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L‘histoire de la seigneurie de
Dompierre garde encore quelques secrets. Elle apparaît pour la première
fois, en 1471. À cette date, Jean de Fondebœuif, écuyer, et sa femme,
seigneur et dame de Saint-Mary et de Rouillac, en Angoumois, faisaient leur
testament par lequel ils donnaient à l'une de leurs filles, Agnès, deux
seigneuries en la paroisse de Chasseneuil, et celle de
Dompierre-sur-Charente, en la châtellenie de Merpins. Dès 1538, on trouve
mention de René de Livenne, écuyer, seigneur de Dompierre de La
Mothe-Saint-Genis, fils de Jean, seigneur de Saint-Genis et de La
Chapelle-Marcillac, et de Marie de Saint-Gelais. Dès 1551, le seigneur de
Dompierre était Étienne de Livenne, époux de Marie de Livenne. En 1590, Jean
des Arnaulds, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, en rendit
hommage à Henri IV à cause du château de Cognac. Il semble en avoir été
propriétaire par sa femme, Magdeleine de Cruc, fille de Georges, écuyer,
seigneur de Chamouillac, et d'Ysabeau de Livenne. Dès 1610, c'est Jean
Gombaud, seigneur de Feusse, qui rendait hommage de sa terre de Dompierre,
sans doute à titre d'adjudicataire au préjudice de la famille des Arnaulds.
Cependant, en 1623, à l'occasion de son mariage avec Élisabeth de
Saint-Mathieu, puis en 1629, Benjamin des Arnaulds, écuyer, fils de Jean et
de Magdeleine de Cruc, est qualifié de seigneur de Dompierre. Un peu plus
tard, au milieu du XVIIe siècle, le château devint la propriété de la
famille Brémond d'Ars dont la filiation est bien connue, et qui le conserva
jusqu'à la Révolution. Son dernier seigneur ayant émigré, le château fut
confisqué et vendu comme bien national en l'an II, au citoyen Pierre Giraud,
pour 61500 francs. Depuis, il a connu différents propriétaires.
Le corps de logis pour le maître est situé en fond de cour, dominant les
dépendances depuis une terrasse. C'est un bâtiment composite s'appuyant sur
une tour cylindrique qui semble remonter au début du XVIe siècle. A
l'intérieur, elle est de plan carré, et était encore pourvue, au début du
XXe siècle, d'une toiture en poivrière recouverte d'ardoise. La façade du
corps de logis a été reconstruite en pierre de taille, dans la seconde
moitié du XIXe siècle. Il est prolongé, à l'ouest, par un corps de bâtiment
abritant des communs. Le pignon de l'aile en retour d'équerre, est masqué
par un haut mur cantonné par des polyèdres. Il contient l'ancienne cuisine,
remarquablement bien conservée. (1)
château de Dompierre 17610 Dompierre-sur-Charente, propriété privée, ne se
visite pas.
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