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Château de Burie (Charente-Maritime)
 
 

    Le 4 juillet 1418, Pierre de Coucys, écuyer, fils aîné de Jean de Coucys et de Marthe Gireberte, dite de Beaufort, rendait aveu au seigneur de Cognac pour ses terres de Saint-Sulpice, Villars et Burie. Le château resta entre les mains de la maison de Coucys pendant plus d'un siècle. Le dernier représentant fut Charles de Coucys, époux de Suzanne Harpedanne de Belleville. C'est à ce couple que l'on doit la reconstruction du château, vers 1545, comme le montre encore une date sur une pierre remployée près d'une porte d'un mur de clôture. Ils n'eurent pas d'enfant, et la seigneurie de Burie revint à un neveu, Charles Harpedanne de Belleville, chevalier, seigneur de Sigournais, de Puybéliard et de Chantournay, époux de Claude de Rochechouart, dame de Saint-Amand-en-Puisaye. Devenue veuve et sans enfant, elle se remaria à Léonor Chabot de Saint-Gelais, baron de Jarnac. En 1614, par partage de la succession de Claude de Rochechouart, dame des seigneuries de Cosnac, Sigournais, Puybéliard, Chantournay, Saint-Amant en partie et Burie, cette dernière terre échut à Adolphe Rouault, époux de Claude Chabot de Saint-Gelais. Le couple ne garda pas très longtemps le château de Burie, passé une vingtaine d'années plus tard, entre les mains de Pierre Guinaudeau, chevalier, seigneur de Montigny et de La Longeay, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, capitaine d'une compagnie du régiment de ses gardes. A la fin du XVIIe siècle, le château revint à Anne Guinaudeau, épouse de Joseph-Roch de Chasteignier, comte de Saint-Georges, seigneur de Toufou (Vienne), héritière des mineurs d'Eutrope-Pierre-Olivier de Guinaudeau, chevalier, seigneur de Montigny, de Burie, de Rocheraud-de-Villars, des Fougères et autres lieux, morts jeunes.
Par le mariage, le 19 avril 1709, de sa fille Gabrielle-Thérèse de Chasteignier avec Charles-Louis Chesnel, chevalier, seigneur d'Écoyeux, de Château-Chesnel, de Chazottes et de Mesnac, les terres de Burie et de Montigny passèrent aux mains de la puissante famille Chesnel. Ils laissèrent trois enfants: Marie-Thérèse Chesnel, mariée à Louis Guillouet d'Orvilliers, lieutenant des vaisseaux du Roi, Charles-Roch Chesnel, mort en 1755, sans enfant de son mariage avec Louise Poussard du Vigean, dame d'Ardennes, et enfin Marie-Élisabeth Chesnel, mariée en 1740 à Alexandre Galard de Béarn, seigneur du Repaire, de Rougnac, de Sainte-Hermine, de Sireuil, du Fâ et autres lieux, comte de Galard. C'est à cette dernière que revinrent les terres de Burie et de Montigny en 1755. La comtesse de Galard mourut en 1771, laissant pour héritiers sa sœur aînée, épouse de Louis Guillouet d'Orvilliers, seigneur de Château-Chesnel, elle-même morte sans postérité en 1780, laissant pour héritiers indirects, Jean-Henri Chasteignier du Roure, ancien commandant de la noblesse du Haut-Poitou, et Armande-Éléonore Chateignier de Saint-Georges, demeurant tous deux au château de Toufou et Charles de Béchillon, comte de Vallans, mort à la fin de l'année suivante, laissant pour seuls héritiers les Chasteignier. À la mort du comte de Vallans, la terre de Burie était estimée à 99 000 livres. Du château de Burie, il ne reste aujourd'hui que quelques bâtiments. On a peine à le reconnaître sur la gravure de Claude Chastillon appelée "le chasteau de Beurye en Saintonge".
Actuellement, juste derrière l'église, il subsiste un corps de bâtiment couvert d'ardoise, remonté au XIXe siècle, venant s'appuyer aux restes d'une cage d'escalier Renaissance en retour d'équerre sur trois niveaux rythmés par des pilastres, formant un point de jonction avec les restes d'une aile basse de grande qualité dont le soubassement est éclairé par une série d'oculi. Le revers de la cage d'escalier présente de multiples traces d'arrachements et vient s'appuyer sur un contrefort portant une tourelle en encorbellement encore coiffée d'une poivrière. De ce côté, la façade du corps de logis couvert d'ardoise, remonté au XIXe siècle, présente une lucarne décorée d'une statue. Dans le mur de clôture, subsistent les restes d'une porte cochère qui devait être surmontée de créneaux et de merlons fantaisie, et qui fut sans doute un des premiers exemples de ce type en Saintonge, car une pierre remployée à proximité porte le millésime de 1545. En grande partie détruit à la fin du XIXe siècle, le château ne présente plus que les restes d'une demeure de grand intérêt à peu près contemporaine de la reconstruction du château d'Usson. Bien que considérablement amoindri par les destructions successives, le château de Burie a été inscrit à l'IS.M.H. dès 1925, tant en raison de son passé historique que pour la qualité de ses restes d'architecture Renaissance. (1)

Éléments protégés MH : la façade nord et la façade sud ; la porte du jardin : inscription par arrêté du 23 février 1925.

château de Burie 17770 Burie, propriété privée, visite des extérieurs uniquement.

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(1)
    Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993.

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