Le fief de la Dourville dépendait de la Baronnie de Blanzac. En 1626, Cybard Laisné, écuyer est sieur de La Dourville. Le château passe ensuite à la famille Journeau. De 1726 à 1738, Barthélémy Jayet demeure au lieu noble de la Dourville. Au moment de la Révolution, le fief est la propriété de Messire Vignaud du Dognon. Le domaine a été acquis à la fin du siècle dernier par l'aïeul du propriétaire actuel. La grande majorité des bâtiments date du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, une partie des communs est reconstruite et le logis agrandi. De cette époque date la tourelle en encorbellement visible en entrant dans la cour. D'autres modifications sont intervenues depuis. Le corps de logis, surmonté d'une haute toiture en tuiles plates est flanqué d'une tour ronde couverte en poivrière et renfermant l'escalier en vis qui dessert ce logis. Une bretèche, ornée d'un trilobe et percée d'une bouche à feu surplombe la porte d'entrée à chambranle mouluré. Au-dessus du linteau de cette porte a été disposée une pierre de réemploi ornée d'une coquille et portant l'inscription IHS. Dans la cave, sous le corps de logis, se trouve l'entrée d'un souterrain refuge.
Un bâtiment carré, flanqué également d'une tour couverte en poivrière, recouvert d'un toit en pavillon protège l'ancienne entrée de la cour. Une petite porte à linteau droit a son chambranle orné d'une moulure prismatique. La porte cochère, en arc surbaissé, à chambranle chanfreiné, est surmontée d'un cartouche renfermant autrefois les armes des possesseurs. Trois consoles d'une ancienne bretèche apparaissent en partie haute. Une lucarne couronnée d'un fronton curviligne a remplacé ensuite cette bretèche. Dans la partie de logis construite entre ce pavillon carré et le corps principal, existe une cuisine voûtée en plein cintre, avec une grande cheminée et les restes du mécanisme du tourne broche. La voûte et les murs ont des traces de peintures d'inspiration héraldique. La base d'une tour tronquée apparaît à l'angle extérieur des communs et nous pouvons penser que deux autres tours confortaient les deux angles restants du polygone. Entre le logis et les bâtiments de servitude reconstruits ou modifiés au XVIIe siècle, existait jusqu'à la fin du siècle dernier, une galerie. Dans ces communs, faisant face au corps de logis, une haute fenêtre, dont les chambranles sont à bossage à chanfrein, est surmontée d'un fronton interrompu à volutes supérieures rentrantes. Les vestiges d'un ancien jardin à la française, avec un labyrinthe de buis, clos d'un mur en pierres sèches témoignent de la noblesse du lieu et contribuent à agrémenter le site. (1)

château de la Dourville 16250 Val des Vignes, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)  Extrait de châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente : Jean-Paul Gaillard, Librairie Bruno Sepulchre 1993

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