour par une porte fortifiée, appelée localement "donjon". Cette porte est la partie la plus ancienne et remonte au XIVe siècle. C'est une tour rectangulaire munie de contreforts plats et recouverte aujourd'hui d'un toit en pavillon. L'entrée est surmontée d'un arc en tiers point. Sous le passage, à l'arrière de la porte, existaient plusieurs postes de guet disparus sous l'enduit. Au premier étage se trouve une salle éclairée côté ouest par une fenêtre à coussiège munie d'une traverse. Une meurtrière existe côté nord. Une autre baie murée se distingue dans le mur est. Au deuxième étage la pièce se trouve elle aussi éclairée au sud par une baie munie d'une traverse et au nord par une autre fenêtre à appui saillant mouluré. Le principal corps de logis a sa façade au sud. Une tour polygonale d'escalier la flanque en son milieu. La porte à moulures prismatiques et pinacles date de la fin du XVe siècle. Le tympan porte un écu martelé. Au-dessus de cette porte se trouve une baie à chambranle chanfreiné et en partie haute deux petites ouvertures polylobées. À droite de la tour, une fenêtre au premier étage a été mutilée par la construction de celle-ci.
Le corps de bâtiment, à droite de la tour, présente un décrochement souligné par un contrefort plat, témoin de deux époques de construction. Une tour carrée, comprenant quatre niveaux, couverte d'une toiture pyramidale, flanque ce corps de logis sur sa façade nord. Une meurtrière apparaît à l'ouest. Le premier étage de cette tour est voûté. La façade nord du logis a été remaniée, une seule baie ancienne existe encore à son extrémité Est. Le bâtiment en retour d'équerre côté Est comprend un rez-de-chaussée, un premier étage et un étage à surcroît éclairé par des lucarnes ouvertes dans la haute couverture d'ardoise. La façade sur cour est remaniée. La façade Est laisse apparaître une meurtrière au rez-de-chaussée et une baie chanfreinée à l'étage. L'extrémité de ce bâtiment forme un pavillon de forme trapézoïdale couvert également d'une haute toiture d'ardoise. Les travaux d'entretien et de rénovation systématiques ont malheureusement fait disparaître à l'extérieur de nombreux témoins de l'histoire architecturale de ce bâtiment digne d'intérêt. (1)

Éléments protégés MH : le site de Maumont: inscription par arrêté du 21 février 1944.

château de Maumont 16190 Juignac, propriété privée, ne se visite pas, abbaye aujourd'hui.

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source de la photo par satellite: https://www.google.fr/maps

   
 
 


(1)
   Extrait de châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente : Jean-Paul Gaillard, Librairie Bruno Sepulchre 1993

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