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En 1527, Guichard de Roffiniac, sieur de
Gourville, rend hommage pour la seigneurie des Courades. En août 1566, c'est
Jean de La Rochebeaucourt, seigneur de Saint-Même. En 1688, nous voyons
maître Joseph Duverdier, docteur de la Sorbonne et Doyen d'Angoulême. En
1752, "Louis Duquayroix, docteur en théologie, prestre curé de la paroisse
de Segonzac, tant pour lui que pour autres co-héritiers de déffunte dame
Marie Duqueyroix de Maison Neuve..." rend hommage, aveu et dénombrement de
la seigneurie des Courades à la Comtesse de Plas de Lignières. Le mariage de
Julie Duqueyroix avec Jean Roy fait passer les Courades à cette famille qui
va les conserver au delà de la Révolution. Un procès verbal du château des
Courades, dressé en juin 1736 nous indique la composition et l'état des
lieux. On y trouve mention du portail de la cour, du salon, de la salle, de
plusieurs chambres au rez-de-chaussée dont l'une appelée la chambre de la
cave, de l'écurie, de la chambre appelée la prison, de plusieurs chambres à
l'étage, d'une petite tour au- dessus, des chais, du pigeonnier… Tous les
planchers sont en mauvais état. Il en est de même des portes et des
fermetures des fenêtres dont certaines sont à croisées de meneaux.
Les bâtiments enserrent une cour rectangulaire sur trois de ses côtés, le
quatrième étant fermé par un mur. On entre dans la cour en passant par la
porte fortifiée. Deux arcs brisés sont espacés par un passage de herse. La
pièce au-dessus de cette porte est soutenue par une voûte en anse de panier.
Deux meurtrières en croix, dirigées vers l'extérieur de l'enceinte sont
séparées par une petite baie quadrangulaire chanfreinée, à appui saillant
mouluré. On retrouve la même baie sur l'autre façade. On accède à cette
pièce par un escalier de pierre extérieur. Le corps de logis s'élève sur le
côté de la cour opposé à l'entrée. De forme rectangulaire, il est flanqué
sur sa façade arrière de deux petites ailes en retour d'équerre. Les murs
sont appareillés en grosses pierres de taille et datent du XVe siècle. Les
baies de la façade principale, ouvertes au sud côté cour, distribuées sur
deux niveaux, ont été remaniées. Une ouverture surmontée d'un arc trilobé
s'ouvre au premier étage, en pignon côté Est. Deux autres identiques,
s'ouvraient également sur la façade nord entre les deux ailes en retour. A
l'extrémité ouest, l'aile en retour est munie sur sa façade nord de trois
ouvertures rectangulaires horizontales, chanfreinées, situées à mi-hauteur
de son élévation actuelle.
A l'intérieur de cette aile, des travaux d'aménagement ont remis en valeur
une porte surmontée d'un arc en tiers point située aujourd'hui au niveau du
sous-sol. De nombreuses ouvertures mutilées, murées, agrandies, apparaissent
ici et là dans la maçonnerie de cette partie qui semble être la plus
ancienne. Les couvertures actuelles de l'ensemble, sont à deux faibles
pentes avec croupes. Elles se prolongent au nord sur les ailes en retour.
Les élévations de ces différentes parties du corps de logis ont été
tronquées afin de permettre la mise en œuvre de ce type de toiture. La
particularité de l'intérieur de ce logis, réside dans l'existence sous plus
des deux tiers de sa longueur, d'une cave creusée dans le rocher d'une
hauteur moyenne de deux mètres sur trois de largeur. A l'extrémité
sud-oOuest, une autre porte, débouche dans le remblai sous la cour. Un
escalier de pierre, en vis à la française, permet d'accéder au premier
étage. Le cadastre de 1812, montre à l'angle sud-ouest de l'enceinte la
présence d'une petite tour. Elle n'apparaît déjà plus en 1849, sur le
cadastre suivant. Des consoles triples existent encore au sommet des murs
côté sud-est. Elles devaient soutenir mâchicoulis ou échauguettes carrées.
La maison-forte ou château des Courades, demeure l'une des constructions les
plus intéressantes de la région Segonzacaise. (1)
château des Courades 16130 Segonzac, propriété privée, ne se visite pas.
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