|
L'ancienne terre noble du Fief est signalée dès 1345. A cette époque en
effet, une charte mentionne un certain Ramnulphe, seigneur de ce lieu et
titulaire de la cure de Saint-Crespin. Plus tard, cette seigneurie devint
propriété de la famille Acarie, portant d'azur aux chevrons d'or accompagné
de 3 étoiles du même, 2 et 1. Au début du XVe siècle, la terre du Fief était
tenue par Philippe Acarie, époux d'Isabeau de Cigoignes. Le Fief revint par
la suite à leur fils Jean. La famille Acarie forma deux branches: celle du
Fief, et celle des seigneurs de Crazannes qui possédèrent aussi plus tard
celles du Bourdet et de Boisredon. Le dernier représentant de la branche des
seigneurs du Fief, Jean Acarie, mourut sans postérité peu avant 1547, ce qui
entraîna une succession difficile. A la suite d'une transaction, la
seigneurie revint à sa veuve, Catherine Pastoureau, qui se remaria avec Jean
Jaubert de Barrault, chevalier, seigneur de Barrault, dont elle n'eut point
d'enfant non plus. Elle mourut vers 1595, laissant pour héritiers Marie et
Jeanne de Montalembert, Joachim de Chaumont, seigneur de Ribemont et Aymeri
Jaubert de Barrault, chevalier, seigneur de Barrault, gentilhomme ordinaire
de la chambre du Roi et son sénéchal en Bazadais. La seigneurie du Fief
revint alors à Marie de Montalembert, dame aussi de Fraigneau.
Dès 1613, elle avait changé de mains et appartenait à Hélies Razin, père de
Charles Razin, écuyer, conseiller du Roi, lieutenant général civil en la
sénéchaussée de Saintonge, sieur du Fief, en 1649. Celui-ci légua le domaine
à sa fille Antoinette qui épousa Gaspard de Châteauneuf, seigneur des
Bugaudières, Dislay et Ardin. Puis il passa à Marguerite de Châteauneuf qui
l'apporta en dot en 1660, à son époux Léonard de Goussé, chevalier, seigneur
de La Rochalar, et capitaine des vaisseaux du Roi. Un siècle plus tard, le
Fief était propriété de leur petite-fille, Marguerite, mariée à
Charles-Alexandre de Morell d'Aubigny, vice-amiral, commandant de la marine
à Rochefort. À sa mort en 1785, le domaine revint à leur fille Agathe-Louise
qui vendit Le Fief en 1806 au comte Charles de Beaucorps, marié à Anne de La
Rochejaquelein. La famille Beaucorps restera propriétaire du Fief jusque
dans la première moitié du XXe siècle. D'après l'abbé Brodut qui publia, en
1901, un ouvrage consacré à Tonnay-Charente et son canton, il existait Jadis
à cet endroit un château primitif, bâti au début du XIIIe siècle, entouré de
douves et doté d'un portail d'entrée avec pont-levis.
L'ancien logis seigneurial peut remonter au XVe siècle. Il adopte un plan
rectangulaire et est flanqué, sur sa façade principale, d'une tour
hexagonale contenant un escalier de pierre. Sa porte d'entrée est ornée d'un
gâble en accolade. A l'arrière, l'édifice est accosté, sur l'un de ses
angles, d'une tourelle cylindrique du XVIIe siècle, prenant corps dans une
seconde construction, et sur l'autre, d'un pavillon carré, jouxtant une
construction qui devait autrefois abriter une partie des dépendances. Deux
ailes basses, dont une du XVIIIe siècle, prolongent l'ancien corps de logis.
Le tout est ceinturé d'anciennes douves qui ne semblent pas remonter au delà
du XVIIe siècle, tout comme la curieuse porte cochère en tiers-point
accostée d'une petite porte piétonne et surmontée d'une bretèche qui permet
l'accès à la basse-cour. Le domaine du Fief comprend par ailleurs une
chapelle domestique. (1)
château du Fief, allée du Fief, 17430 Genouillé, tel. 06 18 32 85 00,
propose la location d'un gîte avec avec 4 chambres..
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement
Monsieur Bernard Drarvé pour les photos qu'il nous a adressées afin
d'illustrer cette page.
A voir sur cette page "châteaux
en Charente-Maritime" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
|