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La tradition affirme que le château de La Motte aurait été détruit pendant
la Révolution Française et qu'on entreprit de le reconstruire en 1806. Citée
dès le XIVe siècle, la terre de La Motte (ou La Motte-Cajac) dépendait de
Geoffroi Vigier en 1363. Grégoire Chartier en fit hommage au Roi, en 1460.
La Motte aurait appartenu, dans la seconde moitié du XVe siècle, à Georges
Geoffroi. Son épouse, Marie Furgon, détint la terre jusqu'en 1495. Son
second mari, Jacques de Curzay, rendit hommage de son domaine de La Motte en
1508. En 1539, Jean Daniel, bourgeois de La Rochelle, à cause de son épouse
Huguette Fourest, avouait tenir la maison noble de La Motte-Cajac "avec ses
préclôtures de garennes, jardins et vergiers", relevant de Dompierre à "foi
et hommage plain au devoir d'un gant blanc et cinq sols de chambellage tout
à muance d'homme que de seigneur" et déclarait avoir droit de moyenne et
basse justice. Après eux, la seigneurie semble être revenue à la famille
Fourest ou Forest puisqu'en 1574, Jean Forest, avocat au siège présidial de
Saintes, s'intitulait sieur de La Mothe-Cageat. Dès le début du XVIIe
siècle, la seigneurie appartenait à Louis Massiot, procureur au siège
présidial de la ville et gouvernement de La Rochelle, qui en rendit hommage
à Charles Geoffroy, seigneur de Dompierre, en 1607. Elle passa ensuite à son
fils Jean, marchand à La Rochelle, puis à son petit-fils, aussi prénommé
Jean, écuyer, conseiller secrétaire du Roi maison couronne de France, et
enfin à son arrière-petit-fils, Richard Massiot. En 1742, les deux tiers de
la seigneurie revinrent à Marie-Louise Massiot, épouse de René-Pierre de La
Maisonneuve, seigneur de Venours, alors que l'autre tiers était attribué à
Louise Massiot, épouse de Christophe de Rossel. En 1766, les deux principaux
tiers de la propriété revinrent après partage à Pierre-René-Auguste-Joseph
de La Maisonneuve qui parvint à réunir la totalité de la seigneurie, en
1775, à la suite d'une licitation. Il garda le château jusqu'en l'an III. A
cette date, celui-ci le vendit à Paul Garreau, négociant, et à son épouse,
Marie Peyrusset. Par la suite, il appartint aux famille Genest et Laxhal
jusqu'en 1937. C'est à Paul Garreau que l'on devrait la reconstruction de
l'actuel château. À son propos, Louis Irigoyen fait mention de tourelles qui
existaient à La Motte, avant qu'elles ne soient détruites en 1900. Ces
tourelles flanquant les pavillons, visibles sur l'ancien plan cadastral,
auraient été remplacées par des plates-formes en ciment. Le premier château
de La Motte possédait une petite chapelle domestique réservée au seigneur de
La Motte et à sa famille, rasée par la suite. Au XVIIIe siècle, le domaine
était constitué de "dépendances, jardins, prairies, bois, futaies et
tailles, avenues et dépendances de vignes, terres labourables, moyenne et
basse justice, …". L'ensemble de ces terrains appartient aujourd'hui aux
exploitations
agricoles de Dompierre. (1)
château de la Motte 17139 Dompierre-sur-Mer, propriété privée, ne se visite
pas.
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