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Le
château de Rancogne a été construit vers 1519 par Jean Maindron (ou Mandron),
sieur de Cressiec, et Marie Raimond, son épouse. La construction dura
plusieurs années, le donjon porte la date de 1588 et la porte du chai dans
la cour intérieure 1589. Leur fille Jeanne Maindron, dame de Rancogne,
épouse en 1548 Jean de Devezeau, écuyer, seigneur de Chillac. Ils deviennent
ainsi les premiers Devezeau, sieur de Rancogne, à donner au château son
caractère. Après Jean, Jacques, François 1er, François II habitent les
lieux, puis Charles de Devezeau, né en 1672 à Rancogne, entre au service du
Roi et reste 23 ans à Saint-Domingue. Il achète le marquisat d'Herbault,
près de Blois, en 1742 et son fils Charles François de Devezeau de Rancogne,
né à Herbault en 1747, cède le château de Rancogne en 1797. Jean Baptiste
Binet qui fut le beau-père du futur propriétaire Joseph Gabriel de Barbarin
prend en charge la propriété où quatre générations en assurent l'entretien.
Quelque cent années après, en 1898, elle deviendra la propriété de la
famille Desormeaux. Lorsque le sieur de Cressiec décide d'agrandir sa
demeure située sur le Pic de Rancogne, il choisit une plate-forme rocheuse
peu éloignée, surplombant la rivière "La Tardoire".
Cette reconstruction explique la présence de nombreuses pierres de réemplois
dans les murs du château. Le château de Rancogne a toujours été le siège
d'une exploitation agricole; autrefois il hébergeait tout ensemble le
maître, sa famille et son personnel. Il a été construit pour répondre aux
besoins de ses occupants, autour d'une cour carrée quatre bâtiments, dont un
seul est réservé à l'habitation, un pour les servitudes et les deux autres
pour les besoins agricoles. La cour intérieure est agrémentée d'une galerie
en bois, supportée par quatre colonnes de pierre dissemblables, dont une est
ornée par les armoiries de la famille Devezeau. La porte de chai est datée
sur la clé de 1589. Elle est intégrée dans le mur de la grange et paraît
avoir toujours été là. On ne saurait dire à quelles armoiries étaient
destinés les six écussons dont les champs sont restés brut de taille,
entourés par des colliers avec la coquille de Saint Jacques. De même les
deux personnages aux extrémités de la ligne portant les cinq écussons
restent aussi énigmatiques: à gauche un homme, à droite une femme. Sur la
façade au nord, face à la rivière, six grande ouvertures au rez-de-chaussée
et de même à l'étage ont remplacé un mur quasiment aveugle existant au temps
de la famille de Devezeau. Ces travaux effectués par la famille de Barbarin
marquent une période resplendissante pour le château. Les dernières
restaurations importantes au château de Rancogne ont été menées au début du
XXe siècle. Elles ont consisté à dégager le donjon du corps des bâtiments
voisins, ainsi qu'à faire disparaître le crépi se trouvant sur l'ensemble
des murs. Il fut remplacé, après un dégarnissage profond des joints, par un
rejointoiement au mortier de chaux. De nombreux bâtiments ont été démolis
entre le château et la route, et la grange a du être diminuée en hauteur à
cause de son mauvais état, le toit refait avec une pente plus importante. Le
pigeonnier devant le château reste la marque de l'importance de la propriété
constituée par le château de Rancogne et les terres avoisinantes. Il
comporte un nombre impressionnant de nichoirs accessibles par une échelle
pivotant autour de l'axe du pigeonnier. (1)
château de Rancogne 16110 Rancogne, propriété privée, ne se visite pas.
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Crédit photos : M. Jack Ma sous licence Creative
Commons
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