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Château de Malvillars à Bois
 
 

 Dans un agréable site plat mais verdoyant se dressent les façades ocres du château de Malvillars. Le fief est connu dès la première moitié du XVIe siècle. En 1527, le "sire d'Asnières" rendit hommage de son fief de Malvillars au seigneur de Plassac. Onze ans plus tard, c'est Jean d'Asnières, écuyer, seigneur de La Chapelle, qui en fournit l'aveu et dénombrement à la châtellenie de Plassac. Il était alors précisé que le fief de Malvillars en relevait à foi et hommage lige, au devoir d'une paire d'éperons dorés à muance de vassal. La dernière représentante de la branche des seigneurs de Malvillars, Anne d'Asnières, fille et héritière de Jean d'Asnières, écuyer, sieur de Malvillars et du Mesnil, épousa, vers 1587, Daniel de Beaumont, écuyer, seigneur du Pin et de La Salle d'Ardennes, faisant ainsi passer le logis aux mains des Beaumont. Après eux, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, une famille de marchands de Saint-Genis, les Morineau, devint propriétaire des fiefs de Malvillars et du Mesnil. Mathieu Morineau, sieur de Malvillars, et Esther Babin laissèrent une fille, Louise Morineau, mariée en premières noces à Jean de Lesseau, écuyer, sieur de L'Aujardière en Saint-Romain-de-Benet, dont elle n'eut point d'enfant, puis en secondes noces, en 1678, à Pierre Horric, écuyer, seigneur d'Andonne. Leur fils, François Horric, chevalier, seigneur d'Andonne et de La Rochetolay, épousa, en 1716, Élisabeth Faure, veuve d'Alain Jaulin du Seutre, qui lui donna plusieurs enfants. L'aîné, François-Honoré, chevalier, marquis de La Rochetolay, baron d'Augé, seigneur de Saint-Antoine-du-Bois, de Chassagne, de Méré, d'Andonne et autres lieux, marié en 1741 à Rose-Françoise de Guibal, dame de Préguillac, vendit, en 1765, sa terre et seigneurie de Malvillars, paroisse de Bois, à Henri-Zacharie Isle qui agissait pour ses neveux mineurs: Henri-Mathieu, Marie-Gabriel et Jean-Jacques Isle de Beauchesne, enfants d'Henri-Antoine, ancien capitaine de grenadiers, et de Jeanne Renaud de La Motte. C'est l'aîné des trois frères qui recueillit le château de Malvillars. Henri-Mathieu, devenu marquis d'Isle de Beauchesne, capitaine aide-major au régiment Royal-Dragons, avait d'abord été un brave officier de Marine décoré des ordres de Saint-Lazare et de Saint-Louis. Il fut le dernier seigneur de Malvillars. En 1864, le château était la propriété de M. Beauviel, ancien avoué. Peu de temps après, il passa aux mains de la famille Pindray.
Il semble que c'est à Jean, comte de Pindray, que l'on doit, à la fin du XIXe siècle, la restauration du château. C'est sans doute à cette époque que l'on dota le corps de logis d'un grand comble d'ardoise, souligné par une puissante corniche à modillons et éclairé par de nombreuses lucarnes. L'emplacement des cheminées montre qu'on aménagea aussi les appartements. Au-dessus de la fenêtre située dans l'axe de la porte-fenêtre ouvrant sur la façade postérieure, on voit encore le blason de la famille Pindray. Le corps de logis est une simple construction en L, flanquée de deux tours cylindriques dont les poivrières sont aujourd'hui recouvertes d'ardoise mais qui devaient être couvertes de tuiles plates à l'origine. Il peut remonter au XVIe siècle, mais a été largement modifié au XVIIIe siècle, par le percement de grandes baies légèrement cintrées qui semblent dues à la famille Isle de Beauchesne. Enfin, la famille Pindray dota le corps de logis de toitures d'ardoise, à la fin du XIXe siècle. C'est à cette campagne de travaux que l'on doit l'amusant petit clocheton néo-Roman, visible à l'angle de l'aile en retour d'équerre, sur la façade postérieure. Le château de Malvillars, tel qu'il nous apparaît aujourd'hui, est donc le fruit de nombreuses campagnes de remaniements qui ont ponctué son histoire. (1)

château de Malvillars 17240 Bois, propriété privée, ne se visite pas.


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(1)
   Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993.

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