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Au milieu du XIIIe siècle, Guillaume et Girard de
Passirac vendent leur domaine du "Chastelar" à Pierre Aymeri, cnapelain. Ce
fut une importante seigneurie qui relevait de Barbezieux et pour la plus
grande partie de l'évêché de Saintes. Le seigneur y avait droit de haute,
moyenne et basse justice, relevant du présidial de Saintes. Cette seigneurie
comprenait à la fin du XVIIIe siècle, les paroisses de Passirac, Guizengeard
et Boresse en entier et deux enclaves dans Sainte-Souline, l'autre dans
Oriolles. Au XVIIIe siècle, Jean Vigier, seigneur de Luchet (Criteuil)
épouse Renée de Foumoux qui lui apporte le Châtelard. Leur fille Françoise
se marie avec Charles de Lanes, marquis de La Roche Chalais et baron de
Cubzac. Par la suite le domaine passa aux mains des Saint-Gelais de
Lusignan, puis aux de Livenne qui émigreront à la Révolution, et sera vendu
comme Bien national. Le domaine fut acheté en 1873 par François de La Croix
de Saint- Cyprien, il est resté depuis aux mains de cette famille.
D'après Martin-Buchey, le château du Châtelard au XVIIe siècle était
somptueux et on pouvait y remarquer de fort belles tapisseries. Pourtant, en
1728, l'auteur du "mémoire instructif fait à la demande de Monsieur de
Sainte-Maure, seigneur de Chaux, concernant la terre, seigneurie et
chatellanye du Chastellard circonstances et dépendances", est beaucoup moins
élogieux: "Le château est composé d'une grosse tour plate et quelques
bâtiments autour de la cour, le tout en mauvais état. Un jardin, par
derrière, entouré de mauvaises murailles, d'environ deux arpents, en mauvais
état. Cette terre a droit de fuie, garenne, foire et marchés. Il y a une
halle au bourg chef-lieu nommé Passirac. Néanmoins, il n'y a pas de fuie".
Le plan cadastral de 1835 semble correspondre à la description de 1728. On y
retrouve différents bâtiments disposés autour d'une grande cour. La tour
plate est peut-être la construction isolée située à l'angle nord-ouest
derrière laquelle se trouve précisément le jardin, toujours enclos de murs.
On pénétrait dans la cour par un portail, sans doute couvert, placé entre
les deux bâtiments du côté sud. Ces bâtiments furent presque entièrement
détruits. Ils étaient déjà en ruine quand Marc de la Croix, ayant acquis le
domaine du Châtelars en 1873, décida de faire construire un autre château à
quelque distance du premier et de reconstruire une ferme moderne à la place
des anciennes constructions. Seule est restée la partie centrale du bâtiment
qui longe le mur ouest et qui était un logement. Les murs ont un mètre
d'épaisseur. Un long couloir, pavé de vieux carreaux de terre cuite, dessert
les pièces du rez-de-chaussée. Du côté ouest, une fenêtre, à linteau et une
petit trou de guet, percé dans un bloc de grison, l'encadrement de la porte
d'entrée, côté cour, témoignent de l'ancienneté de la demeure, qui pourrait
dater de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. Les jolies piles de
l'entrée du jardin pourraient dater de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe
siècle. (1)
château du
Chatelars 16480 Passirac, tel. 05 45 98 71 03, cinq chambres d'hôtes de
charme avec tables d'hôtes.
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