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L'inventaire des titres remis lors de la vente de 1773
permet de savoir que c'est le 7 mai 1438 que la maison du Treuil-Chartier
fut inféodée avec droit de basse justice seulement par les seigneurs de
Châtelaillon. Par ce même inventaire, on apprend qu'en 1567, Etienne et Paul
Chauvin en fournirent le dénombrement, puis, qu'en 1567, c'était François
Guichard. Un décret de la sénéchaussée de La Rochelle, en 1614, la fit à
nouveau changer de maître. En 1638, Barnabé Viette, sieur d'Aziré,
conseiller du Roi et assesseur en la prévôté de La Rochelle, en était
propriétaire. Vendu en 1667, l'édifice fut adjugé vingt deux ans plus tard à
Marie Pagez qui prit le titre de dame du Treuil-Chartier. Le domaine fut à
nouveau adjugé en 1723 en faveur de Charles Mercier, conseiller du Roi,
président trésorier de France au bureau des finances de La Rochelle, au
préjudice de Marie Pagez et des héritiers d'Henri Allaire, seigneur du
Beugnon, lieutenant et juge de l'amirauté de La Rochelle. A Charles Mercier
succéda son fils, Charles-Jean-Baptiste Mercier-Dupaty, écuyer, seigneur de
Clam, Bussac et autres lieux en Saintonge, trésorier de France honoraire au
bureau des finances de La Rochelle. A la suite d'un partage, en 1767, il
échut à son fils, Charles-Marguerite-Jean-Baptiste, qui le vendit en 1773
moyennant 36 000 livres, à Pierre-Jacques-Bertrand Reboul, écuyer, chevalier
de saint-Louis, lieutenant colonel major au régiment de
Boulonnais-Infanterie en garnison en Corse, lequel fut le dernier seigneur
du Treuil-Chartier.
La maison noble se composait alors d'un logement pour le maître, consistant
en une salle, salon, office, vestibule, cuisine, chambre à coucher à côté,
tourette, buanderie avec four, six chambres hautes, deux cabinets, une
grande cour où se trouvait un puits. En face, il y avait le logement de
bordier avec les dépendances. Dans une autre cour, derrière la maison de
maître, se trouvait la fuie. De l'édifice primitif formant un U, il ne reste
plus qu'une aile latérale flanquée d'une petite tour cylindrique recouverte
d'ardoise, le tout très modifié à partir de 1853, lorsque les ancêtres des
actuels propriétaires l'ont acheté. Dans les dépendances existe encore
l'ancienne fuie, beau pigeonnier carré surmonté d'un lanternon. (1)
château du Treuil Chartier 17220 La Jarrie, propriété privée, ne se visite
pas.
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